Momerstroff

Momerstroff est une commune française située dans le département de la Moselle et le bassin de vie de la Moselle-Est, en région Grand Est.

Momerstroff

Église Notre-Dame.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Moselle
Arrondissement Forbach-Boulay-Moselle
Intercommunalité Communauté de communes Houve-Pays Boulageois
Maire
Mandat
Johan Sauder
2020-2026
Code postal 57220
Code commune 57471
Démographie
Gentilé Momerstroffois
Population
municipale
291 hab. (2018 )
Densité 47 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 09′ 51″ nord, 6° 32′ 05″ est
Altitude Min. 275 m
Max. 372 m
Superficie 6,17 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Metz
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Boulay-Moselle
Législatives Septième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Momerstroff
Géolocalisation sur la carte : Moselle
Momerstroff
Géolocalisation sur la carte : France
Momerstroff
Géolocalisation sur la carte : France
Momerstroff

    Village de l'ancien comté de Créhange, Momerstroff est rattaché à la France en 1793[1]. Culturellement, la commune fait partie du pays de Nied et d'une manière plus large, de la Lorraine.

    Géographie

    Communes limitrophes de Momerstroff
    Boulay-Moselle Denting
    Helstroff Niedervisse
    Brouck Narbéfontaine
    Vue du village de Momerstroff et d'une éolienne.

    Momerstroff est un petit village, situé dans la zone de charbonnage. Des carottages ont révélé la présence de veines de charbon de six mètres de diamètre, donc commercialement exploitables. Cependant, jamais des galeries n'ont troué le sous-sol de Momerstroff. Le forage d'extraction de la Houve s'est arrêté à l'entrée du ban communal. Momerstroff se situe entre les deux bassins de fer et de charbon, en amont du pays de Nied. Le ban communal est traversé d'oxyducs et d'azoducs de la centrale de Richemont.

    Sept lieux-dits comprennent le suffixe berg, signifie colline, montagne. L'altitude avoisinant les 400 mètres est propice à l'installation d'éoliennes. Cinq aérogénérateurs sont implantés sur le ban communal, produisant une quantité de courant - revendu à EDF - suffisante pour éclairer une ville comme Saint-Avold. Avec une puissance nominale de 2,3 mégawatts, à leur construction elles furent les plus hautes de France : 145 m au sommet (pale verticale) soit près de la moitié de la tour Eiffel, le rotor faisant 90 m de diamètre, le mât 100 m de haut[2].

    Urbanisme

    Typologie

    Momerstroff est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Metz, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 245 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (92,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (52,2 %), prairies (35,3 %), forêts (7,3 %), zones urbanisées (5,1 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Toponymie

    • Momerstorff (1300), Mommestorf (1429), Mommestorff/Momerstorff et Momerdorf (1544), Memerstroff (1563), Momerstorf (1683), Momersdorf (1688), Momerstroff (1793), Momersdorf (1871-1918).
    • En allemand : Mommersdorff[10]. En francique lorrain : Momerschtroff.

    Histoire

    L'origine de Momerstroff remonte à environ deux mille ans. Le village est traversé par une voie romaine, appelée die Römerstrasse, au lieu-dit Augustenberg (colline d'Auguste César). Le village est christianisé vers l'an 700 et le premier prêtre est nommé en l'an 689, tandis que le christianisme aura à cohabiter encore longtemps avec des traditions ancestrales païennes.

    De 962 au traité de Lunéville du , Momerstroff fait partie d'un comté, qui sera élevé à la dignité de principauté. L'une des particularités du village serait que, selon la Société d'histoire et d'archéologie de la Lorraine (SHAL), il n'aurait jamais fait l'objet d'un rattachement officiel à la France à la fin du XVIIIe siècle. En effet, le professeur de chaire supérieure Johann Chavant, né et résidant à Momerstroff, arrêté à plusieurs reprises par la gendarmerie nationale, a été à chaque fois libéré par le président du département de la Moselle à Metz, au motif qu'«  il n'était pas français  ». Momerstroff relevait en effet du Saint-Empire. En 1806, l'empereur démissionne pour ne garder que la couronne impériale d'Autriche. Le Saint-Empire possédait encore une enclave constituée des trois villages de Denting, Niedervisse et Momerstroff, dans la Lorraine d'expression allemande, enclave qui en 1766 ne faisait pas partie de la dot de Marie Leszczyńska à Louis XV. Denting émet le vœu d'être rattaché à la France le , Niedervisse également, tandis que Momerstroff refuse de toutes ses armes de se soumettre à un régime maniant la guillotine.[réf. nécessaire]

    Si les deux autres communes de l'enclave sont rattachées à la France au printemps 1793, Momerstroff refuse le régime révolutionnaire de la Convention jacobine. Ainsi Momerstroff est le seul territoire saint-impérial à ne pas avoir été rattaché à la France, mais pleinement intégré à la République Française. Cette particularité historique, juridique et touristique ne se veut nullement politique. Les archives locales de la jonction des XVIIIe et XIXe siècles sont fertiles en rebondissements historiques illustrant cet aspect original et singulier de Momerstroff.

    Héraldique

    Blason
    Parti d'argent à la fasce de gueules et de gueules à l'agneau pascal d'argent.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Cultes

    La construction d'une nouvelle église devient nécessaire à la fin du XIXe siècle, du fait de la taille trop réduite de l'édifice par rapport à la population qui a sensiblement augmenté. Le lancement des travaux est décidé en 1886 par le conseil de fabrique et l'abbé Schaeffer. La nouvelle église est consacrée en 1888 sous le vocable de l'Assomption de la Très-Sainte-Vierge. Une famille américaine, originaire du village, fait alors don à la paroisse du vitrail représentant la Sainte Vierge, et situé au-dessus du maître-autel[11].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1989 mars 2008 Jean-Marie Crauser    
    mars 2008 mai 2020 Georgette Steinmetz    
    mai 2020 En cours Bernard Colbus    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie


    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[13].

    En 2018, la commune comptait 291 habitants[Note 3], en augmentation de 1,75 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,32 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1836 1841 1861 1866 1871
    278282224305379363396387364
    1875 1880 1885 1890 1895 1900 1905 1910 1921
    300298317304299262253245226
    1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
    249254235231202190183184189
    1990 1999 2004 2009 2014 2018 - - -
    203214241270283291---
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • Passage d'une voie romaine.

    Édifice religieux

    Énergie

    Vue du plateau éolien de Moerstroff. Quatre autres éoliennes se situent plus à droite.

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Claude Philippe de Viville, Dictionnaire du departement de la Moselle, 1817.
    2. Données sur le champ éolien de Momerstroff.
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Metz », sur insee.fr (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. Bouteiller - Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868
    11. Informations sur l'église paroissiale sur le site de la communauté de paroisses Notre-Dame-des-Quatre-Chemins.
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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