Michel Veilande
Michel Veilande, né le à Manre (Ardennes), mort le à Brières (Ardennes)[1], est un général de brigade du Premier Empire, et plus brièvement un homme politique sous la Restauration.
Michel Veilande | ||
Naissance | Manre (Ardennes) |
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Décès | (à 77 ans) Brières (Ardennes) |
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Origine | France | |
Arme | Infanterie | |
Grade | Général de brigade | |
Années de service | 1786 – 1832 | |
Distinctions | Baron de l'Empire Commandeur de la Légion d'honneur Chevalier de l'ordre de la Couronne de Fer Chevalier de Saint-Louis |
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Autres fonctions | Député des Ardennes | |
Biographie
Premières armes
Il entre en service comme simple soldat au régiment de Berwick le , et doit à sa conduite un avancement assez rapide.
Armée du Rhin
Il passe au 1er bataillon de la 53e demi-brigade de ligne, lors de sa réunion à la 159e, devenue ensuite 10e de ligne. Il fait les campagnes de 1792 à 1796 dans l'armée du Rhin, et se distingue dans la retraite du Palatinat, aux sièges de la tête de pont de Mannheim et de Kehl, où il est l'un des premiers qui s'élancent dans les retranchements des ennemis. Pour ces deux actions, il est cité à l'ordre du jour de l'armée de siège.
En 1796, il a un cheval tué sous lui à l'affaire de Rastadt. La même année, il se distingue aux combats de Biberach et de Kinzetfeld.
Armée d'Angleterre, puis d'Italie
Il fait les campagnes de 1797 à l'armée d'Angleterre, et celles de 1798 et 1799 à l'armée d'Italie. En , il est nommé chef de bataillon au 87e régiment de ligne. Le , il commande un bataillon à la prise des hauteurs de Saint-Jacques-de-Ligoni, en Ligurie, et est grièvement blessé. Il protège la retraite de la division Grenier après Novi le .
Il fait la campagne de 1801 à l'armée des Grisons, et la suivante à l'armée d'observation du Midi. Le , il est nommé major du 18e régiment de ligne.
Armée de Réserve
En 1804 et 1805, il sert à l'armée de réserve. Il reçoit le , le grade de colonel du 88e régiment de ligne, qu'il commande le à la bataille d'Iéna, où il a un cheval tué sous lui. Il en perd un second le à la bataille de Pułtusk, où, avec moins de 30 hommes, il sauve l'aigle de son régiment qui était enveloppé par une masse d'infanterie et de cavalerie russe. Il combat à l'affaire du , sur l'Omuleff, en Pologne, y perd encore un cheval. Le , il est créé officier de l'ordre de la Légion d'honneur.
Campagne d'Espagne
De 1808 à 1812, il est à l'armée d'Espagne. En 1808, à la création des titres, il est nommé baron de l'Empire, et le , il est fait chevalier de l'ordre de la Couronne de Fer. Le , il commande une brigade à la bataille d'Ocana, y a un cheval tué sous lui, et y reçoit une forte contusion à la poitrine.
Il est promu au grade de général de brigade le . Il est cité pour sa belle conduite et sa bravoure avec honneur dans les rapports de l'armée, pour, les sièges de Saragosse, de Badajoz et de Campo-major, ainsi que les batailles de Gebora et d'Albuera les et , actions dans la dernière desquelles il a deux chevaux tués sous lui. Il est cité aussi pour les affaires del Puonte, del Arzobispo et de Villagarcia. À Croumena, le général Veilande surprend l'avant-garde de l'armée anglaise à laquelle il enlève 120 chevaux et 93 hommes. Dans la nuit du 6 au , il est fait prisonnier de guerre lors de la prise de Badajoz par l'armée anglo-portugaise.
Retour en France
Il ne recouvre la liberté que le , après une captivité des plus pénibles, et rentre alors en France, où il est bien accueilli par la Restauration. Il est nommé par le roi chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis et le , commandeur de l'ordre de la Légion d'honneur.
Cent Jours
Lors des Cent-Jours, il commande une brigade de l'armée d'observation de l'Est. Il est mis à la retraite comme maréchal de camp le .
Député libéral sous la Restauration
Le , il est élu par le second arrondissement (Vouziers) du département des Ardennes à la Chambre des députés, en remplacement de Louis Lefèvre-Gineau, qui a opté pour l'arrondissement de Mésières, par 117 voix (127 votants, 896 inscrits). Il prend place dans l'opposition constitutionnelle et y vote constamment avec les libéraux. Il ne se représente pas en 1824.
Monarchie de Juillet
Réintégré dans le cadre de réserve de l'état-major général le , il est définitivement admis à la retraite le .
Il meurt à Brières (Ardennes) le .
Différents grades
- Entrée en service le
- sergent-fourrier le
- sergent-major le
- adjudant-sous-lieutenant le
- lieutenant le
- capitaine de grenadiers le
- adjudant-major-capitaine le (25 pluviôse an IV)
- chef de bataillon le (16 frimaire an VIII)
- major le
- général de brigade le
- mise en inactivité le
Décorations
- Officier de l'ordre de la Légion d'honneur le , puis Commandeur le
- Chevalier de l'ordre de la Couronne de Fer le
- Chevalier de l'ordre royal et militaire de saint Louis en 1814
Bibliographie
- Jean-Baptiste-Joseph Boulliot, Biographie Ardennaise ou histoire des Ardennais, Paris, 1830, vol.2, p. 506-508 .
- Jean Baptiste Pierre Jullien, chevalier de Courcelles, Dictionnaire historique et biographique des généraux français, tome neuvième, Paris, 1833, p. 384. sur GoogleBooks
- « Michel Veilande », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- Tulard, Jean (dir.), Dictionnaire Napoléon, Paris, Fayard, Volume 2 (I-Z), 1999, p. 924.
- Arthur Chuquet, « Le général baron Michel Veilande, de Manre », dans la Revue historique ardennaise, vol. 5, publiée par Paul Laurent, Paris : Librairie Alphonse Picard et fils, 1898, pp. 320-326
Notes et références
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