Mona Saudi

Mona Saudi née le à Amman (Jordanie) est une sculptrice jordanienne.

Elle s'installe à Beyrouth, puis étudie à l'École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris et se fait connaître dans la sculpture. Selon Matthew Teller, elle est l'artiste jordanienne la plus connue à l'étranger.

Biographie et carrière

Jeunesse

Mona Saudi naît le à Amman, en Jordanie[1]. Elle grandit dans un quartier qui se situe à proximité du Nymphaeum, les anciens bains publics romains, qui est son terrain de jeu privilégié. La proximité immédiate de ce site historique lui donne un profond respect pour le patrimoine artistique ancien de Jordanie et lui fournira une source d'inspiration pour ses sculptures[2].

Adolescente, grandissant à Amman, Mona Saudi éprouve le besoin de déménager à Beyrouth, alors centre de la scène artistique arabe, pour devenir une artiste à plein temps. À l'âge de 17 ans, elle s'échappe de chez elle, et prend un taxi pour Beyrouth[2]. Elle dira plus tard qu'elle a quitté la maison sans la permission de son père parce que dans sa famille, les femmes n'ont pas le droit d'aller à l'université[3].

Beyrouth, Paris, débuts artistiques

À Beyrouth, Mona Saudi rencontre des artistes, des poètes et des intellectuels influents, parmi lesquels figurent notamment le poète Adonis, Paul Guiragossian et Michel Basbous, et elle s'intègre dans leur cercle de relations[3]. Elle tient sa première exposition artistique dans un café de Beyrouth. Cette exposition et le produit qu'elle en retire lui procurent les fonds suffisants pour acheter un billet pour se rendre à Paris[3].

Elle s'inscrit à l'École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris et obtient son diplôme en 1973[4]. À Paris, elle tombe amoureuse de la pierre comme matériau privilégié de sa sculpture et l'utilise depuis[3].

Mona Saudi sculpte principalement dans la pierre, et utilise des pierres du monde entier pour réaliser ses sculptures[5]. À l'extérieur de son pays, Mona Saudi est considérée en 2002 comme l'artiste jordanienne la plus connue[6]. Ses sujets explorent les thèmes de la croissance et de la création.

Œuvres

Œuvres écrites

  • Mère / Terre, 1965.
  • En temps de guerre : les enfants témoignent, 1970[7].
  • La Graine 2007.

Expositions personnelles

  • Poésie et forme, Sharjah Art Museum, 2018[1].
  • Sculptures et oeuvres sur papier, 1995-2017, Galerie Saleh Barakat,Beyrouth, 2017[8].
  • Poetry in Stone, EAU, 2015[9].
  • Croissance, jade jordanien, 2002[10].
  • Galerie d'art Al-Balkaa, Fuheis, Jordanie, 1992.
  • Galerie 50 x 70, Beyrouth, Liban, 1992[7].
  • Galerie Al-Salmieh, Koweït, Koweït, 1985[7].
  • Galerie d'art Alia, Amman, Jordanie, 1983[7].
  • Galerie Épreuve d'Artiste, Beyrouth, 1982[7].
  • Galerie Elissar, Beyrouth, 1981[7].
  • Galerie Contemporaine, Beyrouth, 1975[7].
  • Gallery One, Beyrouth, 1973[7].
  • Galerie Vercamer, Paris, 1971[7].

Expositions collectives

  • Forces of Change: Artists of the Arab World, 1994[7].
  • Musée national des femmes dans les arts, Washington, 1994.
  • Atelier Art Public, Paris, 1993.
  • Art contemporain jordanien, Ontario, Canada, 1991.
  • Art contemporain arabe, Paris, 1987[7].
  • Art contemporain arabe, Londres, 1983.
  • Exposition Internationale pour la Palestine – Beyrouth, 1978[7].
  • Art palestinien, Musée oriental, Moscou, 1979[7].

Notes et références

  1. N.P. Krishna Kumar, « Mona Saudi’s Aesthetic Journey », Gulf News, .
  2. M. Gronlund, « The Remarkable Career of Jordanian Artist, Mona Saudi », The National, .
  3. J. Kalsi, « Mona Saudi Creates Poetry in Stone », Gulf News, .
  4. « Mona Saudi », Arizona State University (consulté le )
  5. Volk, « Poetry In Stone Mona Saudi », ArtAsiaPacific (consulté le )
  6. Teller 2002, p. 425.
  7. « Biographie de Mona SAUDI », sur europia.org (consulté le )
  8. « Agial Art Gallery & Saleh Barakat Gallery - Saudi, Mona », sur salehbarakatgallery.com (consulté le )
  9. « ArtAsiaPacific: Poetry In Stone », sur artasiapacific.com (consulté le )
  10. « Fondation Sharjah: Mona Saudi », sur World Art Foundations, (consulté le )

Annexes

Bibliographie

  • (en) Matthew Teller, Jordan, Rough Guides, (ISBN 978-1-85828-740-9, lire en ligne), p. 425.

Liens externes

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