Matthijs Maris

Matthijs Maris, né le à La Haye et mort le à Londres, est un peintre néerlandais.

Initialement proche de l'École de La Haye comme ses frères Jacob et Willem, il s'en éloigna pour développer un style personnel influencé par le préraphaélisme.

Biographie

Après avoir tenté sans succès l'examen d'entrée à l'académie des beaux-art de La Haye, Matthijs Maris prend des cours auprès d'Isaac Cornelis Elink Sterk. Admis l'année suivante, il y poursuit ses études jusqu'en 1855. Une bourse de la reine Sophie lui permet de suivre son frère Jacob à Anvers. Tous deux commencent à voyager, ils peindront notamment à Oosterbeek en compagnie d'Anton Mauve et Gerard Bilders. Leurs voyages les mènent le long du Rhin jusqu'en Suisse et en France au retour. De passage à Cologne, Matthijs découvre une exposition sur l'art allemand depuis 1800 qui renforcera son intérêt pour le romantisme allemand.

Il expose des tableaux à Amsterdam et à La Haye, mais la réception critique est mauvaise et il en conçoit de l'amertume. Jacob connaît alors le succès à Paris et invite son frère à le rejoindre en 1869. Après la guerre franco-prussienne de 1870, Jacob et sa famille retournent à La Haye, Matthijs Maris se retrouve seul et vit dans la pauvreté. Il peint alors pour survivre dans un style qui rappelle celui de ses débuts, style dont il se distanciera plus tard en le qualifiant d'« œuvres alimentaires ».

Un négociant en art, Daniel Cottier, le convainc de partir pour Londres où il s'installe en 1877. Sa peinture prend alors une tournure plus imaginative : scènes de contes de fées, châteaux enchantés. Il peint également des mariées dans des tons gris et brumeux, et nombre de portraits d'enfants de ses amis, un de ses sujets de prédilection[2].

Style

La période à Oosterbeek avec son frère est centrée sur la peinture de paysage et de style naturaliste, dans des tons bruns, verts et jaunes et bleus-gris[2]. Le style évolue en Angleterre avec des portraits en tons gris et blancs, il utilise la technique de peinture sèche et peint en couches successives, pour obtenir un rendu voilé ou brumeux[2].


Notes et références

  1. «  Matthijs Maris (1839-1917) Zelfportret, 1860 », notice sur krollermuller.nl.
  2. (nl) M. van Delft, « MARRIS, Matthias (1839-1917) », sur Resources Huygens ING, (consulté le ).

Annexes

Source de la traduction

Bibliographie

  • (en) John Sillevis et Anne Tabak, The Hague School Book, Zwolle, Waanders Uitgegevers, 2004, p. 301–309.

Articles connexes

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