Max Pechstein

Hermann Max Pechstein (né le à Zwickau – mort le à Berlin) est un peintre et un graphiste allemand. Il a appartenu au groupe Die Brücke. C'était un des représentants de l'expressionnisme allemand. Il a surtout peint des portraits, parfois inspirés de motifs exotiques de Palaos, des paysages et des natures mortes.

Affiche: L'Assemblée nationale, pierre angulaire de la république socialiste allemande (1919)

Biographie

Après une formation de décorateur de 1896 à 1900 à Zwickau, Max Pechstein a étudié de 1903 à 1906 à l'académie des Beaux Arts de Dresde. Il y créé déjà des peintures sur verre et sur tissu, ainsi que des mosaïques pour différents architectes.

Membre du groupe Die Brücke

Après sa rencontre avec Ernst Ludwig Kirchner et Erich Heckel, il est le premier et unique peintre à avoir suivi une formation académique à rejoindre le groupe d'artistes "Die Brücke". Il reçoit le prix le l'État de Saxe en 1907, qui lui permet de voyager en Italie et à Paris.

Artiste du mouvement Secession

Il rejoint le groupe de la Berliner Secession en 1908 et fonde en 1910 la Neue Secession. Ces liens quant aux mouvements sécessionnistes l'amènent à quitter Die Brücke en 1912. En 1909 séjourne à Nidden où il rencontre Elfriede Lauckner et d'autres artistes.

Max Pechstein s'installe à Berlin en 1908 où il rencontre Lotte Kaprolat (1893-1955), un modèle du sculpteur Georg Kolbe (1877-1947). Elle sera la muse de Pechstein de 1909 à 1920. On peut facilement la reconnaitre dans ses tableaux où elle est représentée sous une apparence de volupté noire, avec des lèvres pleines et des paupières lourdes. Elle figure sur beaucoup de dessins du peintre des années 1909-1910 et également sur le double portrait que Pechstein a peint et qui les représente tous deux en tant que couple. Pechstein et Lotte y portent tous deux des habits bourgeois et des couvre-chefs identiques. Ce tableau démontre la force des liens qui les unissaient. Le regard de Pechstein et les couleurs claires qu'il emploie renforcent le sentiment d'équilibre et d'harmonie spirituelle qui unissait le couple. Ils se marièrent d'ailleurs au printemps 1911, mariage dont fut issu un fils, Frank, en 1913.

Soldat de la Première Guerre mondiale

Ses voyages en Italie en 1913-1914 ainsi que sa participation à la Première Guerre mondiale et notamment à la Bataille de la Somme, s'expriment dans ses dessins et lithographies de voyage, ainsi que dans des gravures à l'eau forte. Il fonde le "Groupe de Novembre" ainsi que le Conseil de l'ordre des artistes.

En Poméranie pendant la République de Weimar

Max Pechstein se sépare de Lotte en 1923 et épouse Marta Möller en deuxièmes noces. Il intègre l'académie des Beaux Arts de Prusse la même année et y devient professeur. Pechstein découvre en 1921 les environs du lac de Léba, en Poméranie, et ceux du lac voisin de Garder. Il joue, dans ses tableaux, de l'opposition entre cette nature sauvage et les hommes au travail.

Sur son travail en Poméranie, Max Pechstein écrivit par la suite : « Mais qu'est-ce en comparaison avec ma frénésie créative dans ma Poméranie bien-aimée ? La vie authentique dans une nature authentique me manque. Je brule d'y retourner et suis constamment nostalgique. J'espère pouvoir avoir encore une fois l'occasion d'y séjourner ». Pechstein ne devait plus jamais revoir sa Poméranie.

Victime du IIIe Reich

On lui retire sa chaire en 1933, année au cours de laquelle ses œuvres sont qualifiées d'art dégénéré. Il est exclu de l'académie des Beaux Arts de Prusse en 1937. Une grande partie de son œuvre est détruite en 1944 par des dommages collatéraux de la guerre.

Il voit l'arrivée de l'armée rouge en 1945 et doit travailler occasionnellement pour la force d'occupation. Il est cependant autorisé à déménager à Berlin-Ouest en 1945.

Après la Seconde Guerre mondiale

Tombe de Max Pechstein

Max Pechstein devient professeur à l'École des beaux-arts de Berlin en 1945. Parmi ses élèves, on y comptera Franz Priking.

Il reçoit l'équivalent de la Légion d'honneur allemande en 1952. Il devient également citoyen d'honneur de la ville de Zwickau.

Sa tombe se trouve dans le cimetière évangélique d'Alt-Schmargendorf.

En ce qui concerne les œuvres conservées en France, il faut noter spécialement:

Notes et références

    Bibliographie

    • Dr Tayfun Belgin, Pr Ralph Melcher, Jacqueline Munck, Andrei Nakov, Marc Restellini, Pr Raimund Stecker, Denise Wendel-Poray, Detmar Westhoff, Dr Roman Zieglgänsberger, Expressionismus & Expressionismi - Der blaue Reiter vs Brücke - Berlin-Munich 1905-1920, catalogue de l'exposition de la Pinacothèque de Paris, 2011, 376 p. (ISBN 9782358670241)

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    • Portail de la peinture
    • Portail de l'Empire allemand
    • Portail de l’Allemagne
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.