Michel Levie

Michel Édouard Levie (Binche, - Saint-Josse-ten-Noode, ) est un homme politique belge, membre du Parti catholique.

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Biographie

Michel Levie était docteur en droit et avocat.

Après avoir présidé l'« Union constitutionnelle» de Charleroi, Levie renonce, en , à cette fonction à la suite de dissensions qui l'opposent sur le plan social à certains membres de l'« Union ». À partir de cette date, il milite dans les rangs de la démocratie chrétienne[1]. De 1900 à 1921, il est sans discontinuité élu député de Charleroi. Il est nommé ministre des Finances entre 1911 et 1914, sous le roi Albert 1er.

Au lendemain de la guerre, Levie est nommé Ministre d'État le . Il est un artisan convaincu de l'« union» entre les partis. Plusieurs de ses interventions à la Chambre sont inspirées par sa volonté de rassembler toutes les tendances politiques autour du gouvernement. À maintes reprises, il entre en pourparlers avec le groupe parlementaire socialiste pour se mettre d'accord sur une ligne d'action commune. Le , par exemple, de sa propre initiative, il se met en rapport avec Jules Destrée et Émile Vandervelde afin d'obtenir le vote du suffrage universel pur et simple des hommes à 21 ans et la promesse d'étendre l'universalité du suffrage aux femmes dès les prochaines élections communales[1].

En , Levie renonce définitivement à son mandat de député de Charleroi. Cette retraite politique coïncide avec la fin de l'union sacrée puisque les socialistes décidaient presque à ce même moment de ne plus participer au gouvernement[1].

Jusqu'à la veille de sa mort, Michel Levie s'occupe de la direction ou de la fondation de différentes institutions sociales et économiques de tout genre : la Ligue des familles nombreuses, la Maison de l'Amérique latine pour favoriser les échanges commerciaux entre la Belgique et l'Amérique latine, les Concerts spirituels, l'Union belge pour la Société des Nations. Ses talents de financier l'ont conduit à la présidence de plusieurs organismes tels que la Société nationale des chemins de fer vicinaux (), la Fédération des coopératives pour dommages de guerre (), la Caisse générale de Reports et de dépôts (depuis 1917), la Compagnie belge d'assurances générales (depuis 1918). En 1924-1925, Levie assume la présidence de la Ligue nationale pour la défense du franc créée en 1924[1].

Père de famille de douze enfants, dont onze survivront, son fils Jean Levie S.J. publiera un récit bibliographique de la vie de son père .

Notes et références

  1. Paul Gerin, op. cité.

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean Levie, Michel Levie (1851-1939) et le mouvement chrétien social de son temps, Louvain, Éditions de la Société d'études morales, sociales et juridiques, Éditions Nauwelaerts, 1962. Recension par Paul Gerin dans la base Persée.
  • Jean Puissant, « Portraits croisés : Jules Destrée — Michel Levie et le renouvellement du personnel politique à Charleroi au tournant des XIXe et XXe siècles », dans Charleroi 1666-2016 : 350 ans d'histoire des hommes, des techniques et des idées (Actes de colloque, Charleroi, 23 et 24 septembre 2016), Bruxelles, Académie royale de Belgique, coll. « Mémoires de la Classe des Lettres », , 416 p. (ISBN 978-2-8031-0573-1), p. 99-110.
  • Léon de Saint Moulin, « Levie (Édouard-Michel) », dans Biographie nationale, t. XXXIV, Bruxelles, Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, (lire en ligne [PDF]), col. 578-583.

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