Messaoud Nedjahi

Sa famille a été expulsée de son village natal en 1958 durant la colonisation française, elle s’installe dans la ville de Batna[2]. Son père, militant de la cause d'indépendance, est déporté à Cayenne[3]. Après l'indépendance, son père décède en 1970[3]. Messaoud subit alors plusieurs agressions et des emprisonnements pour en avoir parlé en langue chaoui, selon ses dits[2]. Ensuite, entre 1970 et 1974, il crée des groupes de chant et de théâtre, Abliwen et Achun, en langue chaoui dès le début des années, sa pièce Jugurta fut interdite[2], il traduit en même temps des poèmes en langue chaoui[3].

En 1972, il entreprend des études en psychologie à l'Université de Constantine et fréquente le milieu artistique en même temps[3]. Il rencontre Chérif Merzouki, Abderrahmane Tamine, Abdelali Boughrara, Jeballah Bellakh, Mohamed Demagh, Hocine Houara[3]. Son exposition est vandalisée et quelqu'un a mis le feu, son amie, Safia de Tamlilt fut brûlée[2]. En 1979, il rencontre Dihya (chanteuse), il se lie avec elle par un mariage[3], il devient son auteur, compositeur et arrangeur [3].

Pendant les années 1980, il participe au Printemps berbère dans les trois villes Alger, Tizi Ouzou, Boumerdès, il était au service militaire algérien[2]. Après avoir été menacé par le tribunal, il décide de s'exiler vers la France en 1981 [2]. Il retourne dans les Aurès après avoir passé 27 ans d'exil[2].

Il se consacre à l'écriture et à l'édition surtout; il réédite L’âne d’or d’Apulée connu aussi sous le nom de Métamorphoses et il écrit une comédie musicale[4].

Messaoud Nedjahi anime aussi plusieurs conférences principalement sur les thèmes liés à la science, les mythes, la géométrie, l’astronomie, l'identité, la civilisation amazigh, Apulée ou le génie berbère, mythe universel et réalité berbère[5].

En 2016, il a été invité pour donner une conférence sur l’histoire à Batna, lors des portes ouvertes sur la culture berbère au centre universitaire Saleh Daoud [6]. Décédé à Paris, le 30 août 2021, dû à la Covid[7]^,[8].