Margareta de Roumanie

Margareta de Roumanie, née le à Lausanne (Suisse) est la fille aînée du roi Michel Ier et de son épouse, Anne de Bourbon-Parme. À la suite de la renonciation de son père en , la princesse Margareta devient prétendante au trône de Roumanie.

Monogramme de Margareta de Roumanie
Margareta de Roumanie
Margareta de Roumanie en 2017.

Titres

Prétendante au trône de Roumanie

Depuis le
(5 ans, 6 mois et 6 jours)

Prédécesseur Mihai Ier

Princesse héritière de Roumanie[N 1]


(66 ans, 11 mois et 4 jours)

Prédécesseur Mihai
Successeur Elena
Biographie
Titulature Princesse héritière de Roumanie,
gardienne de la Couronne de Roumanie
Dynastie Maison de Hohenzollern-Sigmaringen
puis maison de Roumanie
Nom de naissance Margareta a României
Naissance
Lausanne (Suisse)
Père Michel Ier
Mère Anne de Bourbon-Parme
Conjoint Radu Duda
Enfants Sans postérité
Résidence Palais Elisabeta
Religion Église orthodoxe roumaine

Biographie

Famille

La vie de la famille royale de Roumanie en exil peut être qualifiée de modeste. Michel de Roumanie ne dispose pas d’une grande fortune, raison pour laquelle il multiplie les activités professionnelles pour faire vivre les siens. Après Margareta, la famille s’agrandit avec les naissances des princesses Hélène en 1950, Irina en 1953, Sofia en 1957 et Maria en 1964.

Margareta de Roumanie suit sa scolarité en Suisse et grandit au sein d’une famille unie mais très marquée par l’éternelle nostalgie du roi Michel quant à son pays. Apparentée aux monarchies européennes, Margareta suit ses parents lors de vacances au Danemark où vit la famille de la reine Anne, en Grèce, patrie de sa grand-mère paternelle mais aussi en Grande-Bretagne notamment l’été à Balmoral auprès de la reine Élisabeth II.

Mariage et succession

La princesse Margareta a étudié à l'université d'Édimbourg.

C’est lors d’une visite d’un orphelinat qu’elle fait la rencontre de Radu Duda (né en 1960), un acteur très connu en Roumanie, qui participe à un programme spécial centré sur l’art et s’adressant aux enfants ayant subi des traumatismes. La princesse confiera plus tard qu’elle avait été subjuguée par le sens relationnel de Radu avec les enfants[1]. Leurs chemins se croisent encore quelques fois par an. Comme l’explique la princesse, c’est sa mère la reine Anne qui après une nouvelle rencontre fortuite avec Radu, fera une allusion sur leurs échanges de regards.

Le mariage civil est célébré à Versoix le . Le mariage religieux se tient à Lausanne le suivant. La princesse Margareta porte la même robe de mariée que sa mère la reine Anne lors de son union à Athènes en 1948. Dans l’assistance, sont présents la reine d’Espagne, l’infante Elena, duchesse de Lugo et son époux, la princesse Irène de Grèce, le prince Alexandre de Serbie, le roi Constantin et la reine Anne-Marie de Grèce ou encore l’impératrice Farah d’Iran. Le voyage de noces a lieu en Jordanie à l’invitation de la famille royale hachémite[1].

En 1999, Radu Duda est titré prince de Hohenzollern-Veringen puis prince de Roumanie.

La princesse n'ayant pas d'enfant, les nouvelles lois fondamentales édictées par son père Michel placent sa sœur, la princesse Elena, en deuxième position dans l'ordre de succession au trône.

Vie publique

En 1989, le renversement de la dictature de Nicolae Ceaușescu laisse entrevoir la possibilité de la fin de l’exil. Margareta renonce à son travail aux Nations unies pour épauler son père le roi Michel dans ses contacts avec la Roumanie. L'année suivante, elle crée la Fondation Princesse Margareta qui est d’emblée très active sur le terrain et apporte son soutien aux enfants des orphelinats roumains. La princesse participera à de nombreuses campagnes de sensibilisation de leur sort pour lever des fonds à l’étranger. Il existe aujourd’hui des antennes en Suisse, Belgique, France, États-Unis et Royaume-Uni[1]. La princesse est le meilleur appui de son père le roi Michel qui a connu au début des années 90 un retour triomphal dans son pays. Cet engouement populaire à l’égard du monarque provoque la décision des autorités de ne plus le laisser revenir en Roumanie. C’est donc la princesse qui multiplie les voyages entre Genève et la Roumanie.

La Constitution de 1923 interdisant aux femmes l'accès au trône, la princesse Margareta ne devient héritière présomptive que lorsque l'ex-roi Michel instaure de nouvelles lois fondamentales pour la famille royale de Roumanie[2] et lui octroie le titre de princesse héritière et gardienne de la Couronne de Roumanie (Principesa Moștenitoare și Custode al Coroanei României) le .

Le , la princesse Margareta est nommée présidente de la Croix-Rouge roumaine[3].

Elle succède à son père le , à la suite de la renonciation de celui-ci et à son retrait de la vie publique pour raisons de santé[4],[5], devenant ainsi chef de la maison de Roumanie et prétendante au trône. Au décès de celui-ci, le , elle assume le prédicat de majesté[6],[7].

Titulature

  • -  : Son Altesse royale la princesse Margareta de Roumanie, princesse de Hohenzollern ;
  • [8] -  : Son Altesse royale la princesse héritière, gardienne de la Couronne roumaine, princesse de Hohenzollern ;
  • -  : Son Altesse royale la princesse héritière, gardienne de la Couronne de Roumanie ;
  • depuis le  : Sa Majesté la gardienne de la Couronne de Roumanie[9].

Notes et références

Notes

  1. Héritière de fait depuis 1949, elle est formellement titrée princesse héritière le 30 décembre 2007 par son père, le roi Mihai, lors de l'instauration des nouvelles lois fondamentales de la famille royale de Roumanie.

Références

Article connexe

Liens externes

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