Maurs

Maurs [mɔʁs] est une commune française située dans le département du Cantal, en région Auvergne-Rhône-Alpes. La ville est aussi appelée Maurs-la-Jolie.

Maurs

Vue de Maurs.

Blason
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Cantal
Arrondissement Aurillac
Intercommunalité Communauté de communes de la Châtaigneraie Cantalienne
Maire
Mandat
Florian Morelle
2020-2026
Code postal 15600
Code commune 15122
Démographie
Gentilé Maursois, Maursoises
Population
municipale
2 128 hab. (2018 )
Densité 69 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 42′ 41″ nord, 2° 11′ 56″ est
Altitude Min. 237 m
Max. 551 m
Superficie 30,84 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Maurs
(bureau centralisateur)
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Maurs
Géolocalisation sur la carte : Cantal
Maurs
Géolocalisation sur la carte : France
Maurs
Géolocalisation sur la carte : France
Maurs
Liens
Site web ville-maurs.fr

    Géographie

    La commune est située dans le Massif central sur la Rance dans le département du Cantal, entre l'Aveyron et le Lot.

    Elle s'insère dans le bassin de Maurs qui fait partie du territoire de la Châtaigneraie. Le paysage offre un relief de plaine collineuse à la topographie très douce, dans laquelle l’érosion a dégagé un chapelet de buttes témoins, au sommet arrondi ou tabulaire. Le relief peu contraignant, associé à un climat clément, a permis une colonisation précoce par l’homme. L’activité agricole est tournée vers la polyculture et se caractérise encore aujourd’hui par son dynamisme, parmi les plus importants du Cantal. Dans ces paysages agricoles très humanisés, abondamment mis en valeur par une polyculture traditionnelle, alternent prairies et parcelles cultivées (maïs, céréales)[1].

    Communes limitrophes

    La commune est limitrophe du département du Lot.

    Urbanisme

    Typologie

    Maurs est une commune rurale[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5]. Elle appartient à l'unité urbaine de Maurs, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[6] et 2 928 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[7],[8]. La commune est en outre hors attraction des villes[9],[10].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (69,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (44,3 %), forêts (25,9 %), prairies (24,3 %), zones urbanisées (4,3 %), terres arables (1,2 %)[11].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].

    Toponymie

    Attestée sous les formes Sanctus Petrus Mauricis, donnant ad Mauros en 941, un ancien poste romain occupé par des mercenaires maures.

    Histoire

    Le nom de Maurs est mentionné pour la première fois en 941, ce qui en fait une des villes les plus anciennes du Cantal. Une abbaye y est alors située, peut-être antérieure à la création de la ville. Maurs devient « Bonne ville » en 1260. Ce titre accordé par le roi Saint Louis signifie que Maurs était dotée d'une municipalité. Cela démontre également son importance, qui en fait un objet de rivalités entre plusieurs seigneurs tout au long du Moyen Âge.

    Serrée autour de son clocher trapu, la cité a conservé la forme d'un cercle presque parfait que lui avaient donné ses remparts, et qu'emprunte aujourd'hui le Tour de Ville, un boulevard établi sur des douves qui furent comblées en 1774.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    3 février 1790 5 novembre 1790 Antoine-Benoît Jalenques   Avocat,Juge et Notaire
    5 mai 1817 12 octobre 1830 Antoine-Benoît Jalenques   Avocat,Juge et Notaire
    25 février 1832 2 octobre 1834 Antoine-Benoît Jalenques   Avocat,Juge et Notaire
    22 août 1843 8 novembre 1846 Urbain Jalenques   Notaire, Juge de Paix
    8 novembre 1846 4 décembre 1855 Jean-Baptiste Galtayries    
    4 décembre 1855 30 avril 1871 Jean-Pierre Clary   Medecin d'hospice
    mai 1896 fevrier 1898 Jean-Baptiste Fel   Quincailler
    1898 1899 Antonin Sol    
    1899 1926 Jean-Baptiste Fel   Quincailler
    1926 1929 Francis Roques    
    1929 1941 Louis Lavergne Radical
    socialiste
    Instituteur
    1945 1956 Auguste Causse    
    1956 1962 Jean Belaubre    
    1962 1971 Roger Jalenques    
    1971 1977 Georges Tourrilhes    
    1977 1989 Pierre Cabrespine    
    1989 mars 2001 Maurice Visinoni[13] PS Président de la Communauté de communes du Pays de Maurs
    mars 2001 mars 2008 Roger Estival  ? puis UMP  
    mars 2008 septembre 2009 François Bounie PS  
    septembre 2009 mai 2020 Christian Rouzières PS Agriculteur
    mai 2020 En cours Florian Morelle[14] DVD Chargé de mission d'une collectivité territoriale
    Conseiller départemental depuis 2021

    Jumelages

    Maurs est jumelée avec :

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[16].

    En 2018, la commune comptait 2 128 habitants[Note 2], en diminution de 1,71 % par rapport à 2013 (Cantal : −1,54 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 0452 0802 1852 2962 4232 8803 0043 0833 081
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    3 0333 0023 1723 0023 0462 9642 9752 9982 924
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 8162 7662 9242 3932 4832 4752 5112 6922 552
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    2 4852 5352 5662 4262 3502 2532 2652 2132 170
    2018 - - - - - - - -
    2 128--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Église Saint-Sulpice

    La façade de l'église.

    L'église Saint-Sulpice est appelée couramment église Saint-Césaire[19],[20],[21], étant le patron de la ville, évêque d'Avignon.

    Un prieuré bénédictin existait à Maurs au Xe siècle dépendant de l'abbaye Saint-Géraud d'Aurillac. L'église est remplacée par une église romane construite entre 1065 et 1080 par les moines de l'abbaye Saint-Victor de Marseille.

    L'église est détruite par des bandes de routiers anglo-gascons pendant la guerre de Cent ans. Elle est totalement reconstruite à la fin du XIVe siècle. Le chœur date du début du XVe siècle (date de 1406 sur un vitrail disparu représentant saint Césaire). Il en est de même pour le portail. Un prix-fait daté du pour la réparation du clocher permet de préciser la datation de l'édifice qui correspond à l'abbé Pierre V. Le contrat a été passé à un maçon de Montsalvy, Pierre Costes.

    Au XVIe siècle ont été ajoutées deux chapelles de part et d'autre du chœur. Au sud l'oratoire de deux travées dédié à saint Césaire. Au nord la chapelle Saint-Georges. L'église est saccagée par les protestants vers 1586.

    Il y a encore eu deux campagnes de restauration avant la Révolution : une dans les années 1670, l'autre sous le dernier abbé, Sénézergues. Les bâtiments du monastère sont progressivement abandonnés à partir de 1754. Le monastère est supprimé en 1768.

    En 1785, il est prévu de transformer l'abbatiale en église paroissiale. Les bâtiments monastiques sont vendus en 1791 et le cloître est démoli. L'église paroissiale Saint-Sulpice est détruite pendant la Révolution et l'abbatiale Saint-Césaire la remplace.

    La chapelle Saint-Georges est démolie en 1805.

    L'église est à nef unique de trois travées avec un chœur se terminant sur une abside pentagonale. On entre dans l'église par un portail suivi d'un pseudo-narthex surmonté du clocher.
    Dimensions principales :

    longueur de la nef : 44 mètres ;
    largeur de la nef : 12 mètres ;
    hauteur sous voûtes : 11 mètres.

    L'église a été classée Monument historique le .

    Personnalités liées à la commune

    • Fleur d'Issendolus
    • Antonin Roques (1810-1881)
    • Pierre Miquel (1921-2002), historien de l'art spécialiste du romantisme et du paysage au dix-neuvième siècle
    • Thierry Aymar fils de Maurice Aymar (1938- 2009) et petit-fils de Marius Aymar (1914-1991 résistant de 39/45) , ancien International de motocross.,magnétiseur , vit partiellement à Maurs.
    • Claire Cardell : animatrice radio et télé sur RMC et TMC.

    Héraldique

    Blason
    D'or à une fasce de sable.
    Détails
    Armes parlantes (Maure).
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.
    Alias
    Alias du blason de Maurs
    D'or à la tête de maure de sable tortillée d'argent.
    Alias du blason de Maurs
    D'or au maure de sable.
    Armes attribuées par Charles d'Hozier en 1696.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Schéma de cohérence territoriale du Bassin d'Aurillac, du Carladès et de la Châtaigneraie », sur scotbacc.fr, .
    2. Carte IGN sous Géoportail
    3. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Unité urbaine 2020 de Maurs », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    7. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    8. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    12. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    13. https://www.lamontagne.fr/maurs-15600/actualites/pays-de-maurs-les-hauts-et-les-bas-de-la-vie-politique-de-maurice-visinoni_1910183/
    14. « Florian Morelle est le nouveau maire », sur La Montagne, (consulté le )
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    19. « Église Saint-Césaire ou Saint-Sulpice », notice no PA00093547, base Mérimée, ministère français de la Culture
    20. Anne Courtillé, Auvergne, Bourbonnais, Velay gothiques. Les édifices religieux, Paris, Éditions A. et J. Picard, , 453 p. (ISBN 2-7084-0683-3), p. 292-296
    21. Dictionnaire des églises de France, Belgique, Luxembourg, Suisse- Auvergne. Limousin. Bourbonnais, t. II-B, Paris, Robert Laffont, p. 85-86
    22. Notice no PM15000267, base Palissy, ministère français de la Culture : clôture de chœur (table de communion), stalles, statues
    23. Notice no PM15000264, base Palissy, ministère français de la Culture : buste-reliquaire : saint Césaire
    • Portail des communes de France
    • Portail du Massif central
    • Portail du Cantal et de la Haute-Auvergne
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.