Michèle Gendreau-Massaloux
Michèle Gendreau-Massaloux, née Massaloux le à Limoges, est une hispaniste et haute fonctionnaire française.
Elle est secrétaire général adjoint de la présidence de la République française de 1985 à 1988 et porte-parole de la présidence de 1986 à 1988.
Biographie
Enfance et Études
Fille de François Massaloux, pharmacien-chef de l'hôpital de Limoges, et de Marie-Adrienne Delalais, Michèle Massaloux naît à Limoges.
Elle effectue ses études secondaires au lycée de jeunes filles de Limoges. Après avoir passé avec mention TB les baccalauréats scientifique et de philosophie, respectivement en 1960 et en 1961, elle étudie en Lettres supérieures (hypokhâgne) au lycée Gay-Lussac de Limoges et en Première supérieure (khâgne) au lycée de Versailles. Elle est reçue seconde au concours d'entrée à l'École normale supérieure de jeunes filles en 1963, et major à l'agrégation d'espagnol en 1966. Elle est diplômée de l’Institut d’études politiques de Paris en 1968. Elle soutient en 1970 une thèse de 3e cycle[1], puis en 1975 une thèse d'État en études ibériques sur Francisco de Quevedo[2],[3].
Carrière d'hispaniste
Elle est nommée assistante à l'Institut d'études hispaniques et latino-américaines de l'Université Paris-Sorbonne en 1967, maître-assistante à l'Université Paris 13 en 1970, puis directrice du Département d'espagnol de l'Université de Limoges, et professeur dans ce département, en 1972. Elle exerce diverses fonctions administratives au sein de cette université dont elle est élue vice-présidente en 1977.
Elle est ensuite, en 1981, nommée recteur de l'académie d'Orléans-Tours par Alain Savary, ministre de l'Éducation nationale. Elle le reste jusqu'en 1984, date à laquelle François Mitterrand l'appelle à ses côtés comme conseiller technique pour l'éducation, avant qu'il ne la nomme secrétaire général adjoint de la présidence de la République en 1985 (première femme à accéder à ce poste[4]), puis porte-parole de la présidence en 1986, deux fonctions qu'elle conserve jusqu'en 1988. Elle est membre de la CNIL en remplacement de Catherine Tasca en 1988, membre du Conseil supérieur de la langue française en France en 1989 et recteur de l'Académie de Paris, chancelier des universités de Paris, de 1989 à 1998. Elle est vice-présidente du Conseil supérieur de l’éducation (France) de 1989 à 1998, présidente de l'Association de préfiguration de la Cité de la Musique de 1990 à 1993.
Elle est nommée au Conseil d'État en 1998. Elle est présidente de la Commission de surveillance et de contrôle des publications destinées à l'enfance et à l'adolescence de 1998 à 2000, membre de la Commission des sondages de 1999 à 2000.
Elle est professeur associé à l'Université de Paris-VIII de 1999 à 2009.
Élue en 1999 recteur de l'Agence universitaire de la francophonie (AUF), elle limite à deux mandats de quatre ans la durée de cette fonction, et la quitte en 2007.
Elle est membre de la Mission Union pour la Méditerranée de 2008 à 2012, de la Délégation inter-ministérielle à la Méditerranée de 2013 à 2014, où elle est chargée de l'éducation, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche. Elle est ensuite conseillère auprès du Secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences (France), vice-présidente du Conseil scientifique pour les relations institutionnelles du Groupement Inter-académique pour le développement (GID).
Elle a présidé le Conseil scientifique de Paris-Lumières de 2013 à 2015.
Elle est membre du Conseil de l'Ordre national de la Légion d'Honneur depuis 2005.
Vie associative
Membre du conseil d’administration du Collège international de Philosophie.
Membre du conseil d’administration de l’association universitaire et culturelle franco-italienne Italiques.
Distinctions
Prix
- Médaille de la protection judiciaire de la jeunesse
Décorations
- Commandeur de la Légion d'honneur Elle est faite chevalier le , puis est promue grade d'officier le [5], et au grade de commandeur le [6].
- Grand officier de l'ordre national du Mérite Elle est élevée à la dignité de grand officier par décret du [7]. Elle était commandeur depuis le .
- Commandeur de l'ordre des Palmes académiques
Honneurs
Elle a obtenu une multitude de Doctorat honoris causa :
- Université de Toronto ( Canada)
- New York University ( États-Unis)
- Université du Chili ( Chili)
- Université d'Aberdeen ( Écosse)
- Université libre internationale de Moldavie ( Moldavie)
- Université de Laval ( Canada)
- Université de Bucarest ( Roumanie)
- Université de Moncton ( Canada)
- Université de Ouagadougou ( Burkina Faso)[8]
- Université York, College Glendon ( ( États-Unis)
- Université Saint-Clément-d'Ohrid de Sofia ( Bulgarie)
- Université Cheikh-Anta-Diop ( Sénégal)
- Université de médecine et pharmacie Iuliu Hațieganu ( Roumanie)
Ouvrages
- Héritage et Création : recherches sur l’humanisme de Quevedo, Paris, Champion, 1977
Notes et références
- http://www.sudoc.fr/041393708.
- http://www.sudoc.fr/000595500.
- Ressources numériques en histoire de l'éducation du CNRS de Lyon
- César Armand et Romain Bongibault, Dans l'ombre des présidents. Au cœur du pouvoir : les secrétaires généraux de l'Élysée, Fayard, 2016, pages 12-13.
- Décret du 31 décembre 1997 portant promotion et nomination
- Décret du 31 décembre 2003 portant promotion
- Décret du 14 novembre 2013 portant élévation aux dignités de grand'croix et de grand officier
- « Docteur honoris causa : et de dix pour Michèle Gendreau-Massaloux », Le Faso, 4 juin 2004
Liens externes
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