Monlaur-Bernet
Monlaur-Bernet (Montlaur e Vernet en gascon) est une commune française rurale, située dans le département du Gers en région Occitanie.
Monlaur-Bernet | |||||
L'église Notre-Dame-de-l'Assomption | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Gers | ||||
Arrondissement | Mirande | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Val de Gers | ||||
Maire Mandat |
Fabienne Nassans 2020-2026 |
||||
Code postal | 32140 | ||||
Code commune | 32272 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Montlaurais | ||||
Population municipale |
164 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 13 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 21′ 09″ nord, 0° 30′ 45″ est | ||||
Altitude | Min. 237 m Max. 380 m |
||||
Superficie | 12,21 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton d'Astarac-Gimone | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Géolocalisation sur la carte : Gers
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
| |||||
Ses habitants s'appellent les Montlauraises et les Montlaurais.
Géographie
Localisation
La commune est limitrophe du département des Hautes-Pyrénées.
La grande ville la plus proche, Auch, se trouve à 33 km de distance.
Communes limitrophes
Géologie et relief
La commune se trouve à environ 2 km du mont Cassin situé à une altitude de 377 mètres, point le plus élevé du Gers.
Sur le point culminant du Gers (380m) se trouve la chapelle Saint-Roch.
La superficie de la commune est de 12 km2 et l'altitude moyenne est de 339 m[2].
Monlaur-Bernet se situe en zone de sismicité 2 (sismicité faible)[3].
Hydrographie
Les principaux cours d'eau de la commune sont les ruisseaux de l'Arriouat, du Bois de Monlaur et d'Espia[4].
La commune est également située à environ 10-12 km des forêts de Campuzan et de Puydarrieux.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[6].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[7]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Castelnau-Magnoac », sur la commune de Castelnau-Magnoac, mise en service en 1986[10] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[11],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 12,6 °C et la hauteur de précipitations de 861,3 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Auch », sur la commune d'Auch, mise en service en 1985 et à 33 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour 1981-2010[14] à 13,5 °C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Monlaur-Bernet est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[16],[17],[18]. La commune est en outre hors attraction des villes[19],[20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (84,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (45,9 %), zones agricoles hétérogènes (35,1 %), forêts (15,7 %), prairies (3,3 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
Des traces du Paléolithique (outils de pierre) ont été retrouvées près du château de Bernet. En outre, des objets de l'époque gallo-romaine tels que des débris de poteries, mortier et meules à grains du Ier siècle montrent des traces de vie à cette époque. D'autres objets attestent également d'une présence au Moyen Âge comme des poteries et des armes.
Du Xe au XIIIe siècle, les seigneurs de Bernet étaient les Panassac. Bertrand de Panassac fit don de l'église à l’abbaye de Simorre en . Au XIIIe leur ont succédé les seigneurs de Castelbajac qui restèrent jusqu’en 1755, année au cours de laquelle le château a été racheté par le capitaine Joseph d’Abadie de Castelnau-Magnoac, dont les descendants sont toujours les actuels propriétaires du château. S'agissant de Monlaur, le livre Terrier de 1671 et le livre des mutations de 1749 mentionnent l'existence d’un château à l'endroit de l'ancien presbytère[22].
Les communes de Monlaur (nom qui vient du nom gallo-romain Laurus qui signifie laurier ou bien du nom Mont-Lauré qui signifie Mont labouré) et Bernet (qui trouve son origine dans le nom celtique verna qui signifie aulne) ont été rassemblées en 1822 par un édit royal.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[25]. En 2018, la commune comptait 164 habitants[Note 4], en diminution de 4,09 % par rapport à 2013 (Gers : +0,53 %, France hors Mayotte : +1,78 %). |
Lieux et monuments
- L'église Notre-Dame-de-l'Assomption est un édifice néo-gothique du XVIIIe siècle qui comprend une chapelle de la Vierge et une chapelle de Saint-Joseph.
- La chapelle romane Saint-Roch a été construite sur le point culminant du Gers : le Mont Cassin et ses 380 mètres d'altitude. Elle se situe sur un chemin de randonnée. Elle a été détruite à l'époque de la Révolution puis par un incendie, elle a été restaurée grâce à un donateur. Autrefois, Saint Roch était célébré tous les mois, en pèlerinage. Des offices ont lieu régulièrement dans cette chapelle.
- Le cadran solaire, propriété privée.
- Le Pigeonnier, propriété privée[28].
- Le château de Bernet a été en partie reconstruit après 1843 « avec tout un luxe de mâchicoulis, créneaux, échauguettes et clocheton »[29], dans un style néo-gothique tardif : « Les deux façades les plus en évidence, l’une au sud-est, l'autre au sud-ouest, constituent un véritable festival […] de styles – où le castillan, le mauresque et le haut-normand le disputent vainement à l’écossais d’opéra […]. Les flammes discrètes [du] gothique ultime [de la chapelle attenante] se mélangent sans scrupule importun au flamboiement néo-tout-ce-que-l’on-veut – mais d’esprit baroque éternel, essentiellement, sur le mode troubadour highlandais –, de ce Balmoral ou Cecilienhof gascon. »[30] Propriété privée, ne se visite pas.
- Site castral de Monlaur. Le cadastre de Monlaur de 1748[31] fait état d'un château, palissade et fossés à l'emplacement de l'ancien presbytère. Aucun vestige de l'ancien château n'est aujourd'hui visible en élévation.
- L'église Sainte-Foy, près du château, date du XVe siècle à l'initiative de Pierre-Arnaud de Castelbajac, évêque de Pamiers de 1483 à 1494. Un blason placé au-dessus du portail serait celui de Pierre-Arnaud de Castelbajac ou de François-Philibert de Savoie. L’église est décorée de semis d’étoiles, fleurs stylisées, blasons ainsi que de peintures murales du XIXe siècle. L'église comprend également une chapelle de la Vierge et deux fenêtres gothiques, l'une de style rayonnant et l'autre de style flamboyant.
- Le canal de Monlaur, construit au milieu du XIXe siècle par l’ingénieur Montet pour ravitailler les troupes napoléoniennes en eau, mesure 29 km. Le canal a été prolongé jusqu’à Ornézan dans les années 1950 et sert à présent pour l'irrigation. C'est la compagnie d'aménagement des coteaux de Gascogne qui a la charge de la gestion des canaux[32].
- Ours à la chapelle Saint-Roch.
- Vue depuis le Mont Cassin avec le château de Bernet.
Les produits régionaux
Les produits de la région sont le canard à foie gras du Sud-Ouest, les volailles de Gascogne et du Gers, le jambon de Bayonne, les haricots tarbais. Les vins de la région sont le comté-tolosan, les côtes-de-gascogne et le Gers.
Voir aussi
Bibliographie
- Georges Courtès (dir.), Communes du département du Gers, vol. III : Arrondissement de Mirande, Auch, Société archéologique et historique du Gers, , 437 p. (ISBN 2-9505900-7-1, notice BnF no FRBNF40101206)
Articles connexes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Carte IGN sous Géoportail
- http://www.carte-france.info/ville-32140-monlaur-bernet/
- Plan séisme
- http://www.annuaire-mairie.fr/mairie-monlaur-bernet.html
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Castelnau-Magnoac - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Monlaur-Bernet et Castelnau-Magnoac », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Castelnau-Magnoac - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Monlaur-Bernet et Auch », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique d'Auch - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Auch - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- http://www.cc-valdegers.fr/communes-val-de-gers/monlaur-bernet/historique-monlaur-bernet/
- Site de la préfecture - Fiche de Monlaur-Bernet
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- http://www.cc-valdegers.fr/communes-val-de-gers/monlaur-bernet/
- Jean-Henri Ducos, Dictionnaire des châteaux de France : Guyenne, Gascogne, Béarn, Pays-Basque, sous la direction de Jacques Gardelles, Paris, Berger-Levrault, , p. 244..
- Renaud Camus, Le Département du Gers, Paris, P.O.L., , p. 205..
- Archives départementales du Gers, C 191.
- http://www.cc-valdegers.fr/communes-val-de-gers/monlaur-bernet/patrimoine-onlaur-bernet/
- Portail du Gers
- Portail des communes de France