Maximilien Joseph Schauenburg

Maximilien Joseph Schauenburg, né le près de l'Église Saint-Étienne de Strasbourg[1], et mort à Paris le , est un officier général français ayant participé à la conquête de l'Algérie par la France.

Pour les articles homonymes, voir Schaumbourg.

Maximilien Joseph Schauenburg

Surnom Baron de Schauenburg
Naissance
Strasbourg (Royaume de France)
Décès
Paris (Royaume de France)
Origine Français
Allégeance Royaume de France
Empire français
 Royaume de France
 Empire français (Cent-Jours)
 Royaume de France
Grade Maréchal de camp
Années de service 1797 – 1837
Conflits Conquête de l'Algérie
Distinctions Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis
Officier de la Légion d'honneur
Autres fonctions Commandant du 1er régiment de chasseurs d'Afrique (1832-1838)
Famille Famille de Schauenburg

Famille

Né le à Strasbourg, il est le fils d'Alexis Balthazar Henri Schauenburg et Sophie Louise Albertini d'Ichtersheim. Il épouse avant 1825 Octavie Françoise Caroline Berkheim puis en 1829 Ursule Hortense Delorme (1799-1871) dont il eut un fils unique.

Carrière militaire

Du Directoire (1797) à l'Empire (1815)

Il commença sa carrière militaire le 30 Vendémiaire an VI () comme sous-lieutenant, aide de camp du général de division Schauenburg, son père, et passa sous-lieutenant au 2e Régiment de carabinier le 16 Messidor an VIII () et devint lieutenant au même régiment le 11 Thermidor an X () toujours comme aide de son père[2].

Il fit les campagnes des années VI et VII à l'armée d'Helvétie, les campagnes des années VIII et IX à l'armée du Rhin, celles des années XIV, 1806 et 1807 au 1er corps de la Grande Armée, celles de 1808 et 1809 à l'armée d'Espagne, celle de 1814 à Strasbourg[2].

Il fut blessé à la Bataille d'Austerlitz () où il eut un cheval tué sous lui et fut un des premiers à s'élancer et blessa plusieurs adversaires durant l'action. Le 8 Vendémiaire an XIV (), il passa au 5e régiment de chasseurs à cheval et devint capitaine au même régiment le [2].

Il fut également blessé à la bataille de Medellin en Espagne () où il fut un des premiers à rentrer dans les carrés d'infanterie espagnole et eut un cheval tué sous lui à Bataille de Burgos ()[2].

Admis à la retraite pour blessure le , il rentra en activité le comme capitaine-adjoint à l'état-major du gouverneur de Strasbourg et fut nommé chef d'escadron le [2].

Nommé le 1er chef d'escadron au 2e Régiment de garde national à cheval, il fut licencié le [2].

1832-1838 : conquête de l'Algérie sous la monarchie de Juillet

Il fut affecté en Algérie le au commandement du 1er régiment de chasseurs d'Afrique[3] formé en 1831[4] jusqu'en 1838[5] où il fut secondé par le lieutenant-colonel de Bourgon, les chefs d'escadron Drouet d'Erlon et Dubern et le major Marin-Bourgeoy[6].

Sous les ordres du colonel Schauenburg, le régiment prit part en avril à l'expédition punitive d'El Ouffia[7] et le au combat de Boufarik[8].

En , les 2e et 3e escadrons du régiment font partie d'une expédition contre les Bouyagaeb et les Guerouaou[7] ; en mai de l'année suivante, 100 chasseurs du 1er régiment font partie d'une expédition dirigée contre les Hadjoutes[7]. Le régiment prend part à une autre expédition contre les Hadjoutes, du 5 au . Le deux escadrons de chasseurs, faisant partie d'une colonne qui avait quitté Bouffarick se dirigeant vers la Chiffa, traversent la rivière et exécutent une charge sur les rassemblements ennemis qui s'enfuient. Le régiment fait partie d'une nouvelle expédition dirigée contre les Hadjoutes, le et prend part à une expédition dans la Metidja, du 17 au . Le , il repousse sur toute la ligne 3 000 fantassins ennemis. Le régiment se trouve à l'affaire du , à Ouled-Mendil[7],[9],[10],[11].

Le régiment est au nombre des troupes qui opèrent une reconnaissance le long de la Chiffa et dans la direction de Coleah, du 1er au . En mars et , le régiment prend part à une expédition qui va jusqu'à Médéa. Le régiment se trouve au passage du Teniah de Mouzaïa, le , et arrive le à Médéa[7],[12],[13] ; il est ensuite rappelé par le général Clauzel le 7, Paris lui interdisant d'occuper tout nouveau centre dans l'intérieur du pays. Il fait ensuite partie d'une reconnaissance vers Larbaâ du 23 au et se trouve à un combat livré le [7].

Dans la nuit du 17 au , une colonne commandée par le colonel Schauenburg franchissait le défilé des Béni Aïcha. C'était la première fois qu'une troupe française passait par cette porte de la Kabylie. Le colonel allait faire jonction vers l'embouchure de l'Isser avec le corps placé sous les ordres du général Alexandre Charles Perrégaux. Mais celui-ci, qui devait arriver par la mer fut retenu dans la rade par le mauvais temps. Malgré cette contrariété, l'expédition ne revint pas sur l'Oued Boudouaou sans avoir donné une leçon aux Kabyles de ces contrées qui avaient attaqué la ferme de Réghaïa le et enlevé des bestiaux au propriétaire, et motivé cette incursion[7],[14].

Le , le général Perrégaux, envoyé au secours du poste de Boudouaou, détache le colonel Schauenburg avec le 1er régiment de chasseurs, 2 bataillons d'infanterie et 20 sapeurs. Le , la colonne longeant l'Isser, aperçoit au gué de Ben Batah un nombre assez considérable de Kabyles ; le gué est franchi par la cavalerie et les zouaves, les hauteurs sont attaquées, et les Arabes, débusqués de crête en crête, sont précipités dans l'Isser. Dès ce moment, l'ennemi disparaît avec une grande rapidité[14],[7]. Deux escadrons du régiment prennent part à l'expédition de Constantine, en [7].

Mis à la retraite à cause d'une maladie ou d'une blessure en juin 1838, Schauenburg mourut à Paris (1er arrondissement) le .

Publications

Décorations

Notes et références

  1. http://www.clavreuil.fr/administration/catalogue/pdf_cat/militaria
  2. Base Léonore, dossier LH/2476/17 Maximilien Joseph de Schauenburg, états de services et campagnes, pages 7 et 8.
  3. Annuaire de l'état militaire de France, Levrault, (lire en ligne)
  4. Jean Maximilien Lamarque et Franciois Nicolas baron Fririon, Le Spectateur militaire: Recueil de science, d'art et d'histoire militaires, Bureau de Spectateur militaire, (lire en ligne)
  5. Le Spectateur militaire; Recueil de science, d'art et d'histoire militaires, Au Bureau Du Spectateur Militaire, (lire en ligne)
  6. Houry, Almanach national: annuaire officiel de la République française, Berger-Levrault, (lire en ligne)
  7. Léon Galibert, Histoire de l'Algérie ancienne et moderne, Furne, (lire en ligne), p. 625
  8. Revue des deux mondes, Numéro 5: Historique des Chasseurs d'Afrique, page 205
  9. Abel Hugo, France militaire: histoire des armées françaises de terre et de mer de 1792 à 1833, Delloye, (lire en ligne)
  10. Annuaire historique universel, pour ... par C. L. Lesur. - 1819-1830; n. s. 1831-1839, Imp. D'Ange Clo., (lire en ligne)
  11. Annuaire historique universel, pour ..., Imp. D'Ange Clo., (lire en ligne)
  12. « Fonds Rapatel (1782-1845) », sur www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
  13. « La dernière bataille de Oued El Alleug (Deuxième partie) », Djazairess, (lire en ligne, consulté le )
  14. Les Époques militaires de la Grande Kabylie, Adrien Berbrugger, Ed. Bastide, Alger-Paris 1857, p. 13.
  15. Des Principes qui servent de base à l'instruction et à la tactique de la cavalerie, précédés d'une revue historique des divers systèmes d'instruction et des ordonnances de cette arme, etc. [With illustrations.], Librairie de J.-B. Paya, (lire en ligne)
  16. Le Spectateur militaire; Recueil de science, d'art et d'histoire militaires, Au Bureau Du Spectateur Militaire, (lire en ligne)
  17. Le Spectateur militaire; Recueil de science, d'art et d'histoire militaires, Au Bureau Du Spectateur Militaire, (lire en ligne)
  18. Base Léonore, dossier LH/2476/17 Maximilien Joseph de Schauenburg.

Bibliographie

  • P. Ristelhuber (dir.), Biographies alsaciennes avec portraits en photographie, vol. série 2, Colmar, A. Meyer, (lire en ligne).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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