Maxime Guillot
Maxime Guillot, né le à Bruailles (Saône-et-Loire) et mort abattu à Dijon le est un résistant français, Compagnon de la Libération[1]à titre posthume par décret du 20 Janvier 1946 .
Maxime Guillot | |
Surnom | Julien Pacaud, Roger Duchesne |
---|---|
Naissance | 1er janvier 1900 Bruailles, Saône-et-Loire |
Décès | 29 janvier 1944 (à 44 ans) Dijon (Côte-d'Or) |
Allégeance | France libre |
Conflits | Seconde Guerre mondiale |
Autres fonctions | Cheminot, cafetier |
Liste des compagnons de la Libération | |
Famille et vie privée
Fils d'aubergistes, Maxime Guillot est né en 1900 à Bruailles, village bressan en Saône-et-Loire, région dans laquelle il reste jusqu'à son service militaire au 35e régiment d'infanterie de Belfort puis au 2e régiment de zouaves au Maroc. Il devient cheminot après sa démobilisation. Contraint d'abandonner sa ferme en Bresse, il devient manœuvre aux ateliers de Dijon-Perrigny en 1923[2].
Il acquiert dans le courant des années 1930 un café à Chenôve puis un café restaurant avec son épouse Lucie. Il a avec elle quatre enfants, trois filles et un fils qui meurt assez jeune[2].
Guerre et résistance
Lorsque la guerre éclate en septembre 1939, Maxime Guillot est mobilisé aux ateliers. Après l'armistice du 22 juin 1940, il reprend la direction de son café-restaurant "Le Grand Saint Vincent", dont il se sert pour faire passer en zone libre des prisonniers évadés du camp de Longvic.
Dès 1941, il établit des contacts avec des éléments de groupe francs et la résistance cheminote. En juin et juillet 1943, sous le pseudonyme de Julien, il commence à organiser et diriger des sabotages d'infrastructures de télécommunication avec le groupe "Charlie".
Il s'engage ensuite dans le Bureau des Opérations Aériennes (BOA) de la région D (Côte d'Or, Haute-Marne, Haute-Saône, Doubs, Territoire de Belfort, nord du Jura et de la Saône-et-Loire[3]) où il dirige bientôt les opérations en Saône-et-Loire.
Nommé officier, chargé de mission des Forces françaises combattantes par le mouvement de résistance OCM (Organisation civile et militaire), il est recherché par la Gestapo. À deux reprises il lui échappe, en novembre et décembre 1943, mais il est blessé en janvier 1944 en tombant dans une souricière à Chagny. Il parvient à en réchapper sous les tirs des agents de la Gestapo, abattant au revolver un Allemand et en en blessant un autre. Il s'en sort blessé à la jambe.
Hautement recherché, il est finalement rattrapé sur dénonciation[4] quinze jours plus tard le 29 janvier à Dijon, à la sortie d'un rendez-vous avec des responsables BOA au café Brocot, rue Condorcet. Cerné, il abat deux Allemands, mais se trouve blessé aux jambes. Il préfère alors se tirer dans la tête la dernière balle de son revolver pour échapper à la torture, après avoir avalé un papier stratégique de la résistance[4],[5].
Les autorités allemandes le voulaient vivant et il n'a donc pas été abattu. Sa dépouille a été posée sous une arche de l'hôtel de ville de Dijon, sans autre couverture recouvrant le corps.[réf. nécessaire]
Obsèques
Le 2 février 1944, lors de ses obsèques à Chenôve, une foule se rassemble au cimetière pour lui rendre hommage. Les Allemands interrompent les obsèques et arrêtent le maire Marcel Naudot, qui arbore son échappe tricolore. Il meurt déporté au camp de concentration de Mathausen.
Le registre des délibérations du conseil municipal mentionne le 13 février : « Marcel Naudot, maire, absent à la séance car détenu par les troupes d’occupation »[6].
Décorations et hommages
- Chevalier de la Légion d'honneur
- Compagnon de la Libération - décret du .
- Croix de guerre 1939-1945 avec palme.
- Médaille de la Résistance française
Trois rues de Bourgogne portent le nom de Maxime Guillot: à Bruailles, son village natal, ainsi qu'à Chenôve où il s'est établi et où il repose, et à Talant, une ville voisine.
Une plaque inaugurée en 1984 pour les 40 ans de la libération de Dijon au début de la rue Condorcet, lieu de sa mort, rappelle son engagement[7].
Notes et références
- « Maxime Guillot, 1038 compagnons, Compagnons - Musée de l'Ordre de la Libération », sur www.ordredelaliberation.fr (consulté le )
- « R�sistants, Personnalit�s li�es � la R�sistance », sur www.mvr.asso.fr (consulté le )
- « Musée de la résistance en ligne », sur www.museedelaresistanceenligne.org (consulté le )
- « Vie locale. Chenôve : hommage à Maxime Guillot », sur www.bienpublic.com (consulté le )
- René Pacaut, Capturez-le vivant. La Résistance héroïque de Maxime Guillot., Dijon, Cercles Maxime Guillot,
- « cérémonie. À la mémoire de Marcel Naudot », sur www.bienpublic.com (consulté le )
- « Articles du journal Le Bien Public à propos de l'inauguration de la plaque en 1984 et de la cérémonie à Chenôve le 31 janvier 1999. » (consulté le )
Annexes et références
Bibliographie
- René Pacaut, Capturez-le vivant. La Résistance héroïque de Maxime Guillot, Cercle Maxime Guillot, 1984.
Liens externes
- Maxime Guillot, fiche de l'Ordre de la Libération.
- Maxime Guillot , fiche extraite de "Les Compagnons de la Libération de la Région R2" de Olivier Matthey-Doret.
- Portail de la Résistance française
- Portail de Dijon