Missile anti-radar

Un missile anti-radar (en anglais : « Anti-Radiation Missile », ou ARM) est un missile dont le but est de détruire toute forme de cible ayant la particularité de se comporter comme une source d'émissions radar.

Un missile AGM-88 HARM, sous l'aile d'un F/A-18C de l'US Navy.

Description

Kachlilit israélien

Employé principalement depuis des avions, il est surtout destiné à sécuriser les zones prévues d'être bombardées, en supprimant toute forme de menace radar ennemie, en particulier les sites sol-air fixes et les véhicules SAM (Surface to Air Missile : missile surface-air). Beaucoup de navires en font également usage, pour supprimer la menace représentée par les batteries de missiles anti-navire côtières. Ils peuvent également avoir besoin de nettoyer une zone donnée pour le groupe aéronaval qui les accompagne.

Par abus de langage, on pense souvent qu'un missile dit « anti-radar » ne sert qu'à détruire des radars, ce qui n'est pas exact, car le missile anti-radar cible en-fait l'origine des sources d'émissions radar pour se guider. Partant de ce principe, certains missiles anti-navires pourraient également être considérés comme des anti-radar, certains modèles achevant leur phase de vol vers leur cible en cherchant à détecter les ondes produites par le radar de veille du navire visé (ex : le missile KSR-5 soviétique).

Le terme anglais d'« Anti-Radiation Missile » (ARM) correspond d'ailleurs mieux au vrai principe de fonctionnement de ce système d'arme.

Vue détaillée de l'autodirecteur à radar passif L112E du missile russe Kh-31. Les « boules vertes » sont les 7 antennes spiralées constituant le réseau interférométrique de l'autodirecteur.

L'armée israélienne a également placé des missiles antiradar sur des véhicules terrestres.

Principe et fonctionnement

Le missile anti-radar est généralement une arme qui repère en vol les émissions radar de sa cible et les utilise pour se guider.

Le radar employé par ces missiles est du type passif, et est généralement constitué d'un plateau mobile équipé de multiples antennes réceptrices, calibrées chacune pour une gamme de fréquence précise. Les modèles les plus modernes ou les plus évolués peuvent scanner plusieurs gammes de fréquences, utilisant alors ce qu'on appelle une antenne « à bande large » (Wide-band).

Parmi les missiles actuels, beaucoup sont des missiles de croisière, dont la portée est importante, et dont le guidage durant la première phase du vol est assuré par une centrale inertielle, souvent assistée d'un altimètre-radar, voire dans certains cas d'un GPS et/ou d'une liaison radio pour les mises à jour en vol.

Un exemple connu de ce type de missiles est le Kh-31P russe.

Missiles anti-radar par pays

Un missile britannique ALARM, sous l'aile d'un Tornado.

Brésil

  • MAR-1 : Un projet en cours de développement.

Chine

  • YJ-91 : missile anti-radar aéroporté. Dérivé du Kh-31 soviétique.
  • YJ-12 : dans sa version anti-radar.

États-Unis

Un Kh-58 soviétique, au musée de la force aérienne ukrainienne.

France

  • AS-37 Martel : Missile anti-radar télévision (anti-radar pour la version française, guidage télévision pour la RAF). Charge utile 120 kg. Ce missile a été retiré du service en 1999, il a été utilisé en opération au Tchad (conflit avec la Libye). Avions tireurs : Mirage III, Jaguar.

Royaume-Uni

Union soviétique / Russie

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