Molines-en-Queyras
Molines-en-Queyras (en occitan Morinas) est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Elle appartient au parc régional naturel du Queyras.
Molines-en-Queyras | |||||
Panneau à l'entrée du village. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur | ||||
Département | Hautes-Alpes | ||||
Arrondissement | Briançon | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Guillestrois et du Queyras | ||||
Maire Mandat |
Valérie Garcin 2020-2026 |
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Code postal | 05350 | ||||
Code commune | 05077 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
299 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 5,6 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 43′ 54″ nord, 6° 50′ 38″ est | ||||
Altitude | Min. 1 625 m Max. 3 160 m |
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Superficie | 53,62 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Guillestre | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Géolocalisation sur la carte : Hautes-Alpes
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | http://www.mairie-molinesenqueyras.fr | ||||
Géographie
Molines est irriguée par l'Aigue Agnelle, descendant du col du même nom qui sert de frontière avec l'Italie, à une demi-heure de voiture. Aigue signifie "eau". La végétation ligneuse à cette altitude est essentiellement résineuse. Elle est constituée principalement de mélèzes qui ont la particularité de roussir en automne avant de perdre leurs aiguilles en hiver. La flore est colorée pour s'adapter au climat de montagne: la plante emblématique car récurrente est l’épilobe, aux longues tiges dominées par une fleur fuchsia.
Elle est composée de sept hameaux : Molines, la Rua, Gaudissard, Clot la Chalp, Pierre-Grosse (1 926 mètres), le Coin et Fontgillarde (1 990 mètres). Un huitième, Costeroux (2 100 mètres) n'est plus habité depuis 150 ans.
Urbanisme
Typologie
Molines-en-Queyras est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
Occupation des sols
Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
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Prairies et autres surfaces toujours en herbe | 4,1 % | 221 |
Systèmes culturaux et parcellaires complexes | 1,6 % | 82 |
Forêts de conifères | 18,9 % | 1009 |
Pelouses et pâturages naturels | 46,2 % | 2470 |
Landes et broussailles | 0,9 % | 47 |
Forêt et végétation arbustive en mutation | 4,1 % | 219 |
Roches nues | 14,7 % | 786 |
Végétation clairsemée | 9,6 % | 509 |
Source : Corine Land Cover[6] |
Économie
Molines-en-Queyras est une station de ski de petite dimension. La station est située sur le massif de Beauregard ; son point le plus haut est le pic de Château Renard, à près de 3 000 m d'altitude. Molines appartient également au grand réseau de pistes de ski de fond du Queyras.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Millunaricii dès 739 dans le cartulaire de l'abbaye de Saint Hugues, puis Molini en 1301 et en 1345.
Ce nom désigne un lieu où fonctionnaient des moulins à eau[7], comme l'indique également le blason. Ces derniers commencent à se répandre au cours des IXe et Xe siècles, mais c’est à la fin du XIIe et au XIIIe siècles qu’ils se multiplient. Outre à moudre le blé, ils servent à alimenter des installations mécaniques tels que les marteaux de forge, les foulons pour la teinte des tissus, et plus tard les scieries. Le moindre cours d’eau pouvait être aménagé, quitte à ne faire fonctionner les moulins que sur une courte période de l’année, lorsque l’écoulement le permettait. Les noms des villages de Molines-en-Queyras et Molines-en-Champsaur attestent encore aujourd’hui de l’importance de ces installations.[8].
La commune s'appelle Molinas-en-Queiràs en occitan haut-alpin.
Histoire
L'histoire de Molines bénéficie de traces écrites exceptionnelles, les transitons de Molines, des registres écrits qui relataient les faits les plus marquants, les catastrophes, les épidémies qui avaient lieu dans le village, à la manière d'une chronique ou d'un journal rédigé par Paul Ebren et sa famille, du hameau de Fontgillarde.
Certains transitons sont visibles aux Archives départementales de Gap. On y retrouve l'histoire des hameaux du village, y compris le plus haut d'entre eux, le hameau de Costeroux, sur la route du col Agnel, aujourd'hui disparu après une histoire riche en rebondissements.
Ces livres de familles dressaient, à l’origine, l’état des chemins ruraux, encore appelée transitons et la liste des consuls, élus pour gérer le village. Ensuite, les chefs de famille y notèrent les événements survenus dans la communauté ou, en dehors, à ses habitants (accidents, incendies, passages de troupes, travaux).
Les Transitons, rapportés par Jean Tivollier, l'historien du Queyras, mêlent les cahiers de plusieurs familles, entre 1469 et 1908 et forment le chapitre 25 de sa monographie du Queyras, parue en 1913.
Héraldique
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Les armes de Molines-en-Queyras se blasonnent ainsi : D'azur au moulin à vent d'argent, les ailes d'or, surmonté d'un pavillon de gueules. |
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Politique et administration
Liste des maires
Intercommunalité
Molines-en-Queyras fait partie:
- de 2000 à 2017 de la communauté de communes du Queyras ;
- depuis le , de la communauté de communes du Guillestrois et du Queyras.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[12].
En 2018, la commune comptait 299 habitants[Note 2], en diminution de 2,92 % par rapport à 2013 (Hautes-Alpes : +1,02 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Lieux et sites
L'église Saint-Romain[15],[16] de Molines est célèbre. Détruite pendant les guerres de religion, elle fut reconstruite entre 1628 et 1637. Les cloches sont apparentes en haut d'un clocher carré couvert d'une toiture en mélèze. Elle a été rénovée il y a deux ans.
Autre site fréquemment visité, le vieux four à pain, conservé au cœur du village.
Les hameaux et le village méritent l'intérêt et notamment leurs vieilles fustes, qui peuvent avoir plusieurs siècles. Certaines fermes ont été répertoriées sur l'inventaire général des Monuments historiques. Une maison du hameau de la Rua[17] a été classée Monument historique le .
Personnalités liées à la commune
- Jean Tivollier (1854 1938)( né à Molines-en-Queyras au hameau de Fontgillarde : historien du Queyras Il serait souhaitable que ses travaux soient étudiés par des historiens actuels
Pour approfondir
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Données statistiques sur les communes de Métropole; Répartition des superficies en 44 postes d'occupation des sols (métropole) », sur CORINE Land Cover, (consulté le ).
- André Faure, Noms de Lieux & Noms de Famille des Hautes-Alpes, Gap, ESPACI OCCITAN, , 412 p. (ISBN 2-9131-3100-X).
- 1 Archives départementales des Hautes-Alpes, 1 H 5/46. 2 Arch. dép. Hautes-Alpes, C 19.
- « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le )
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Église Saint-Romain », notice no PA00080579, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Inventaire général : Église Paroissiale Saint-Romain », notice no IA00124908, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Maison, au hameau de la Rua », notice no PA00135710, base Mérimée, ministère français de la Culture
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