Mas-Blanc-des-Alpilles

Mas-Blanc-des-Alpilles est une commune française, située dans le département des Bouches-du-Rhône en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ses habitants sont appelés les Masblancais[1].

Mas-Blanc-des-Alpilles

Blason
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Bouches-du-Rhône
Arrondissement Arles
Intercommunalité Communauté de communes Vallée des Baux-Alpilles
Maire
Mandat
Laurent Geslin
2020-2026
Code postal 13103
Code commune 13057
Démographie
Gentilé Masblancais
Population
municipale
507 hab. (2018 )
Densité 323 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 47′ 24″ nord, 4° 45′ 28″ est
Altitude 15 m
Min. 9 m
Max. 65 m
Superficie 1,57 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Rémy-de-Provence
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Salon-de-Provence-1
Législatives Seizième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Mas-Blanc-des-Alpilles
Géolocalisation sur la carte : Bouches-du-Rhône
Mas-Blanc-des-Alpilles
Géolocalisation sur la carte : France
Mas-Blanc-des-Alpilles
Géolocalisation sur la carte : France
Mas-Blanc-des-Alpilles

    Géographie

    Mas-Blanc-des-Alpilles est la plus petite commune de Provence. L'accès se fait par la RD 99, entre Saint-Étienne-du-Grès (à l'ouest) et Saint-Rémy-de-Provence (à l'est).

    Hydrographie

    Le Vigueirat.

    Climat

    Le climat dans les Alpilles est considéré comme méditerranéen. Les hivers y sont doux et secs et les étés chauds et secs. La température moyenne maximale est observée en juillet et août (+29 °C), la température moyenne minimale en décembre et janvier (+3 °C)[2]. Le mois le plus pluvieux est janvier avec sept jours de pluie en moyenne, contre deux jours en juillet[2]. La région des Alpilles reçoit davantage de précipitations que le littoral de la Méditerranée : 500 mm/an en Camargue contre 600 à 700 mm/an pour les Alpilles.

    Les grandes gelées sont très rares, alors qu'elles étaient plus fréquentes au XIXe siècle, comme en témoignent les nombreux gels du Rhône, quasiment inconnus depuis le siècle dernier.

    Le mistral

    Le mistral y souffle violemment du nord ou du nord-ouest, particulièrement en hiver et au printemps. Le mistral souffle fortement 100 jours par an en moyenne et faiblement 83 jours, ce qui ne laisse que 182 jours sans vent par an[3].

    On distingue deux types de mistral : le « mistral blanc », qui dégage le ciel en totalité et accentue la luminosité, et le « mistral noir », plus rare, qui est accompagné de pluie.

    Données météorologiques

    Mas-Blanc-des-Alpilles n'ayant pas de station météo, la plus proche est celle de Saint-Rémy-de-Provence[4].

    Le tableau ci-dessous indique les températures et les précipitations pour la période 1971-2000  :

    Relevé météorologique de Saint-Rémy-de-Provence
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 3 3,6 6 8,4 12,2 15,9 18,6 18,3 15 11,5 6,4 4,3 10,3
    Température moyenne (°C) 7 8 11 13,4 17,6 21,6 24,6 24,1 20,2 15,7 10,4 7,9 15,1
    Température maximale moyenne (°C) 11 12,4 16 18,5 23 27,3 30,6 30 25,5 20 14,4 11,5 20
    Précipitations (mm) 55,6 33,3 23 48,8 36,2 31,3 26,5 34,2 65,6 69,5 57,8 41,3 523,1
    Source : Relevé météo de Saint-Rémy-de-Provence[5]
    Diagramme climatique
    JFMAMJJASOND
     
     
     
    11
    3
    55,6
     
     
     
    12,4
    3,6
    33,3
     
     
     
    16
    6
    23
     
     
     
    18,5
    8,4
    48,8
     
     
     
    23
    12,2
    36,2
     
     
     
    27,3
    15,9
    31,3
     
     
     
    30,6
    18,6
    26,5
     
     
     
    30
    18,3
    34,2
     
     
     
    25,5
    15
    65,6
     
     
     
    20
    11,5
    69,5
     
     
     
    14,4
    6,4
    57,8
     
     
     
    11,5
    4,3
    41,3
    Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

    Urbanisme

    Typologie

    Mas-Blanc-des-Alpilles est une commune rurale[Note 1],[6]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[7],[8]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Rémy-de-Provence, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[9] et 12 885 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[10],[11].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Rémy-de-Provence, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 2 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (55,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (83 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (52,5 %), zones urbanisées (27,9 %), forêts (16,4 %), terres arables (3,2 %)[14].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[15].

    Histoire

    Préhistoire et Antiquité

    Lors de la seconde partie du premier âge du Fer (VIIe – VIe siècles av. J.-C.), la population, jusqu'alors essentiellement nomade, se sédentarise et se met à construire en dur. Le castrum se structure à la manière d'un village avec ses rues et ses maisons adossées[16]. Le processus d'installation permanente est à mettre en parallèle avec l'intensification des échanges économiques avec les commerçants méditerranéens[16]. En échange de produits de luxe, les habitants des Alpilles produisent des céréales et passent d'une état d'autarcie à une véritable économie d'échange[16].

    Au cours des siècles suivants, la population des Alpilles diminue de façon conséquente : le comptoir grec d'Arles attire de nombreux habitants venus de toute la région[16].

    Période moderne

    Le premier "maire" de la commune date certainement de la création, par Louis XIV, en 1692, de l'Office de Maire[17], ayant pour les fonctions d'officier d'état civil. Le village ne devient, malgré tout, commune que 100 ans plus tard, en 1793.

    Héraldique

    Les armes peuvent se blasonner ainsi :

    « D'azur, à un mât de vaisseau, d'argent. »

    Politique et administration

    Liste des maires

    Mairie de Mas-Blanc-des-Alpilles.

    De 1789 à 1799, les agents municipaux (maires) sont élus au suffrage direct pour 2 ans et rééligibles, par les citoyens actifs de la commune, contribuables payant une contribution au moins égale à 3 journées de travail dans la commune. Sont éligibles ceux qui paient un impôt au moins équivalent à dix journées de travail.

    De 1799 à 1848, La constitution du 22 frimaire an VIII () revient sur l’élection du maire, les maires sont nommés par le préfet pour les communes de moins de 5 000 habitants. La Restauration instaure la nomination des maires et des conseillers municipaux. Après 1831, les maires sont nommés (par le roi pour les communes de plus de 3 000 habitants, par le préfet pour les plus petites), mais les conseillers municipaux sont élus pour six ans.

    Du à 1851, les maires sont élus par le conseil municipal pour les communes de moins de 6 000 habitants.

    De 1851 à 1871, les maires sont nommés par le préfet, pour les communes de moins de 3 000 habitants et pour 5 ans à partir de 1855.

    Depuis 1871, les maires sont élus par le conseil municipal à la suite de son élection au suffrage universel.

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mai 1945 mars 1971 Louis Gognon    
    mars 1971 juin 1995 Pierre Limberton    
    juin 1995 mars 2008 Uliano Babski    
    mars 2008 En cours Laurent Geslin DVD Contremaître
    Les données manquantes sont à compléter.

    Intercommunalité

    Mas-Blanc-des-Alpilles est une des dix communes de la communauté de communes Vallée des Baux-Alpilles.

    Fiscalité

    L'imposition des ménages et des entreprises à Mas-Blanc-des-Alpilles en 2009[18]
    TaxePart communalePart intercommunalePart départementalePart régionale
    Taxe d'habitation (TH)11,94 %0,00 %9,19 %0,00 %
    Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB)16,69 %0,00 %10,85 %2,36 %
    Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB)56,88 %0,00 %9,80 %8,85 %
    Taxe professionnelle (TP)0,00 %15,56 %7,08 %3,84 %

    La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.

    La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises (CFE) portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (les deux formant la contribution économique territoriale (CET) qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010[19]).

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[21].

    En 2018, la commune comptait 507 habitants[Note 3], en diminution de 0,2 % par rapport à 2013 (Bouches-du-Rhône : +2,07 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    13010110390118111118121118
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    119131120107125221139122131
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    134134132136152158136175131
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    134136139248348372476491506
    2013 2018 - - - - - - -
    508507-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    Économie

    Revenus de la population et fiscalité

    En 2008, le revenu fiscal médian par ménage était de 19 438 , ce qui plaçait Mas-Blanc-des-Alpilles au 7 599e rang parmi les 31 604 communes de plus de 50 ménages en métropole[24].

    Agriculture

    Le vin de pays des Alpilles est un vin de pays de zone, au nord des Bouches-du-Rhône qui a vocation à labelliser, après dégustation, les vins ne pouvant postuler à l'appellation d'origine. Jusqu'en 2000, il portait le nom de vin de pays de la Petite Crau. La production est d'environ 6 000 hectolitres par an. Son vignoble, installé sur un plateau caillouteux, est limité, au nord, par la Durance et au sud, par les Alpilles[25].

    Tourisme

    Hormis l'agriculture, l'économie la plus facilement identifiable autour du massif des Alpilles est liée au tourisme. Même les producteurs viticoles et oléicoles semblent tenir compte du développement du tourisme et de plus en plus de domaines proposent de la dégustation, voir dans certains cas de véritables cours d'initiation à l'œnologie.

    On peut considérer trois principales sortes de tourisme dans les Alpilles. Tout d'abord, le tourisme historique et culturel qui s'appuie sur un patrimoine riche (les Baux-de-Provence, Glanum, etc.) ou sur des festivals. Ensuite, le tourisme détente qui se traduit par un important développement des chambres d'hôtes, de l'hôtellerie et de la location saisonnière, par une concentration importante de piscines et par des animations comme des marchés provençaux. Enfin, le tourisme vert qui profite des nombreux chemins de randonnées et du cadre protégé qu'offrent le massif et ses environs.

    Équipements et services

    Sports

    Pour le sport nous avons fabriqué un parc de jeu (basket, foot...) et aussi un terrain de cross.

    Environnement

    Le traitement des déchets des ménages et déchets assimilés est assuré dans le cadre des missions de la communauté de communes Vallée des Baux-Alpilles[26].

    Culture et patrimoine

    Chapelle Saint-Lambert.
    • Château de Mas-Blanc, 2e moitié 18e siècle, inscrit sur la liste des monuments historiques[27] (propriété privée).
    • Chapelle Saint-Lambert.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Habitants de Mas-Blanc-des-Alpilles », sur habitants.fr.
    2. Climat à Maussane-les-Alpilles, commune limitrophe, holidaycheck.fr.
    3. « Le climat », in Les Alpilles, encyclopédie d'une montagne provençale, H. Bruneton, éd. Les Alpes de Lumière, Forcalquier, 2009, p. 23-24.
    4. « Station météo la plus proche : Saint-Rémy-de-Provence », MSN Météo
    5. « Relevé météo de Saint-Rémy-de-Provence », MSN Météo
    6. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    8. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    9. « Unité urbaine 2020 de Saint-Rémy-de-Provence », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    10. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    11. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    15. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    16. Y. Marcadal, « Les oppida des Alpilles », in Les Alpilles, op. cit, p. 146.
    17. Histoire de la commune de Mas-Blanc-des-Alpilles
    18. « Impôts locaux à Mas-Blanc-des-Alpilles », taxes.com
    19. Loi n° 2009-1673 du 30 décembre 2009 de finances pour 2010 (Légifrance)
    20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    24. « CC-Résumé statistique/com,dep,zone empl », sur site de l'Insee (consulté le )
    25. Louis Menjucq, président de l'ANIVIT (sous la direction de), Vins de pays de France,  éd. Romain Pages, Saint-Cloud, 1991, (ISBN 2908878151), p. 86.
    26. http://www.aspic.interieur.gouv.fr/Aspic2/asvixGroupementHTML.php?idGrpt=74&style=doc&x=1288173399
    27. « PA00081381 », notice no PA00081381

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Les Alpilles. Encyclopédie d'une montagne provençale, divers auteurs, éd. Les Alpes de Lumière, Forcalquier, 2009, (ISBN 978-2906162976).
    • « Les Alpilles et la Montagnette », Carte archéologique de la Gaule, t. 13/2, 1999, p. 203-207, (ISBN 978-2877540599).

    Articles connexes

    Liens externes

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