Marie Rôze

Marie Rôze (née Marie-Hippolyte Ponsin ; Paris,  – Paris, ) est une soprano d'opéra française, pédagogue et mère du compositeur et chef d'orchestre anglais Raymond Rôze.

Biographie

Formation

À l'âge de douze ans, Marie Rôze est envoyée en Angleterre pour son éducation, pendant deux ans. Elle rentre à Paris pour étudier avec Mocker et Auber au Conservatoire de Paris, où elle reçoit deux prix en 1865[1].

Début de carrière

Carte de visite photographique de l'Opéra français de la Chanteuse Marie Rôze (seconde moitié du XIXe siècle).

La même année, âgée de seize ans, elle fait ses débuts à l'Opéra-Comique incarnant le rôle titre de Marie, dans l'opéra d'Hérold, le , puis s'y produit trois saisons[1]. Son succès la conduit à des engagements auprès de l'Opéra de Paris, notamment dans le Faust de Gounod et en Angleterre avec le même rôle (1872)[1]. Bizet écrit Carmen avec la voix de Marie Rôze à l'esprit, mais elle refuse de créer le rôle titre parce qu'elle le sentait trop « scabreux »[2]. Au début de 1875, elle chante dans Elijah de Mendelssohn avec George Bentham, Antoinette Sterling et Myron W. Whitney au Royal Albert Hall.

Carrière

À partir de 1876, elle travaille avec la Compagnie d'opéra Carl Rosa au cours de leur tournée au Royaume-Uni et en Écosse, sur une période de dix ans. Elle chante plus d'une douzaine de rôles allant de Carmen et Manon à Marguerite[3]. En 1877, elle est engagée par la Compagnie d'opéra Max Strakosch et fait ses débuts américains le , à Philadelphie dans le rôle de Leonora, de La favorita de Donizetti.

Plus tard, elle parcourt les États-Unis avec la Compagnie d'opéra Carl Rosa entre 1883 et 1889 et s'est notamment fait remarquer pour son interprétation du rôle-titre de Carmen. En 1890, elle crée une école de musique et enseigne le chant à Paris. Elle effectue sa tournée d'adieux en 1894.

Vie de famille

Marie Rôze est mariée à Jule E. Perkins, basse de l'opéra[4], mort l'année suivante[1]. Son deuxième mari est l'un des fils de James Henry Mapleson (connu sous le nom de James, 1830–1901), un célèbre impresario. Ce fils, nommé et connu sous le nom de Henry, était, comme son père, Lieutenant-Colonel (mort en 1927)[5]. Ils ont ensuite divorcé[1].

Son fils Raymond (1875–1920), qui effectue ses études à Bruxelles[1], est un temps directeur de Covent Garden et compositeur mineur. Son opéra Jeanne d'Arc (1913) est monté à la Royal Opera House, de Londres, en 1913 et à l'Opéra de Paris (Palais Garnier), en 1917.

Distinctions et honneurs

Marie Rôze a reçu plusieurs médailles pour ses actions lors de l'invasion allemande en France. À son décès, le gouvernement français a commandé un buste de Marie Rôze dans son rôle de Galatea destiné à être érigé sur sa tombe au Cimetière du Père Lachaise (58e division)[6], et fait l'acquisition de deux de ses portraits, par Alexis Pérignon et Paul Emmanuel de Pommayrac. Ils pendent à la Bibliothèque de l'Opéra Garnier et à l'Opéra-Comique.

Sources

Notes et références

  1. Baker 1995, p. 3527.
  2. « Bizet’s Carmen set to return to The Playhouse » (consulté le ).
  3. (en) « Marie Roze », sur operascotland.org (consulté le ) : liste de ses rôles de 1874 à 1891 à l'opéra d'Écosse.
  4. Handbook of Chicago Biography, (lire en ligne), « Jule E. Perkins,basso profundo in Italy », p. 285.
  5. http://www.operascotland.org/person/3193/Marie+Roze.
  6. « Rôze Marie (1846-1926), 58e division », sur appl-lachaise.net, .

Liens externes

Crédit d'auteurs

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