Masseret

Masseret (Mas Seren en occitan) est une commune française située dans le département de la Corrèze, en région Nouvelle-Aquitaine. Ses habitants, au nombre de 682 en 2016, sont appelés les Masserétois[1].

Pour les articles homonymes, voir Masseret (homonymie).

Masseret

La tour de Masseret.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Corrèze
Arrondissement Tulle
Intercommunalité Communauté de communes du pays d'Uzerche
Maire
Mandat
Bernard Roux
2020-2026
Code postal 19510
Code commune 19129
Démographie
Gentilé Masserétois
Population
municipale
671 hab. (2018 )
Densité 50 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 32′ 00″ nord, 1° 31′ 00″ est
Altitude Min. 389 m
Max. 520 m
Superficie 13,55 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Uzerche
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Masseret
Géolocalisation sur la carte : Corrèze
Masseret
Géolocalisation sur la carte : France
Masseret
Géolocalisation sur la carte : France
Masseret
Liens
Site web http://www.masseret.net

    Géographie

    Localisation

    La commune est limitrophe du département de la Haute-Vienne.

    Le bourg est situé sur une colline dominant le col permettant le passage entre le haut et le bas Limousin, le nord et le sud du plateau limousin, et qui sépare les monts de Fayat à l'ouest du massif du mont Gargan à l'est.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Masseret[2]
    La Porcherie
    (Haute-Vienne)
    Benayes Lamongerie
    Salon-la-Tour

    Géologie et relief

    Au centre de Masseret s'élève une tour au sommet de laquelle a été dressée une table d'orientation. De là se révèle un très beau panorama circulaire : on reconnaît au nord les monts d'Ambazac, à l'est le plateau de Millevaches, le massif des Monédières et, par temps clair, les monts d'Auvergne.

    Hydrographie

    Commune arrosée par le ruisseau des Forges.

    L'Auvézère prend sa source sur la commune.

    Climat

    Masseret n'ayant pas de station météo, le tableau suivant recense les données climatique de Limoges, distante de 38,1 kilomètres à vol d'oiseau[3].

    Relevé météorologique de Limoges
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 1,4 1,8 3,4 5,3 8,9 11,9 13,8 13,8 11,2 8,4 4 1,9 7,2
    Température moyenne (°C) 4,2 5 7,2 9,5 13,3 16,5 18,7 18,6 15,7 12,3 7,2 4,7 11,1
    Température maximale moyenne (°C) 7 8,3 11,1 13,7 17,7 21,2 23,7 23,5 20,3 16,2 10,4 7,5 15,1
    Ensoleillement (h) 83 101 145 173 192 227 250 237 198 140 99 86 1 931
    Précipitations (mm) 89,9 77,3 80,8 84 89,2 70,1 62,8 78,1 80 89,3 93,9 97,1 992,5
    Diagramme climatique
    JFMAMJJASOND
     
     
     
    7
    1,4
    89,9
     
     
     
    8,3
    1,8
    77,3
     
     
     
    11,1
    3,4
    80,8
     
     
     
    13,7
    5,3
    84
     
     
     
    17,7
    8,9
    89,2
     
     
     
    21,2
    11,9
    70,1
     
     
     
    23,7
    13,8
    62,8
     
     
     
    23,5
    13,8
    78,1
     
     
     
    20,3
    11,2
    80
     
     
     
    16,2
    8,4
    89,3
     
     
     
    10,4
    4
    93,9
     
     
     
    7,5
    1,9
    97,1
    Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

    Urbanisme

    Typologie

    Masseret est une commune rurale[Note 1],[4]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[5],[6]. La commune est en outre hors attraction des villes[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (65,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (45,4 %), forêts (25,8 %), zones agricoles hétérogènes (22,3 %), zones urbanisées (6,5 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    Les Gaulois lémovices exploitèrent une mine d'or au nord du village actuel[10], mine qui se situait au sein du district minier de Saint-Yrieix-la-Perche. L’exploitation de ces mines a été arrêtée après la conquête romaine[11].

    Comme les châtellenies de Chervix , la châtellenie de Masseret relevait de la vicomté de Limoges (voir histoire de la châtellenie de Château-Chervix) et son destin fut lié à la famille des vicomtes de Limoges et avec le mariage de Marie de Limoges dernière vicomtesse avec Arthur II de Bretagne passa dans la maison de Bretagne, puis de Penthièvre, d'Albret et de Bourbon.

    Alain d'Albret (1440-1522) épousa en 1470 Françoise de Bretagne de la Maison de Blois. Un procès l'opposa à sa belle-sœur , Mademoiselle de Montrésor. Alain d'Albret fit un recensement complet de ses possessions de la vicomté de Limoges. Dans la réponse que lui font les officiers de la châtellenie de Masseret, on peut lire :

    « Quant aux bâtiments de la place, est vray, que au temps du deces de feu Guillaume de Bretagne ( sans doute Guillaume de Chatillon Blois père de Françoise de Blois-Bretagne -(1345-1404) avait en ladite place une tour carrée, de pierre neuve, de pauvre eddifice, vieille et ancienne etc. Au pied de la tour, y avait une salle avecque deux petites chambres etc. »

    « les manants et les habitants de ladite chatellenie ne sont tenus de eddifier ladite place, ne la tenir au point aucunement ».

    La Tour était donc en partie ruinée dès le XVe siècle. Alain d'Albret ne la reconstruisit pas[12].

    Le les troupes allemandes franchissent la ligne de démarcation et traversent Uzerche et Masseret[13].
    Le , afin de se procurer des armes, la gendarmerie de Masseret est attaquée par les maquisards.

    Paroisses

    Plusieurs paroisses dépendaient de la châtellenie de Masseret au temps d'Alain d'Albret (XVe-début XVIe siècle). Selon Gustave Clément-Simon, auteur de "La Vicomté de Limoges" XIXe siècle :

    La paroisse de Masseret-Salon

    "D'après les mémoires que nous analysons, Masseré et Salon ne formaient qu'une seule paroisse (au moins au XVe siècle). Le bourg de Masseret ne comptait que 47 habitants, tous exempts de guet. Les tenanciers de la paroisse avaient un droit d'usage pour leur chauffage dans la forêt de Montars. "

    Au temps d'Alain d'Albret, Salon la Tour, paroisse sur laquelle s'élevait une tour vicomtale, n'était donc pas ou plus une châtellenie comme Masseret et Chervix.

    Autres paroisses Benayes, La Porcherie, Condat et autres avec divers droits seigneuriaux et domaines fonciers .

    La légende

    Au XXe siècle, un chêne s'élevait à l'emplacement de l'ancienne tour vicomtale. Le château d'eau le remplaça. Dans les familles de paysans des communes environnantes circulait une légende: Une rivalité existait entre les forteresses de Salon la Tour et de Masseret. Une nuit une servante monta tout en haut de Tour de Salon une lanterne à bougie à la main. Les artificiers de la Tour de Masseret ajustèrent le tir de leur canon pour démolir la tour de Salon. Légende inspirée de faits réels? Peu plausible étant donné que les deux tours dépendaient du Vicomte. Du haut de la Tour de Salon, on ne voit pas l'ancienne motte vicomtale de Masseret. Quant à la portée des canons de l'époque !

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires depuis la Libération
    Période Identité Étiquette Qualité
    1944 1945 Jean Lajeunesse    
    1945 1983 Marcel Champeix SFIO-PS Député (1945-1946)
    Sénateur (1946-1980)
    Secrétaire d'État (1956-1957)
    1983 1990 Gilles Gorse    
    1990 1994 Jean-Marie Saute    
    1994 1995 André Gavinet    
    1995 2008 Jean Chatenet MRC  
    2008 En cours Bernard Roux [14]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
    PS Agriculteur

    Intercommunalité

    Masseret fait partie de la communauté de communes du Pays d'Uzerche, qui est constituée de neuf communes.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[16]. En 2018, la commune comptait 671 habitants[Note 2], en diminution de 1,03 % par rapport à 2013 (Corrèze : −0,08 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    400377508675848873904924940
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    9018498768408629259721 2401 185
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 2741 2711 2771 032963909959901914
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    874813742731669608659666673
    2013 2018 - - - - - - -
    678671-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Revenus de la population et fiscalité

    En 2008, le revenu fiscal médian par ménage était de 16 283 , ce qui plaçait Masseret au 20 785e rang parmi les 31 604 communes de plus de 50 ménages en métropole[19].

    Culture locale et patrimoine

    Monuments historiques et autres sites

    • L'église Sainte-Catherine
    Bâtie au XIIe siècle, elle a été remaniée pour la dernière fois en 1969 avec le remplacement du clocher en bois par un clocher mur.
    • La tour d'orientation
    Bien que d'aspect médiéval, la tour de Masseret a été bâtie en 1954 et sert de château d'eau. Elle se trouve à l'emplacement de l'ancien château féodal qui, au sommet de la colline permettait de surveiller les passages entre Limoges et Brive. Avant la construction de la tour, un majestueux hêtre, planté aux alentours de 1792 rappelait symboliquement l'ancien château. Il fut foudroyé le .
    • Le foirail
    Le champ de foire, d'une surface de 3 ha, a accueilli dès 1292 des foires, réputées comme étant les plus importantes de la région. Depuis 1942, le foirail est inscrit comme site naturel. Les foires de Masseret existaient déjà au XVIIIe siècle[20].
    Construit au début du XVIe siècle, ce château possède une tour centrée sur sa façade.
    • La motte féodale de la Renaudie
    Au Moyen Âge, cette motte castrale servait à surveiller les passages entre le Haut et le Bas Limousin. Elle est aujourd'hui intégrée et mise en valeur au sein de l'aire de repos Porte de Corrèze sur l'autoroute A 20.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    De gueules au franc-quartier d'or à trois lionceaux d'azur armés et lampassés de gueules.

    Transports

    Transports en commun

    Le bourg de Masseret est desservi par la ligne 7 du réseau TER Nouvelle-Aquitaine, permettant de relier quotidiennement Limoges.

    Voies ferroviaires

    Masseret est desservie par une gare SNCF, placée sur l'axe Paris-Toulouse. Elle est desservie quotidiennement par des trains TER permettant de relier Limoges, Guéret, Brive-la-Gaillarde et plus occasionnellement Toulouse.

    Voies routières et autoroutières

    Masseret est traversée par l'autoroute A 20 qui relie Vierzon à Montauban. Elle est desservie par la sortie 43.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Lien externe

    Sources

    Références

    1. « Habitants de Masseret », sur habitants.fr.
    2. Carte IGN sous Géoportail
    3. « Distance orthodromique », sur lion1906.com.
    4. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. Béatrice Cauuet, L'Or des Celtes du Limousin, Limoges : Culture et patrimoine en Limousin, coll. Archéologie, 2004, (ISBN 2-911167-37-6), p. 25.
    11. Cauuet, op. cit., p. 33.
    12. Archives de la Vicomté de Limoges conservées aux AD de Pau. Fonds Bosvieux-ADHV 87.
    13. Lemouzi N° 178 (avril 2006); Louis Bournazel : Uzerche et son pays du temps de l'occupation à la mondialisation (pages 31 à 60)
    14. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    19. « CC-Résumé statistique/com,dep,zone empl », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    20. ADHV87.

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
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