Marcelle Engelen Faber

Marcelle Engelen, épouse Faber, née le à Strasbourg en France, est connue pour être la dernière survivante de l’équipe Pur Sang formée en octobre 1940 durant la Seconde Guerre mondiale.

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Contexte historique

Le , la France et le Royaume-Uni déclarent la guerre à l'Allemagne à cause de l'invasion de la Pologne. La France connaît durant environ huit mois la « Drôle de guerre ». La France est battue en six semaines et demande l'armistice le 22 juin 1940. Le pays est alors découpé en deux zones par l'Allemagne du troisième Reich, la zone libre et la zone occupée. Mais certains français refusent de céder et montent une résistance, composée de plusieurs réseaux dont le réseau Équipe Pur Sang auquel appartient Marcelle Engelen.

Biographie

Son enfance

Marcelle Engelen passe son enfance à Strasbourg dans une famille de cinq enfants. Son père est bijoutier. Elle grandit dans une famille croyante, plus tard, elle intègre avec ses sœurs le mouvement scout Guides de France, elle a alors 6 ou 7 ans. Son expérience dans le scoutisme lui forge un caractère, elle développe ainsi un certain sens du devoir et du patriotisme. Elle devient par la suite guide-aînée[1].

Ses actions au sein de la résistance

En 1940, l'Alsace et la Moselle sont annexées de fait par le troisième Reich et les frontières de 1870 sont rétablies dans le massif vosgien. Marcelle n'a que 17 ans lorsqu'elle s'engage dans la Résistance, au sein d'une filière d'évasion : l’équipe Pur Sang. Ce groupe est composé de six jeunes femmes dont Marcelle Engelen. Avec, Emmy Weisheimer, Alice et Marie Louise Daul, Lucie Welker, Lucienne Welschinger ; elles s'intéressent aux prisonniers de guerre envoyés en Allemagne. Elles cherchent à leur fournir des vêtements chauds, de la nourriture et à transmettre leur courrier, puis procèdent ensuite à leur évasion de l’automne 1940 à février 1942. Les Pur sang se relaient tous les soirs entre 18 et 19 heures à l'église Saint-Jean à Strasbourg qui devient un lieu de rassemblement pour les prisonniers de guerre évadés, dont le mot de passe d'entrée est "Pierre"[2],[3].

En janvier 1942,durant son année de terminale, elle passe devant le conseil du Reichsarbeitsdienst (RAD), le service de travail obligatoire instauré par le troisième Reich, mais elle réussit à obtenir une réforme de six mois et se réfugie en zone occupée[4],[3],[2].

À l’automne 1944, elle interrompt ses études pour s’engager dans le corps des auxiliaires féminines de l’armée de terre[4].

Sa vie après la guerre

Après l'arrestation de ses amies, en 1942[1], Marcelle Engelen n'entretient plus d'aussi bonnes relations avec elles qu'auparavant. Après la guerre, l'une d'entre elles a entrepris des démarches afin que chacune reçoive les honneurs. Seulement Marcelle Faber n'est pas prévenue : les autres considèrent qu'elle n'a pas joué un grand rôle, mais elle était très jeune et son engagement était déjà très risqué. Malgré cela elle assure ne pas regretter son engagement.

Marcelle, s’installe ensuite à Lyon où elle commence des études d’assistante sociale. Ensuite affectée en dermatologie, elle obtient sa démobilisation le 1er mars 1946.

Mariée à Jean Faber, géologue, mère de quatre enfants, puis grand mère, elle est la dernière survivante de l’équipe Pur Sang[4],[3].

Notes et références

  1. Jean-Jacques Gauthé, « L'héroïsme au quotidien : les Pur-Sang d'Alsace », sur LaToileScoute (consulté le ).
  2. « Musée de la résistance en ligne », sur museedelaresistanceenligne.org (consulté le ).
  3. « Marcelle Engelen-Faber, l’histoire oubliée d’une guide résistante », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le ).
  4. « Marcelle, la dernière des “Pur-Sang” », sur www.dna.fr (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • Etienne Gendrin, La boîte à Bulles, Têtes de mule : Six jeunes alsaciennes en résistance, Vincent Henry, , 168 p. (ISBN 978-2-84953-376-5).
  • Eric Le Normand, ALSACE , Territoire de Résistance : Les filières d'évasion et les passeurs en 1939-1945, Vandelles Editions, , 192 p. (ISBN 978-2-88419-420-4).
  • « Les Pur-Sang : Elles étaient guide de France », dans Marie-José Masconi (préf. Frédérique Neau-Dufour), Et les femmes se sont levées, Strasbourg, La Nuée bleue, , 282 p. (ISBN 978-2-7165-0897-1), p. 17-36.

Articles connexes

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