Maximilian Volochine

Maximilian Alexandrovitch Volochine (en russe : Максимилиа́н Алекса́ндрович Воло́шин), nom à la naissance Kirienko-Volochine (Кирие́нко-Воло́шин), né le 16 mai 1877 ( dans le calendrier grégorien) à Kiev, Empire russe, mort le à Koktebel (en Crimée, aujourd'hui en Ukraine), poète russe symboliste, traducteur du français, peintre (aquarelliste) et critique littéraire.

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Biographie

D'origine noble, Maximilian Volochine passa sa prime jeunesse à Taganrog et à Sébastopol. Il poursuit ses études secondaires (jusqu'en 1893) au Premier lycée classique de Moscou. Il termine le collège de Théodosie et fait des études de droit à l'université d'État de Moscou, d'où il est exclu pour avoir participé à une manifestation d'étudiants. Il vit à Paris, avec de fréquents retours en Russie, entre 1901 et 1906 où il est au début étudiant à la Sorbonne et ensuite correspondant des journaux Rous et Vesti. Il s'applique à faire connaître la culture russe et notamment la peinture russe aux Français dans des revues françaises. Il avait été l'élève à Paris d'Élisabeth Krouglikova, peintre renommé. En 1906, il épouse Margarita Sabachnikova, mais le couple, qui vit à Saint-Pétersbourg, se dispute fréquemment et se sépare. En 1907 il s'établit définitivement en Crimée, dans sa propriété de Koktebel, construite en 1903[1], où il accueille enre autres Marina Tsvetaïeva (qui l'appelait mi-bœuf mi-dieu), Sergueï Efron, Ossip Mandelstam, Andreï Biély.

Vue de Koktebel par Volochine

En 1915, pacifiste, il écrit Anno mundi ardentis 1915, contre la guerre. Il participe aux expositions de Mir iskousstva, où il expose ses aquarelles de Crimée. Il traduisit Paul Claudel.

Martiniste, Supérieur Inconnu[Quoi ?], il est membre de la loge[Quand ?] Saint-Jean l'Apôtre[Où ?][2].

Sa mère, née Elena Ottobaldovna Glaser, se sépara de son mari, juriste à Kiev qui mourut peu après en 1881. Elle passa toute sa vie à soutenir son fils et à vivre avec lui en Crimée. Après la guerre civile où il accueillit des rescapés, il demeura à Koktebel, dans sa maison qu'il avait réussi à donner à l'Union des écrivains soviétiques et qui accueillait des écrivains en vacances, dont Alexandre Grine. Il fait d'ailleurs partie de l'école de peinture de Cimmérie.


Extraits


Pluie

Dans la pluie, Paris,
 Rose grise, s'épanouit.
 Elle sussurre, elle vous enivre
 Des caresses humides de la narcose. ...

 Et du haut de Notre-Dame,
 Les gueules des monstres regardent
 Les trésors amoncelés
 Répandus sur les pierres.

(Poésies 1909)

[3], [4]


Œuvres traduites en français

  • Maximilian Volochine, Saint Séraphim, Lausanne, L'Âge d'Homme, « Petite bibliothèque slave », 2006. (ISBN 2825119768)
  • Maximilian Volochine, Écrits sur l'art, Paris, Hermann, « Savoir sur L'art », 2008. (ISBN 2705665595)

Bibliographie

  • Marina Tsvetaïeva, Des poètes. Maïakovski, Pasternak, Kouzmine, Volochine, Paris, Ed. Des Femmes, 1992. (ISBN 2721004395)
  • Marie-Aude Albert, Maximilian Volochine, esthète, poète et peintre, Paris, L'Harmattan, 2003. (ISBN 2747531341)

Notes et références

  1. Nikita Struve, Anthologie de la poésie russe, p. 102-103, présentation de Volochine.
  2. Richard Raczynski, Un dictionnaire du Martinisme, Paris, Dualpha éd., 2009, p. 610-611.
  3. texte en russe : https://stihi-russkih-poetov.ru/poems/maksimilian-aleksandrovich-voloshin-dozhd
  4. Дождь
    • В дождь Париж расцветает,
    • Точно серая роза…
    • Шелестит, опьяняет
    • Влажной лаской наркоза.
    ...
    • И на груды сокровищ,
    • Разлитых по камням,
    • Смотрят морды чудовищ
    • С высоты Notre-Dame…
      Emmanuel Rais et Jacques Robert, titre: Anthologie de la poésie russe du XVIII à nos jours, éditeur: Bordas, année 1947, page 250

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