Monêtier-Allemont

Monêtier-Allemont est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Monêtier-Allemont

Le pic de Crigne.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Hautes-Alpes
Arrondissement Gap
Intercommunalité Communauté de communes du Sisteronais-Buëch
Maire
Mandat
Frédéric Robert
2020-2026
Code postal 05110
Code commune 05078
Démographie
Population
municipale
282 hab. (2018 )
Densité 39 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 23′ 12″ nord, 5° 56′ 37″ est
Altitude Min. 530 m
Max. 1 373 m
Superficie 7,15 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Gap
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Laragne-Montéglin
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Monêtier-Allemont
Géolocalisation sur la carte : Hautes-Alpes
Monêtier-Allemont
Géolocalisation sur la carte : France
Monêtier-Allemont
Géolocalisation sur la carte : France
Monêtier-Allemont

    Géographie

    Pic de Crigne.

    Localisation

    Situé en bordure de la Durance, le village est sur la frontière entre le département des Hautes-Alpes et celui des Alpes-de-Haute-Provence.

    Quatre communes sont limitrophes[1] :

    Communes limitrophes de Monêtier-Allemont
    Barcillonnette Vitrolles
    Ventavon Claret
    (Alpes-de-Haute-Provence)

    Transports

    La commune est desservie par la route départementale RD 1085, portion de la route Napoléon. La commune se situe à 14 kilomètres de Laragne-Montéglin par la route départementale 942 et à 26 kilomètres de Gap.

    Une départementale 12, prolongée en RD 104 dans le département voisin des Alpes-de-Haute-Provence, dessert la rive opposée de la Durance (Claret) ; une D 312 L traverse le village[1].

    Urbanisme

    Typologie

    Monêtier-Allemont est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gap, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (58,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (42,1 %), forêts (25,3 %), zones agricoles hétérogènes (11,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (10,8 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (10,6 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Économie

    Les principales entreprises du village sont des exploitations agricoles tournées vers l'arboriculture et principalement les pommes. Le village possède une boulangerie, une supérette, un bar, une annexe de la poste, un ostéopathe et un camping.

    Toponymie

    Monestier-Alamont en provençal haut-alpin, est déjà cité le dans un privilège que signe Conrad III de Bourgogne, Roi de Bourgogne et de Provence. Il s'agit alors d'un minuscule monastère dépendant de l'Abbaye de Montmajour. Ce monastère laissera sa trace dans ce toponyme avec Monetier.

    Allemont était un poste romain qui apparaît sous forme Alarante, voie domitienne, notée sur l'itinéraire d'Antonin et sur la table de Peutinger[9]; Alabonte sur les vases apollinaires[10]. Le sens de cette partie du toponyme reste obscur.

    Histoire

    Le lieu-dit des Rousses a livré aux archéologues un site chalcolithique[11].

    À l’époque romaine, une ville appelée Alabons ou Alamons était implantée sur la commune[12],[13]. Cet Alamons était chef-lieu de pagus[13] et était doté d'un macellum (un marché alimentaire). En dehors du bourg actuel, deux autres sites étaient construits à l'époque gallo-romaine, puisque deux villae se trouvaient à Saint-Ariès et à Notre-Dame-des-Rousses[13].

    Le premier site, Saint-Ariès, est sur la commune de Ventavon : il s'agit d'une grande villa, de 2 600 m2, des IIe – IIIe siècles et faisait partie de l'agglomération lâche, ou « bourg éclaté » d'Alamons[14].

    Sur le second site, une grande villa a fait l'objet de multiples fouilles. Elle a été occupée aux Ier – IIIe siècles[11] et faisait elle aussi partie du « bourg éclaté » d'Alamons[14].

    Cette présence gallo-romaine a laissé des vestiges, comme des blocs monumentaux remployés dans les constructions médiévales, des inscriptions, deux trésors (découverts en 1346 et en 1905).

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1995 2014 Henri Mevolhon DVD  
    mars 2014 En cours Frédéric Robert[15],[16]   Profession libérale

    Intercommunalité

    Monêtier-Allemont fait partie :

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[18].

    En 2018, la commune comptait 282 habitants[Note 3], en diminution de 6,93 % par rapport à 2013 (Hautes-Alpes : +1,02 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    168174173199222240234216222
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    242220207188213198230160150
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    146157179141140150153190204
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    260285286240228265310317305
    2017 2018 - - - - - - -
    283282-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Monêtier-Allemont, dépendant de l'académie d'Aix-Marseille, gère une école primaire publique[21] de trente-six élèves[22].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Une étendue d'eau se trouve à proximité du village où se pratique exclusivement la pêche à la ligne.

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Carte de Monêtier-Allemont sur Géoportail.
    2. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Raymond Chevallier - 1997 - Les voies romaines - Page 213.
    10. Romania - Librairie Franck - Page 2.
    11. Philippe Leveau, « L'habitat rural… », p. 67.
    12. Jean-Paul Clébert et Jean-Pierre Rouyer, La Durance, Toulouse, Privat, coll. « Rivières et vallées de France », , 189 p. (ISBN 2-7089-9503-0), p. 53.
    13. « L'habitat rural dans la Provence Antique : villa, vicus et mansio. Études de cas », Revue archéologique de Narbonnaise, t. 35, , p. 66 (lire en ligne).
    14. Philippe Leveau, « L'habitat rural… », p. 68.
    15. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le )
    16. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
    17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    21. « Annuaire des écoles publiques - Rentrée 2015 » [PDF], Direction des Services Départementaux de l'Éducation Nationale des Hautes-Alpes (consulté le ).
    22. « École primaire publique », sur le site du ministère de l'Éducation nationale (consulté le ).
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