Minamitori-shima

L'île Minamitori ou Minamitori-shima (南鳥島, Minamitorishima, littéralement « île des oiseaux du sud ») est une île du Japon située dans l'océan Pacifique nord et faisant partie de la sous-préfecture d'Ogasawara. Elle est cependant très isolée, à l'est de l'archipel Ogasawara.

Minamitori
南鳥島 (Minamitorishima) 

Vue aérienne de l'île.
Géographie
Pays Japon
Archipel Ogasawara
Localisation Océan Pacifique nord
Coordonnées 24° 18′ 00″ N, 153° 58′ 01″ E
Superficie 1,51 km2
Côtes km
Point culminant m
Administration
Préfecture Tokyo
Sous-préfecture Ogasawara
Démographie
Population Aucun habitant
Autres informations
Géolocalisation sur la carte : Japon
Minamitori
Géolocalisation sur la carte : océan Pacifique
Minamitori
Îles au Japon

Histoire

L'île Minamitori avait été signalée par le navigateur Andrés de Arriola en 1694 : nommée Marcos sur les cartes espagnoles du XVIIIe siècle, elle a longtemps été appelée île Marcus.

Elle a été officiellement annexée par le Japon le . Après la Guerre du Pacifique, les États-Unis, après avoir évacué le Japon le , ont continué à occuper Minamitori jusqu'au .

Description

Position de l'île par rapport aux îles principales du Japon.

L'île marque l'extrême est du Japon et se situe à 1 017 km à l'est-nord-est des îles Maug qui constituent la caldeira d'un ancien volcan et appartiennent aux Mariannes du Nord, américaines. Minamitori-shima se trouve en outre à 1 269 kilomètres à l'est de l'île japonaise la plus proche, Minamiiwo, et à 1 859 km au sud-est de Tokyo. L'île a une superficie de 1,51 km2 et abrite un aérodrome, en débarcadère, une centrale électrique, une antenne-relais, une station scientifique et un poste des forces navales japonaises, mais il n'y a pas de population permanente et l'eau potable est apportée par navire-citerne.

ZEE et fonds marins

La zone économique exclusive de l'île est de 428 875 km2. Ses fonds marins sont soupçonnés d'abriter des terres rares[1]. Une première expédition pour étudier ces fonds a été menée par la JAMSTEC (en) en , et une seconde en [1]. Les chercheurs révèlent en que des échantillons de boues prélevés à 5 800 mètres de profondeur présentent une concentration de terres rares vingt à trente fois plus forte que dans les mines chinoises[2]. En 2018, ces mêmes chercheurs estiment que ces gisements représenteraient une zone de 2 500 km2 avec environ 16 millions de tonnes de terres rares à plus de 5 000 mètres de profondeur[3],[4].

Climat

Normales et records pour la période 1991-2020 à Minamitori-shima
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 20,3 19,6 20,4 22,3 24,1 25,8 26,1 26,1 26,4 25,9 24,7 22,6 23,7
Température moyenne (°C) 22,4 21,8 22,5 24,3 26,1 28 28,5 28,4 28,5 27,9 26,5 24,5 25,8
Température maximale moyenne (°C) 24,6 24,3 25,3 27,1 29 31 31,3 31 30,9 30,2 28,7 26,7 28,3
Record de froid (°C)
date du record
13,9
1977
13,8
1976
14,2
1993
16,4
1982
19,1
1984
20
1990
21,6
1951
21,8
1955
21,7
1951
20,8
2012
19,2
1994
16,7
1986
13,8
1976
Record de chaleur (°C)
date du record
29,7
2021
29
2001
30,2
1999
31,9
1955
34
1981
35
1957
35,6
1951
34,7
1951
35,3
1952
33,5
1985
34,2
1953
31,6
1952
35,6
1951
Ensoleillement (h) 170,8 179,4 222,3 240,2 275,1 311,2 276,3 248,1 254,6 250,8 211 182,3 2 821,7
Précipitations (mm) 69,7 43,4 56 59,6 100,6 44,3 139,8 177,1 94,8 89,6 83 90,8 1 052,8
Nombre de jours avec précipitations 9 6,2 6,4 6,2 7,6 5,6 12,7 14,2 11,4 10,1 8 9,1 106,6
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 10 mm 2,1 1,2 1,7 1,8 2,7 1,3 4,2 5 2,8 2,5 2 1,9 29,3
Humidité relative (%) 70 70 74 79 79 77 77 79 79 78 76 74 76
Source : JMA[5],[6]
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
24,6
20,3
69,7
 
 
 
24,3
19,6
43,4
 
 
 
25,3
20,4
56
 
 
 
27,1
22,3
59,6
 
 
 
29
24,1
100,6
 
 
 
31
25,8
44,3
 
 
 
31,3
26,1
139,8
 
 
 
31
26,1
177,1
 
 
 
30,9
26,4
94,8
 
 
 
30,2
25,9
89,6
 
 
 
28,7
24,7
83
 
 
 
26,7
22,6
90,8
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Références

  1. Guillaume Charmier, « Les terres rares intéressent le Japon », BE Japon 635, le 11 janvier 2013
  2. Le Japon affirme avoir découvert des gisements de terres rares sous-marins, Le Monde, le 21 mars 2013
  3. Thibaut Dutruel, « L'importance des gisements massifs de terres rares dans la ZEE japonaise de l’Océan Pacifique revue à la hausse », Veille scientifique et technologique, sur France-Diplomatie, Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, (consulté le ).
  4. (en)The tremendous potential of deep-sea mud as a source of rare-earth elements, Nature, 10 avril 2018.
  5. (ja) « 南鳥島 平年値(年・月ごとの値) 主な要素 », JMA (consulté le )
  6. (ja) « 観測史上1~10位の値(年間を通じての値) », JMA (consulté le )

Voir aussi

  • Portail de Tokyo
  • Portail du monde insulaire
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