Mareuil (Charente)

Mareuil est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Pour les articles homonymes, voir Mareuil.

Mareuil

La mairie de Mareuil.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Cognac
Intercommunalité Communauté de communes du Rouillacais
Maire
Mandat
Claudine Rodet
2020-2026
Code postal 16170
Code commune 16208
Démographie
Population
municipale
405 hab. (2018 )
Densité 35 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 46′ 28″ nord, 0° 08′ 24″ ouest
Altitude Min. 53 m
Max. 125 m
Superficie 11,51 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Val de Nouère
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Mareuil
Géolocalisation sur la carte : Charente
Mareuil
Géolocalisation sur la carte : France
Mareuil
Géolocalisation sur la carte : France
Mareuil

    Géographie

    Localisation et accès

    Mareuil est une commune de l'ouest du département de la Charente, limitrophe de la Charente-Maritime, située km à l'ouest de Rouillac et 27 km au nord-ouest d'Angoulême.

    Elle est aussi à 11 km au nord de Jarnac, 17 km nord-est de Cognac et 17 km au sud-est de Matha[1].

    La commune est située au sud de la D 939, d'Angoulême et Rouillac à Saint-Jean-d'Angély, et au nord de la D 736, de Rouillac à Jarnac et Cognac. La D 75, de Sigogne à Sonneville traverse la commune du nord au sud et dessert le bourg, ainsi qu'une route communale vers Rouillac[2].

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Hameaux et lieux-dits

    La commune compte trois hameaux : le Plessis au nord-est, Beaulieu à l'est, la Courade au sud sur la route de Plaizac à Courbillac ; les Arnauds est intégré au bourg à l'est[2].

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    La commune occupe un bas plateau calcaire incliné vers le sud-ouest, datant du Portlandien (Jurassique supérieur). On trouve une petite zone de grèzes en bordure orientale de la commune, à Beaulieu[3],[4],[5].

    Le relief est plus vallonné au nord et à l'est du territoire communal, car le terrain y est plus élevé. Le point culminant est à une altitude de 125 m, situé près de la limite orientale de la commune à l'est du Plessis. Le point le plus bas est à 53 m, situé sur la limite occidentale à l'ouest du bourg. Celui-ci est à environ 70 m d'altitude[2].

    Hydrographie

    La Fontaine de Mareuil, qui naît au pied du bourg, rejoint le Tourtrat dans la commune de Courbillac. Elle arrose une prairie naturelle par un cours d'eau intermittent[6],[2].

    Climat

    Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.

    Urbanisme

    Typologie

    Mareuil est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9]. La commune est en outre hors attraction des villes[10],[11].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (88,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (36,2 %), terres arables (27 %), zones agricoles hétérogènes (25 %), forêts (8,2 %), zones urbanisées (3,6 %)[12].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Une forme ancienne est Parvo Marolio (non datée)[13], forme latinisée signifiant « petit Mareuil »[Note 2].

    Mareuil remonte à un nom de personne gaulois pris absolument Marullios, ou plus vraisemblablement, à l'adjectif maros signifiant « grand » suivi de l'appellatif -ialon « lieu défriché, clairière », puis également « village », c'est-à-dire maro-ialum (māro-ialon), d'où le sens global de « grande clairière », « grand bourg »[14],[15],[16].

    Histoire

    Plaque commémorative de la déportation de juifs réfugiés à Mareuil.

    Quelques vestiges d'une construction gallo-romaine ou médiévale (murs et tegulae) ont été retrouvés à la Prairie, à l'ouest du bourg en direction du cimetière d'Herpes[17].

    Au Moyen Âge et sous l'Ancien Régime, Mareuil était le siège d'une seigneurie, qui appartenait avant le XVIIe siècle à la famille Horric, puis par mariage de Charles Beaupoil, écuyer, seigneur de Tiersac[Note 3], à la famille Beaupoil. Depuis cette époque jusqu'après la Révolution, les Beaupoil, toujours très alliés aux Horric, demeurèrent à Mareuil[6],[18].

    Le fief de la Courade, situé dans la paroisse, était l'établissement patrimonial de la branche aînée de cette famille Horric, une des plus anciennes familles de l'Angoumois. En 1208, Guillaume Horric, chevalier, était seigneur de Montigné. De cette terre, les Horric se fixèrent rapidement à la Courade. Louis Horric, seigneur de La Courade, fut grand prévôt de Guyenne.

    Vers 1560, Philippe Horric, seigneur de la Vallade, père d'Antoine, seigneur de la Barre, était grand prévôt des maréchaux aux pays d'Angoumois, Saintonge, ville et gouvernement de La Rochelle.

    La Courade demeura aux mains des Horric jusqu'au milieu du XVIIIe siècle; le château en fut détruit en 1752[6],[19].

    Les registres de l'état civil de Mareuil remontent à 1658, mais sont incomplets.

    Pendant la première moitié du XXe siècle, la commune était desservie par la petite ligne ferroviaire d'intérêt local à voie métrique des Chemins de fer départementaux d'Angoulême à Matha par Rouillac appelée le Petit Rouillac[6].

    En 2013, le village accueille le festival d'art "Les Sarabandes".

    Administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1995 2002 Alain Seguin    
    depuis 2002 En cours Claudine Rodet DVG  

    Fiscalité

    La fiscalité est d'un taux de 24,28 % sur le bâti, 58,14 % sur le non bâti, et 11,05 % pour la taxe d'habitation (chiffres 2007).

    La communauté de communes de Rouillac prélève 10,80 % de taxe professionnelle.

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[21].

    En 2018, la commune comptait 405 habitants[Note 4], en diminution de 1,22 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    696722790769782764767768781
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    840842824779643605558541512
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    522524445451433417379357342
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008 2013
    319333298360351377381385410
    2018 - - - - - - - -
    405--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    Pyramide des âges à Mareuil en 2007 en pourcentage[24].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90  ans ou +
    0,5 
    12,0 
    75 à 89 ans
    12,4 
    17,7 
    60 à 74 ans
    15,5 
    20,3 
    45 à 59 ans
    20,2 
    18,7 
    30 à 44 ans
    16,6 
    17,2 
    15 à 29 ans
    13,5 
    13,5 
    0 à 14 ans
    21,2 
    Pyramide des âges du département de la Charente en 2007 en pourcentage[25].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90  ans ou +
    1,6 
    8,2 
    75 à 89 ans
    11,8 
    15,2 
    60 à 74 ans
    15,8 
    22,3 
    45 à 59 ans
    21,5 
    20,0 
    30 à 44 ans
    19,2 
    16,7 
    15 à 29 ans
    14,7 
    17,1 
    0 à 14 ans
    15,4 

    Économie

    Agriculture

    La viticulture occupe une partie importante de l'activité agricole. La commune est classée dans les Fins Bois, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[26].

    Équipements, services et vie locale

    Enseignement

    L'école est un RPI entre Courbillac et Mareuil. Courbillac accueille l'école élémentaire et Mareuil l'école primaire, avec deux classes de maternelle et une classe élémentaire. Le secteur du collège est Rouillac[27].

    Une randonnée nocturne célèbre localement est organisée par une association de la commune ("les Galoches mareuillaises")  ; sur le territoire de la commune et des communes frontalières.

    Lieux et monuments

    • L'église paroissiale Notre-Dame de Mareuil.
    • Lavoir de Mareuil
    • Eolienne de Mareuil
    • La mare du plessis

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Peut-être pour éviter l'homonymie avec d'autres Mareuil comme Mareuil en Périgord, assez proche.
    3. D'après JM.Ouvrard, il s'agirait de Tarsac à Saint-Saturnin. Voir aussi l'enclave de Tiersac, dans Michel Begon, Mémoire sur la généralité de La Rochelle, , 159 p. (lire en ligne), p. 123 [PDF].
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
    2. Carte IGN sous Géoportail
    3. Carte du BRGM sous Géoportail
    4. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
    5. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Matha », sur Infoterre, (consulté le )
    6. Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 233
    7. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    13. Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. III, Angoulême, imprimerie Despujols, , 582 p., p. 440
    14. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 434.
    15. Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
    16. Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, éditions Errance 2003, p. 185.
    17. Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN 2-87754-025-1), p. 163
    18. Jean-Marie Ouvrard, « Blasons des Charentes, famille Beaupoil », (consulté le )
    19. Jean-Marie Ouvrard, « Blasons des Charentes, famille Horric », (consulté le )
    20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    24. « Evolution et structure de la population à Mareuil en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    25. « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le )
    26. « Décret n° 2009-1146 relatif à l'AOC Cognac », sur legifrance, (consulté le )
    27. Site de l'inspection académique de la Charente, « Annuaire des écoles » (consulté le )

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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