Merckeghem

Merckeghem est une commune française située dans le département du Nord en région Hauts-de-France.

Merckeghem

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Nord
Arrondissement Dunkerque
Intercommunalité Communauté de communes des Hauts de Flandre
Maire
Mandat
Danielle Vanmaele
2020-2026
Code postal 59470
Code commune 59397
Démographie
Gentilé Merckeghemois
Population
municipale
599 hab. (2018 )
Densité 56 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 51′ 44″ nord, 2° 17′ 48″ est
Altitude Min. 0 m
Max. 63 m
Superficie 10,73 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Dunkerque
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Wormhout
Législatives Quatorzième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Merckeghem
Géolocalisation sur la carte : Nord
Merckeghem
Géolocalisation sur la carte : France
Merckeghem
Géolocalisation sur la carte : France
Merckeghem

    Géographie

    Merckeghem dans son canton et son arrondissement

    Situation

    Merckeghem est une commune française située dans le département du Nord à 20 km environ du rivage de la mer du nord. Elle est située selon les coordonnées géographiques GPS suivantes à : 2.296° E / 50.862° N (DD) 2° 17.76’ E / 50° 51.72’ N (DM) 2° 17’ 45” E / 50° 51’ 43” N (DMS)

    Le village est situé sur une hauteur (point culminant 61 m, au « Galgenberg » ou « Mont du Gibet », couvert par un bois) qui prolonge le Mont Watten (72 m) situé 5 km à l’ouest. Il forme une rue couronnant le sommet du « talus » qui surplombe la plaine maritime, en contre-bas, au nord. Cette plaine qui dépasse à peine le niveau de la mer fut l’objet, au cours de la période historique, de plusieurs invasions de la Mer du Nord appelées «transgressions marines». Elle est naturellement marécageuse. Les tourbières de Merckeghem qu’on appelle ici « les vives » ou Eeckhout (= bois de chênes) sont un des derniers vestiges des marais qui couvraient jadis, avec les forêts, toute la Flandre. La légende dit que la ville d’Eeck y aurait été engloutie au Ve siècle et qu’on entend sonner ses cloches la veille des grandes catastrophes…
    Au XIIe siècle, les terres incultes et marécageuses sont divisées en « cercles d’eau », les wateringues, drainés par un ensemble hiérarchisés de canaux secondaires et de watergangs. Les eaux pluviales sont ainsi envoyées jusqu’à la mer, à travers ces canaux artificiels et le réseau hydrographique naturel, au moyen notamment de puissantes pompes*. (*A l’origine, des moulins étaient édifiés à cet effet). Les cours d’eau canalisés sont le canal de la Haute-Colme et le canal d’Oleet-Watergang.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Merckeghem
    Cappelle-Brouck Looberghe Eringhem
    Millam Bollezeele
    Volckerinckhove

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 10,4 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,9 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 13,8 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 817 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,3 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Watten », sur la commune de Watten, mise en service en 1970[7] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de précipitations de 792,6 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Boulogne-sur-Mer », sur la commune de Boulogne-sur-Mer, dans le département du Pas-de-Calais, mise en service en 1947 et à 50 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,6 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,8 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,2 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Merckeghem est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dunkerque, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 66 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (95,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (89,4 %), forêts (4,4 %), prairies (2,5 %), zones urbanisées (2,3 %), zones agricoles hétérogènes (1,3 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

    Toponymie

    Le nom de Merckeghem signifierait « la terre de Mark ou de Marko ».

    1085 : Marchinchham

    1160 : Merchinhem (cartulaire de l'abbaye Notre-Dame de Bourbourg)

    Histoire

    Avant 1789

    Selon la tradition, un oppidum gaulois existait sur les hauteurs de Mercheghem avant la colonisation romaine. Il s’agissait sans doute des ménapiens* dont la civitas était organisée autour de l'oppidum de Cassel. Les Ménapiens étaient sédentaires et vivaient de l'élevage et de l'agriculture.

    Les invasions des IIIe et Ve siècles ainsi que les transgressions marines vont bouleverser totalement l’habitat et la vie des populations. La situation se stabilise progressivement sous les dynasties carolingienne et capétienne, avec la création du comté de Flandre au IXe siècle. La Flandre est rattachée, depuis le traité de Verdun de 843, au Royaume de France (la Francie) de Charles le Chauve. Puis, par le jeu des mariages, le comté de Flandre deviendra bourguignon au XIVe siècle, fera partie des possessions de la maison d’Autriche au XVe siècle et enfin du royaume d’Espagne au XVIe siècle. Ce n’est qu’au XVIIe siècle, sous le roi Louis XIV, que les armées françaises feront la conquête définitive de la partie ouest de la Flandre (Traité d’Aix-la-Chapelle en 1668 et de Nimègue en 1678). Si depuis elle restée française, sa population fut longtemps de langue et de culture germanique.

    Avant la Révolution française, la paroisse était incluse dans le diocèse de Thérouanne, puis à la disparition de celui-ci dans le diocèse de Saint-Omer[21].

    Au Moyen âge, il est fait mention de plusieurs Seigneuries : celle de Gheere (cf lieu-dit : le Gergraght), le château d’Eeckhout (lieu-dit : l’Eechkout Veld), une partie de la Seigneurie d’Holque et la seigneurie de Ravensberg érigée en baronnie en 1610. Elles faisaient partie des « Quatre Vassaux » (dont les Seigneurs de Ravensberghe, et la Seigneurie de Zinneghem) qui avait le droit de haute justice (justice seigneuriale) échappant ainsi à la justice de la châtellenie de Bourbourg, pour dépendre directement du celle du comte.
    La paroisse dépendait de 2 châtellenies : la partie sud (environ 1/3 du territoire) avec le bourg et l’église dépendait de la châtellenie de Cassel, la partie nord (les 2/3 restants) dépendait de celle de Bourbourg.
    Au XIIe siècle, le sas de Lynck appartient aux seigneurs de Drincham puis aux barons d’Esquelbecq. Des droits de tonlieu étaient perçus pour le passage de l’Overdragt (l'overdaght (porter au-delà) est un procédé ingénieux et relativement rare qui permettait aux bateaux de passer les barrages, les premières traces écrites des Overdraghs datent de cette époque. Ancêtres de nos écluses,il s'agissait d un plan incliné situé à côté du barrage et sur lequel on glissait les bateaux pour passer les ruptures de pentes, les bateaux étant, il est vrai, à fond plat.

    La première trace écrite du village date de 1085 à l’occasion de l’érection d’une chapelle, donnée à l'abbaye de Watten.

    Il est fait mention pour la première fois en 1142, dans les textes, d'un seigneur de Ravensberghe, seigneurie située sur la commune actuelle de Merckeghem (Seigneurs de Ravensberghe).

    L’abbaye de Ravensberg est fondée en 1191-1194 sur la terre de la seigneurie d’Houthove. Christine, dame de Ravensberghe, de haute noblesse est considérée comme la fondatrice de l’abbaye en raison des dons qu’elle lui fit.
    Cette abbaye dépendait de celle de Clairmarais, mais nommait elle-même son chapelain et son abbesse.

    En 1248, Adeline, dame de Drincham confirme le droit de libre passage par " l'overdragh de Lynke" au profit de l'église de Watten

    En 1383, Charles VI, roi de France, vient au secours de son vassal le comte de Flandre (croisade d'Henri le Despenser) et loge à l’abbaye de Ravensberg.

    Des troubles religieux éclatent : apparition du protestantisme et furie iconoclaste : en 1568, l’abbaye et l’église paroissiale sont pillées par les « gueux ».

    En 1644, les Espagnols construisent à Lynck un fort important pour défendre le passage de la Colme de Bourbourg. Il sera conquis par le maréchal de Gassion en 1645, repris par les Espagnols en 1657, rasé en 1678.

    Seigneurie et Vierschaere de Merckeghem

    La seigneurie et vierschaere de Merckeghem, est un fief noble, relevant du Wythof, principale possession du châtelain-vicomte de Bourbourg qui dirige la châtellenie de Bourbourg, mais située dans la châtellenie de Cassel. Elle recouvre une surface de 360 mesures de terre, soit environ 160 hectares, située sur la partie sud du territoire de Merckeghem, au sud de la route de Watten à Bollezeele, qui limite en partie le territoire de la châtellenie de Bourbourg. Elle possède toute la justice seigneuriale, et dispose d'un bailli, d'un greffier, de sept échevins et d'un amman (personnel de justice)[22].

    • En 1481, le seigneur est Jean d'Ongnies (Oignies) époux de Marie de Ghistelles. Il cède la seigneurie à Jean d'Ongnies, fils du seigneur de Watten.
    • En 1532, Louis van Ongnies, prêtre, détient la seigneurie. Lui succède Marguerite d'Ongnies qui épouse Philippe I de Merode (Maison de Merode), grande famille belge, qui décède en 1625, puis leur fils Philippe II de Merode qui meurt en 1629.
    • En 1634, est retrouvée Marguerite de Merode, sœur du précédent, épouse de Philippe Lamoral de Gand, dit Vilain (Philippe Lamoral Vilain de Gand[23]) comte d'Isenghien (voir Château d'Isenghien). Elle décède en 1679[22].
    • En 1680, lui succède Philippe Balthazar d'Isenghien, prince de Masmines, et après celui-ci en 1683, son fils Jean de Gand, comte d'Isenghien, puis encore en 1687, Louis de Gand, comte d'Isenghien.
    • Est retrouvé en 1719, Louis de Gand de Merode de Montmorency, grand militaire français, lieutenant général des armées du roi, prince d'Isenghien. Il la transmet en 1721 à son frère Alexandre Balthazar, comte de Gand et de Middelbourg.
    • En 1722, le fief est racheté par François Joseph Germain, marquis de la Viesville, (ou Viefville) et en 1768, elle passe à son fils Louis Auguste de la Viesville, seigneur de Steenvoorde[22].

    A priori, tous les possesseurs ou la grande majorité d'entre eux furent seigneurs de Watten[22].

    Après 1789

    Au moment de la Révolution française, un ancien moine frère mineur capucin de Bourbourg, Basile Joseph Wyckaert, accepte de prêter le serment de fidélité à la Constitution civile du clergé et devient prêtre constitutionnel de Merckeghem[24].

    1792. L’abbaye de Ravensberg est fermée, les 28 religieuses expulsées, l’ensemble des bâtiments démolis, les biens immeubles (terres, fermes, moulins) vendus comme biens nationaux. Le lieu-dit le «Champ du couvent» rappelle encore aujourd’hui son existence.

    1914-1918

    En , l’inondation par les Belges de la vallée de l’Yser empêche les troupes allemandes de continuer leur avance vers Dunkerque. Elles resteront bloquées pendant toute la guerre entre Nieuport et Dixmude. La plus grande partie de la Flandre française restera sous contrôle des troupes alliées et connaîtra peu de dégâts.

    En juin 1917, la commune va recevoir quelques masques à gaz ( une centaine) pour la population civile, a priori, surtout pour les autorités[25].
    Mais de nombreux soldats merckeghemois tomberont sur le champ de bataille : le monument aux morts mentionne 34 noms, soit environ 5 % de la population et entre 15 et 20 % des hommes jeunes.

    1940-1945


    La commune comme toute la Flandre est envahie en (bataille de Dunkerque).
    En , de nombreuses victimes civiles sont tuées lors d’un bombardement allié. En effet, l’armée allemande avait installé une rampe de lancement pour les V1 (les « bombes volantes ») à Volckerinckhove distant de 3 km. Le , puis la nuit du , plusieurs vagues de bombardiers qui visaient cette rampe déversèrent leurs soute sur Merckeghem (soit environ un millier de bombes). Le centre de la commune fut touché et 14 civils tués (dont le curé).

    Héraldique

    Les armes de Merckeghem se blasonnent ainsi : "D'or à deux crosses de gueules, affrontées et passées en sautoir, accompagnées en chef et en flancs de trois corbeaux de sable, et en pointe d'un mont de sinople."

    Ce blason est la copie presque conforme de celui de l’abbaye de Ravensberg : les crosses en sautoir sont un emblème abbatial. Les oiseaux de sable sont des corneilles (= ravens) et la montagne (= berg) indique le lieu où fut établi le monastère.

    Politique et administration

    Maire de 1897 à 1913 : J. Vantorre[26].
    Maire à partir de 1913-1914 : Alfred Robitaille[27].

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1947 1974 date de son décès Albert Baudens    
    1974 1976 Roger Beekandt    
    1976 1983 Georges Moreau    
    1983 1995 David Paccou    
    1995 2001 Roger Sterckeman    
    2001 2017 Guy Deram   Démission en septembre 2017
    2017 En cours Danielle Vanmaele
    Réélue pour le mandat 2020-2026[28]
       
    Les données manquantes sont à compléter.

    Organisation administrative:
    Canton : Wormhout.
    Arrondissement : Dunkerque.

    Depuis le , Merckeghem fait partie de la communauté des Hauts de Flandre (41 communes) dont le siège est à Bergues. Auparavant, elle était membre de la communauté des communes de l’Yser qui comprenait 11 communes et dont le siège était fixé à Wormhout.

    Superficie : 1073 hectares dont 101 de bois.

    Notes sur le hameau de Lynck.

    La commune de Merckeghem présente une forme inhabituelle : une longue et étroite lanière rattache un espace isolé au reste du village, comme une presqu’ile. Il s’agit du hameau de Lynck (orthographié autrefois Linck et Link).
    Lynck est devenu un hameau important qui avec l’augmentation de la population est réparti désormais sur 5 communes différentes : Merckeghem, Cappellebrouck, Looberghe, Eringhem et Millam et, de ce fait, sur 3 cantons : Bergues, Bourbourg et Wormhout.
    Cette situation complexe ne facilite pas l’organisation administrative, ni la mise en œuvre des manifestations communes à l’ensemble du hameau.

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[30].

    En 2018, la commune comptait 599 habitants[Note 7], en augmentation de 3,63 % par rapport à 2013 (Nord : +0,41 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    544573689664742732783828791
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    785806814850867838801761784
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    765763726630608627645646602
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    603560489546531540570578584
    2018 - - - - - - - -
    599--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[31] puis Insee à partir de 2006[32].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    Pyramide des âges à Merckeghem en 2007 en pourcentage[33].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,0 
    90 ans ou +
    0,4 
    5,8 
    75 à 89 ans
    9,8 
    15,7 
    60 à 74 ans
    15,1 
    20,8 
    45 à 59 ans
    20,4 
    23,2 
    30 à 44 ans
    21,4 
    15,4 
    15 à 29 ans
    17,2 
    19,1 
    0 à 14 ans
    15,8 
    Pyramide des âges du département du Nord en 2007 en pourcentage[34].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,2 
    90 ans ou +
    0,7 
    4,6 
    75 à 89 ans
    8,2 
    10,4 
    60 à 74 ans
    11,9 
    19,8 
    45 à 59 ans
    19,5 
    21,0 
    30 à 44 ans
    19,9 
    22,5 
    15 à 29 ans
    20,9 
    21,5 
    0 à 14 ans
    18,9 

    Jusqu’au début XXe siècle, le flamand était la langue d’usage courant de l’ensemble de la population. Au cours du XIXe siècle, l’enseignement en flamand est progressivement interdit (1833). Aujourd’hui, le français est devenu la langue vernaculaire.

    La commune fait partie des communes les moins peuplées de l’arrondissement avec 50 h/km2 car elle est restée essentiellement rurale et ne comporte pas de site industriel.
    En outre, elle est à l’écart des grands axes puisque située sur la départementale 226 qui relie Bollezeele à Watten.

    Culture et patrimoine

    Lieux et monuments

    Merckeghem ne contient plus d’importants bâtiments anciens présentant un intérêt particulier : l’église dédiée à saint Pierre a été entièrement reconstruite au XIXe siècle sur l’édifice des XVIIe et XVIIIe siècles.
    L’abbaye de Ravensberg a été presque totalement détruite en 1792. Il n’en subsiste que deux pilastres de la grande porte sur la route de Bollezeele et une imposante grange (en mauvais état) datant de 1661.

    Chapelles rurales.

    • Au bas du Ravensberg, se dresse un très ancien oratoire en brique désigné sous le nom de chapelle Notre-Dame-des-Crampes (Koorse capelle) où la Vierge est vénérée sur le site de la ville engloutie. Avant sa restauration, on voyait de nombreux linges liés à la grille : la tradition voulait que le malade soit guéri lorsque le chiffon avait quitté le devant de la chapelle pour tomber à terre.

    (Dimensions : 230x150x200, sur l’Aerde Straete. Mention sur une plaque : « Onze lieve Vrouwer van Krampen »)

    • Notre Dame de la Consolation : elle était fréquentée et visitée par les femmes qui désiraient obtenir une heureuse délivrance.
    • Près du Pont l’Abbesse, une chapelle permettait de prier saint Benoit pour éloigner les mauvais sorts.

    Motte féodale.

    (Eeckhout Veld, Haut Moyen Âge) Cette motte est en fait un groupe de trois mottes juxtaposées, édifiées dans la bordure marécageuse des wateringues de la plaine maritime. La plus grosse motte (flanquée de deux petites, au sud et à l’est) est à peu près circulaire avec un diamètre moyen de 100 mètres. La motte sud, sondée en 1864, fit apparaître à 60 cm de profondeur des débris de carreaux rouges, puis plus bas des ossements humains, des clous et des tessons de vase d’argile Ces mottes portaient vraisemblablement au Moyen-Âge le château d’Eeckhout, que des cartes du XVIIe siècle situent à cet endroit.

    Ces mottes, aujourd’hui situées sur une pâture privée, ont été classées par les monuments historiques en 1982.

    Si ce dispositif de trois mottes accolées est unique en Flandre française, il existe à Werken, près de Dixmude en Flandre belge, un ensemble de mottes comparable : les fouilles y ont prouvé qu’il s’agissait d’une terre refuge pour le bétail, édifiée avant le Xe siècle.

    Merckeghem, les collines qui limitent les 2 Flandres

    Circuits pédestres.

    Merckeghem a la chance d'être placé dans un site exceptionnel. Du haut des collines qui limitent les 2 flandres, on bénéficie d’un point de vue unique sur cette région, notamment à l'emplacement de l'ancien moulin. Sur les pentes de ces mêmes collines croissent encore quelques bois fort agréables mais tous privés (Merckeghem compte aujourd'hui une centaine d'hectares de bois regroupés essentiellement sur les collines, mais quelques minuscules bosquets parsèment également la plaine au Nord du village).
    Loin des grandes routes, Merckeghem demeure un village paisible, connu surtout des cyclistes qui apprécient ses coteaux escarpés.

    Il existe diverses randonnées possibles :

    • Le « Circuit de l'Eeckout Veld » de 7,1 km[35] et sa variante de 4 km[36].
    • Le circuit « Autour de Sainte Mildrede » de 8,7 km qui part de la commune de Volckerinckhove[37].

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Histoire des provinces françaises du Nord par Jeanine Desmulliez et Ludo Milis. Artois presses université (1988).
    • Armorial des communes du département du Nord par T. Leuridan (réédition 1996)
    • Ici Merckeghem, par Charles Paccou, député honoraire (2005). (fascicules 1 & 2)
    • « histoire de l’abbaye de Ravensberg », La Voix du Nord, .
    • site internet : Office de tourisme de Watten (site internet : watten.fr/office-de-tourisme) : les sentiers de l’Eckhout Veld, Millam : autour de sainte Mildrède, etc.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

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