Mary Barra

Mary T. Barra, née le à Waterford Township (Michigan), est une chef d'entreprise et femme d'affaires américaine. Nommée directrice générale du constructeur automobile américain General Motors, le , elle devient la première femme d'un grand constructeur automobile à occuper ce poste[1].

Biographie

Fille d'un ouvrier de General Motors[2], elle effectue des études d’ingénierie électrique au General Motors Institute, rebaptisé depuis université Kettering, à Flint (Michigan). À 20 ans, dans le cadre de ses études, elle fait un stage d’alternance chez Pontiac, une marque du constructeur aujourd’hui disparue. Rentrée chez General Motors, elle monte dans la hiérarchie, et dirige l’usine d’Hamtramck, près de Détroit. Elle reprend ensuite des études et passe un MBA à Stanford. En 1988, elle devient l'assistante exécutive du PDG de l’époque de GM, Jack Smith. En 2009, elle est nommée directrice des ressources humaines, dans une période difficile pendant laquelle General Motors licencie des dizaines de milliers de salariés et arrête des dizaines d’usines[3].

En 2011, Daniel F. Akerson, nouveau PDG de GM, l'appelle au poste important de directrice du développement des véhicules[4]. En 2012, elle se met en avant comme candidate à la succession d'Akerson[5]. « Elle fait partie de celles et ceux qui ont mené le redressement du groupe, la revitalisation de ses produits, ce qui s'est traduit par le lancement de nouveaux produits acclamés par la critique, avec des niveaux de qualité record et une grande satisfaction des consommateurs » précise le communiqué de GM qui la fait entrer au conseil d'administration et qui annonce sa nomination comme directrice générale, le [6].

Mais à peine en fonction, elle est confronté à des problèmes de qualité majeures sur les productions des années précédentes. GM a dû rappeler 27 millions de voitures sur douze mois pour différents problèmes, dont un défaut de système de démarrage qui a provoqué au moins 42 décès en dix ans. Le groupe industriel a provisionné 3 milliards de dollars pour réparer les véhicules et indemniser les victimes. Mary Barra « a fait preuve de beaucoup de transparence et de fermeté  », juge Xavier Mosquet, expert du secteur automobile au sein du Boston Consulting Group. Pour autant, Le scandale touche l'image de General Motors[7].

En 2014, elle figure à la septième place du classement des femmes les plus puissantes du monde selon Forbes, les trois années suivantes, à la cinquième puis en 2018 à la quatrième.

Le , Mary Barra est élue au directoire de la Walt Disney Company[8],[9],[10].

En , Mary Barra s'engage en faveur de la mobilité électrique dans un article publié sur le net : « Le changement climatique est réel. Nous reconnaissons que le secteur des transports y contribue pour une part importante et que nous devons faire partie de la solution ». Elle s'engage à réduire les émissions polluantes et à investir dans un avenir entièrement électrique. « Nous nous attendons à ce qu’au fil du temps, le prix des voitures électriques soit compétitif par rapport à celui des véhicules à combustion interne. D’ici là, nous supporterons et appuierons toutes les mesures de soutien qui convaincront davantage de consommateurs à opter pour les voitures électriques ». Elle promet que General Motors sera, au plus tard en 2021, le premier constructeur de voitures électriques à gagner de l’argent ; dès 2023, au moins 20 modèles de véhicules à batterie ou à hydrogène seront proposés dans le catalogue, et GM prévoit de vendre un million de voitures électriques par an dès 2026[11].

Rémunérations

En 2014, Mary Barra perçoit globalement 14,4 millions de dollars pour ses fonctions au sein de General Motors [12]. C'est 60 % de plus que son prédécesseur masculin[13].

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

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