Réghaïa

Réghaïa (en arabe الرغاية) est une commune de la banlieue est d'Alger. C’est une zone densément peuplée et en croissance démographique forte où les activités agricole et industrielle sont prépondérantes (Grande zone industrielle de Réghaïa-Rouiba). Ceci fait d'elle l'une des communes les plus riches d'Algérie. On y retrouve un espace fort original, la réserve du lac de Réghaïa, dernier espace naturel dans la zone, qui chevauche sur les deux communes Réghaia et H'raoua et s’étend sur environ 600 ha.

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Réghaïa

Monument des martyrs
Noms
Nom arabe الرغاية
Administration
Pays Algérie
Wilaya Alger
Daïra Rouïba
Président de l'APC Dherra Amer
2017-
Code postal 16036
Code ONS 1643
Démographie
Population 90 248 hab. (2015[1])
Densité 3 431 hab./km2
Géographie
Coordonnées 36° 44′ 00″ nord, 3° 21′ 00″ est
Superficie 26,3 km2
Divers
Budget 1,1 milliards de DA ( 2013 )
Localisation

Localisation de la commune dans la wilaya d'Alger
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Réghaïa
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Réghaïa

    Géographie

    Localisation

    La commune est située à environ 27 km à l'est du centre d'Alger.

    Voies de communication et Transport

    La commune de Reghaïa est située sur une vaste plaine du nord de la Mitidja. Elle possède une petite bordure côtière au nord autour de vastes plages de sable fin surplombées d'une falaise.

    Au nord de la commune se trouve une zone de marais humide avec un lac de 75 hectares (2,5 km de long). Le lac de Reghaïa est inscrit sur la liste des zones humides d’importance internationale par la convention RAMSAR. Une réserve naturelle entoure le lac.

    Hadjrat Bounattah (île Agueli) est un espace rocheux de 600 mètres de long situé à km de la plage de Reghaïa. Le nom de Bounattah désigne l’espèce de chèvres[Laquelle ?] qui peuplait cette île à l’époque[Quand ?].

    Plage de Réghaïa
    Hadjrat Bounattah
    Vue sur Hadjrat Bounattah de la plage Ben Abdellah
    .

    Urbanisme

    photo aérienne de Reghaia vue d'ouest

    La zone urbaine de Reghaïa est concentrée au sud-ouest de la commune.

    Quatre cités ont été construites à partir de 1959 pour héberger les colons, les cités Aurès (ex-Les Iris), Belgourari, El Mokrani (ex-La Gare) et Soumam (ex-Mafal). Cités Mohamed El-Bey, Djaafri, Faaouci, Cheb-Cheb.

    Puis, après 1962, des cités ont été construites après dévastation de vergers d'orangers et de vignobles tels cité El Ouancharis (cité DNC), et Frantz Fanon pour faire habiter cette fois-ci des Algériens.

    Cité El Ouancharis (DNC)
    Cité Les Iris
    Cité Aissat Mustapha
    .

    Transport

    La gare ferroviaire principale et urbaine de Reghaïa.

    La ville de Réghaïa est desservie en matière de transports puisqu'elle est reliée au reste de la ville par la Rocade Nord d'Alger qui passe à un km au sud mais aussi par deux gares ferroviaires (une urbaine et l'autre pour la zone industrielle).

    • Gare routière (RER : Réghaïa-Alger ; Reghaïa-Thénia).
    • Stations de taxi.
    • Bus privé (Destinations: Ouled Heddadj, Ouled Moussa, Haouch Makhfi, Boudouaou, Heraoua, Ain Taya, Boumerdes, Alger).
    • Bus de ville (Reghaïa-El Kerrouche ↔ Dergana; Reghaïa-Centre ↔ Haouch Makhfi, etc.).

    Routes

    La commune de Réghaïa est desservie par plusieurs routes nationales:

    Histoire

    L'origine du toponyme dérive de Haouch Agha Yahia établi pas loin de la ville actuelle, la plus grande propriété recensée par la commission de transactions et partages dans le territoire des Khachnas). Les colons français ont donné au lieu-dit "REGION AGHA YAHIA" l'acronyme RE GHA IA qui a fini par donner le nom à la ville, il n'y a pas de document datant avant 1830 qui cite le terme de Réghaïa à travers les archives. L'administration coloniale et les Bureaux arabes ont énuméré un certain nombre de propriétés comme les Haouchs Ben Aida, Haouch El Hadj Mahiedine, Haouch Agha Yahia, Haouch Torche, Haouch Taleb, des vastes propriétés séquestrées aux Algériens et offertes en concessions à certains colons dont Mercier et autres. Cinq familles seulement ont présenté leurs titres de propriétés datant d'avant 1830 à l'administration coloniale parmi plus de 100 familles trouvées sur place, les autres ont été cantonnés en lotissement sur le Haouch El Hadj Mahieddine dont on a nommé « Ouled Hedadj », commune limitrophe de la Wilaya de Boumerdès, au lieu de « Ouled El Hadj ». Connu également sous le nom de territoire de Mrachda avant 1830. Mrachda s’étend de Ain El Kahla au nord jusqu'à Fondouk au sud. Les familles cantonnées sont : La famille Ouled Amara de la tribu Cheikh Amara nommé SAIDJ d'origine AICHAOUI.

    L'urbanisation a débuté plutôt avec l'arrivée des colons qui ont construit la ville de Réghaia sur le Haouch Ben Aida (propriété séquestrée à une famille algérienne probablement Chaouch).

    • 1839 - Attaque par Bensalem, un lieutenant de l'Émir Abdelkader du château Omar Agha qui fut réparé par des colons Mercier et Saussine.
    • 1854 - Création du tissu urbain de Réghaïa par les autorités françaises : Une ville créée par décret du et annexe à la commune de Fondouk.
    • 1954 - Habitants de Réghaïa et la guerre d'Algérie : La population de Réghaïa connait très bien un certain Gouache, un Français d'Algérie activiste pro-Algérie française. Il faisait tout pour interdire aux Algériens d'entrer dans la ville, il avait même interdit l'accès aux membres d'une grande famille. Cette interdiction reste toujours un mystère dont seul lui en connaîtrait les raisons. Les groupes de la Wilaya IV ont activé sur le territoire de cette ville sont les groupes commandos Ali Khodja, Ali Rih et d'autres dont on ne se souvient plus des noms à ce jour.
    • 1959 - Création de plusieurs cités autour de la ville.
    • 1962 () - Indépendance de l’Algérie.

    À l'indépendance de l’Algérie, les terres plantées de vignobles qui entouraient la ville ont été structurées en domaine autogéré (environ 3 000 hectares composaient le domaine Si Lakhdar), la population n’était que de l'ordre de 5 000 habitants. L'extension de la zone industrielle sur des terres agricoles et la construction anarchique d'immeubles d'habitation a fait perdre à Réghaïa le charme qu'elle avait pendant la colonisation. Une ville qui a pris de l'ampleur par l'anarchie et le détournement du patrimoine foncier agraire.

    • 1974 - Lors du découpage administratif, la commune de Réghaïa est détachée de celle de Rouïba.

    Démographie

    Évolution démographique
    1963 1987 1998 2008 2015
    2 00044 93966 21585 45290 248
    (Source : ONS)

    Personnalités liées à la ville

    • Carmen Vidal (1915-2003), femme d'affaires née à Reghaïa.

    Économie

    Réghaïa est une ville à vocation agricole et industrielle bien que la moitié de son territoire soit composée de zones agricoles et située à 27 km d'Alger. La première usine industrielle date d'avant 1830, c'était le moulin à eau du côté d'un cours d'eau qui traversait Réghaïa. La zone Industrielle (ZI) de Rouïba-Réghaïa est implantée sur 1 000 hectares et abrite plus de 160 entreprises, elle emploie 25 % de la population active de la commune. Elle abrite notamment des géants des industries mécaniques, chimiques et alimentaires, SNVI, ENSP, Direction Fabrication (ex-ALDIM), Nizière, Mittal Steel, Anabib, des groupes allemands comme Henkel, ZF, des groupes français comme Citroën, ainsi que d'autres sociétés comme Royal opérant dans la fabrication des jus de fruits et sodas. Le nord de Réghaïa est composé d'une grande zone agricole dans une zone très fertile de la Mitidja.

    Depuis quelques années, Réghaïa est devenue le poumon économique et commercial de la capitale algérienne.

    Infrastructures

    Sport

    La ville de Reghaïa possède un club de football (NARB Réghaïa), évoluant en division III (D3) du Championnat d'Algérie de football. Il y a aussi d'autres clubs a l'échelle de quartier tels que l'Amel Hai Mourad Réghaïa (AHMR), l’Étoile Sportive Mohamed El Bey Réghaïa (ESMBR).

    Stade Boualem Bouarada du NARB Réghaïa

    Les sports de combats sont aussi pratiqués tel que le kung-fu, le full-contact...

    Notes et références

    • Portail d'Alger
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