Michel Charles Durieu de Maisonneuve

Michel Charles Durieu de Maisonneuve est un militaire et botaniste français, né le à Saint-Eutrope-de-Born en Lot-et-Garonne et décédé le [1] à Bordeaux[2].

Il a principalement herborisé en Algérie et en Gironde et était spécialiste des cryptogames. Après sa carrière militaire, il a été responsable des jardins de Bordeaux.

Enfance et éducation

Il est le fils unique de Marie-Elisabeth de Calbiac et d'Étienne du Rieu de Maisonneuve de Bonnayrac, écuyer, capitaine au régiment Royal-Vaisseaux, chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis[3].

Vie familiale

Il a épousé le Marguerite-Hélène-Ursule de Tessières de Miremont (1803-1878), nièce de Philippe-Paul de Tessières de Miremont, avec qui il a eu deux fils et une fille[4],[5].

Carrière militaire

Il reçoit une formation militaire aux écoles de Brienne et Saint-Cyr[6]. Le , il est affecté comme sous-lieutenant au 13e régiment de ligne[7]. Il y est promu lieutenant le [8].

Il est promu capitaine au 63e de ligne le [9].

Il participe en à l'expédition d'Espagne, puis il explore les Asturies[10].

Il participe à l'expédition de Morée.

Activités scientifiques

Missions scientifiques

En 1835, il explore les Asturies. Il récolte des plantes vasculaires dont il confie l'étude à Jacques Étienne Gay (Gay 1836).

Au lendemain de la conquête de l'Algérie, il est chargé par le Gouvernement d'une mission scientifique en Algérie, sous la conduite de Jean-Baptiste Bory de Saint-Vincent. Il s'y rend de fin 1839 à 1842[11]. Il publiera par la suite la flore d'Algérie[12].

En 1853, il entre au service de la ville de Bordeaux, chargé du cours municipal de botanique. En 1858, après la disparition de Jean-François Laterrade (en), il devint directeur du Jardin des plantes de Bordeaux et prend une part active dans sa transformation, aux côtés de l'architecte de la ville Charles Burguet et du paysagiste L.B. Fischer[13]. Notamment en 1857, il organise le transfert du magnolia géant, du vieux jardin botanique de la Chartreuse au nouveau Jardin public[14]. Il prit sa retraite en 1876[15] et décède deux ans après à son domicile du 30 rue Maubourguet, situé à proximité du Jardin botanique.

Publications

En 1825, il adhère à la Société linnéenne de Bordeaux. Il entreprend la rédaction de la partie cryptogamique du catalogue raisonné des plantes qui croissent spontanément dans le département de la Dordogne, mais doit renoncer à l'achever, puisqu'il est appelé à rejoindre la Commission scientifique en Algérie[16]. Il était également membre fondateur de la Société botanique de France[2].

Ouvrages

Articles

Distinctions et honneurs

Distinctions

Michel Charles Durieu de Maisonneuve a été nommé chevalier de la Légion d'honneur le [1].

Il était également officier d'Académie[17] et titulaire de l'ordre de Charles III d'Espagne et de l'Ordre de la Rose.

Hommage

Il a été nommé membre d'honneur du jury du congrès international de botanique de Florence en 1874 en considération des éminents services qu'il n'a cessé de rendre à la science[18].

Une rue de Bordeaux porte son nom.

Espèces dédiées

13 plantes sont dédiées à Durieu[19] :

  • Agrostis durieui Boiss. & Reut. ex Gand.
  • Carex durieui Steud.
  • Centaurea durieui Lojac.
  • Cerastium durieui St.-Lag., nom remplacé par Cerastium ramosissimum Boiss.
  • Daucus durieui Lange
  • Gagea durieui Parl. ex Trab.
  • Holcus durieui Steud.
  • Isoetes durieui Bory
  • Limonium durieui Kuntze
  • Lupsia durieui Kuntze
  • Malva durieui Spach
  • Silene durieui Hort. ex Fenzl
  • Spartina durieui Parl., nom remplacé par Spartina versicolor Fabre

Références

  1. Voir son dossier dans la base Léonore en ligne.
  2. Lire sa nécrologie dans le Bulletin de la Société botanique de France en ligne
  3. Voir sa généalogie en ligne.
  4. Voir en ligne l'Armorial historique et les Archives généalogiques et historiques de la Noblesse de France.
  5. Jean Hervé Favre, « Généalogie de Michel Durieu de Maisonneuve », sur geneanet.org (consulté le )
  6. « Bordeaux dans le rétro : Durieu de Maisonneuve, botaniste et chercheur infatigable », sur sudouest.fr, (consulté le )
  7. Voir l'Annuaire de l'état militaire de France pour l'année 1825 p. 244 en ligne.
  8. Voir l'Annuaire de l'état militaire de France pour l'année 1827 p. 257 en ligne.
  9. Voir l'Annuaire de l'état militaire de France pour l'année 1844 p. 308 en ligne.
  10. E. Henry Brochon, « Discours de M. le Président », Actes de la Société linéenne de Bordeaux, vol. 32, , p. XI-XIII (lire en ligne)
  11. Voir la composition et les premiers résultats de la commission scientifique.
  12. En deux tomes : Durieu de Maisonneuve 1846-1849 et Durieu de Maisonneuve et Cosson 1854-1867
  13. Voir l(histoire du jardin en ligne.
  14. « Le Magnolia du Jardin public de Bordeaux », sur histoiresdegironde.blogspot.com, (consulté le )
  15. Dumoulin, « Discours de M. Dumoulin, adjoint au maire », Actes de la Société linéenne de Bordeaux, vol. 32, , p. XIII-XIV (lire en ligne)
  16. Voir l'introduction de Charles Des Moulins dans la partie phanérogamique du Catalogue, p.174 en ligne
  17. Voir la liste des membres de la Société linnéenne de Bordeaux en ligne
  18. Voir le tome 29 des Actes de la société linnéenne de Bordeaux p. 483 et 488 en ligne.
  19. Voir en ligne l'IPNI et Tela botanica

Voir aussi

Bibliographie

(la) Jacques Étienne Gay, « Duriaei Iter Asturicum Botanicum : Anno 1835 Susceptum », Annales des sciences naturelles, vol. 2, no 6, , p. 113-137;213-225;340-355 (lire en ligne)

Liens externes

Durieu est l’abréviation botanique standard de Michel Charles Durieu de Maisonneuve.

Consulter la liste des abréviations d'auteur ou la liste des plantes assignées à cet auteur par l'IPNI

  • Portail de l’histoire de la zoologie et de la botanique
  • Portail de la botanique
  • Portail de l’histoire militaire
  • Portail de la France au XIXe siècle
  • Portail de Bordeaux
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.