María Jesús Serrano Jiménez

María Jesús Serrano Jiménez, née le à Baena, est une avocate et femme politique espagnole membre du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE).

María Jesús Serrano Jiménez

María Jesús Serrano en .
Fonctions
Sénatrice aux Cortes Generales
En fonction depuis le
(2 ans, 3 mois et 23 jours)
Élection
Réélection
Circonscription Cordoue
Législature XIIIe et XIVe
Groupe politique Socialiste
Députée aux Cortes Generales

(3 ans, 2 mois et 1 jour)
Élection
Réélection
Circonscription Cordoue
Législature XIe et XIIe
Groupe politique Socialiste
Conseillère à l'Équipement et au Logement de la Junte d'Andalousie

(4 mois et 23 jours)
Président Susana Díaz
Gouvernement Díaz I
Prédécesseur Elena Cortés
Successeur Felipe López García
Conseillère à l'Environnement et à l'Aménagement du territoire de la Junte d'Andalousie

(4 mois et 23 jours)
Président Susana Díaz
Gouvernement Díaz I
Prédécesseur Luis Planas (Agriculture, Pêche, Environnement)
Successeur José Gregorio Fiscal
Maire de Baena

(2 ans, 2 mois et 29 jours)
Prédécesseur Luis Moreno Castro
Successeur Jesús Rojano Aguilera
Biographie
Nom de naissance María Jesús Serrano Jiménez
Date de naissance
Lieu de naissance Baena (Espagne)
Nationalité espagnole
Parti politique PSOE
Diplômée de Université de Cordoue
Université de Valence
Profession Avocate

Maires de Baena

Elle est élue députée de la circonscription de Cordoue lors des élections générales de .

Biographie

Un long parcours universitaire

María Jesús Serrano suit des études de droit entre 1988 et 1993 à l'université de Cordoue où elle obtient sa licence puis devient avocate de formation. Elle réalise un master en création et formation d'entreprises de 2001 à 2002 à l'École de l'organisation industrielle basée à Séville. Entre 2005 et 2006, elle obtient un deuxième master en prévention et traitement des conduites addictives dans le domaine légal à l'université de Valence. Elle se spécialise en 2008 lorsqu'elle suit un cursus en planification et gestion urbanistique au Centre des études municipales de la coopération internationale dépendant de la députation provinciale de Grenade.

Elle travaille dans l'administration de la mancomunidad de Guadajoz et Campiña Este de Cordoue.

Un début de carrière local

Elle est candidate sur les listes du sénateur-maire socialiste Luis Moreno Castro lors des élections municipales de dans la petite ville de Baena. Élue, elle est nommée deuxième adjointe au maire chargée de l'Urbanisme, de l'Environnement et du Tourisme. À partir de 2008, elle assume la gestion des projets européens Baniana I et Baniana II relatifs à la restauration du centre historique de la commune.

Elle intègre une nouvelle fois la liste de Luis Moreno lors du scrutin municipal de . La liste du maire sortant remporte le soutien de 5 077 électeurs (45,72 %) et obtient dix mandats de conseillers municipaux soit un de moins que la majorité absolue des vingt-et-un membres du conseil. Celui-ci renonce alors à un nouveau mandat dans le but de faciliter un accord avec Izquierda Unida qui dispose de quatre mandats et désigne María Jesús Serrano pour le remplacer[1]. Durant son mandat de maire, elle occupe les fonctions de vice-présidente de la comarque Guadajoz et Campiña Este de Cordoue et met en place un système pionnier consistant en l'achat par la mairie du logement des personnes expulsées en échange d'un loyer solidaire leur épargnant de se retrouver à la rue.

Nommée au gouvernement régional

À la suite de l'accession de Susana Díaz à la présidence de la Junte d'Andalousie, María Jesús Serrano est appelée par la nouvelle cheffe du gouvernement régional pour prendre en charge le département de l'Environnement et de l'Organisation du territoire[2] en remplacement de Luis Planas. Elle démissionne de ses responsabilités de première édile de Baena, pour lesquelles elle est remplacée par Jesús Rojano. Elle fait de la création d'emplois liés à l'environnement, de l'amélioration de la qualité de l'eau et du droit à l'accès à l'information en matière d'environnement les priorités de son action[3],[4]. En , elle dépose un projet de loi modifiant la loi d'organisation urbanistique d'Andalousie (LOUA) et permettant la régularisation de près de 25 000 logements construits illégalement sur des parcelles non constructibles dans le but que ceux-ci aient accès à l'eau et à l'électricité[5]. Au mois de suivant, elle promeut une gestion publique de l'eau comme « garantie du bien-être » dans le but que l'accès à cette ressource « ne devienne jamais un motif d'exclusion sociale » et dévoile un plan de plus de cent infrastructures spécialisées[6].

Le , Susana Díaz annonce la tenue d'élections régionales anticipées pour le suivant ainsi que le renvoi des trois conseillers d'Izquierda Unida du gouvernement andalou, ce qui débouche sur un remaniement dans lequel María Jesús Serrano assume temporairement les fonctions de conseillère à l'Équipement et au Logement précédemment occupées par la Cordouane Elena Cortés[7]. Elle se met à disposition du parti et des militants qui « doivent décider qui va sur les listes et qui n'y va pas » dans le cadre du processus interne d'élaboration des candidatures au Parlement d'Andalousie[8]. Elle est finalement investie en deuxième position derrière le secrétaire provincial socialiste Juan Pablo Durán dans la circonscription autonomique de Cordoue[9].

La liste du PSOE arrive en tête dans la circonscription en remportant cinq mandats sur les douze à pourvoir permettant à María Jesús Serrano d'entrer au Parlement. Elle siège alors à la commission du Règlement et à celle de la Justice et de l'Intérieur dont elle est porte-parole. Elle est relevée de ses fonctions gouvernementales à la suite de l'investiture de Susana Díaz pour un deuxième mandat en et de la formation d'un nouvel exécutif. Elle devient alors porte-parole adjointe du groupe parlementaire socialiste auprès de Mario Jiménez.

Le saut à la politique nationale

Au terme d'un processus interne de primaires, elle est investie tête de liste du parti dans la circonscription de Cordoue en vue des élections générales de [10]. Au soir du scrutin, la liste qu'elle conduit arrive en première position après avoir recueilli le soutien de 149 851 électeurs (32,04 %) et obtenu deux des six mandats en jeu. Élue au Congrès des députés avec son collègue Antonio Hurtado Zurera, elle démissionne du Parlement andalou[11] ; puis intègre la commission de l'Agriculture, de l'Alimentation et de l'Environnement en tant que porte-parole adjointe et celle du Suivi et de l'Évaluation des accords du Pacte de Tolède en tant que deuxième vice-présidente.

Elle est réélue à la suite du scrutin législatif anticipé de et devient porte-parole à la commission de la Santé et des Services sociaux. Après le tumultueux comité fédéral du qui approuve l'abstention des socialistes dans le but de laisser Rajoy former son deuxième gouvernement après un an de blocage et voit la chute de leur chef Pedro Sánchez[12], elle est désignée par le très puissant PSOE d'Andalousie pour le représenter au sein de la direction provisoire dirigée par le président des Asturies Javier Fernández[13]. Au niveau parlementaire, cette nouvelle position lui permet d'entrer à la députation permanente du Congrès et comme porte-parole à la commission constitutionnelle. Ses responsabilités au sein de la direction provisoire prennent fin avec la tenue du 39e congrès fédéral du PSOE qui voit une nouvelle victoire de Sánchez.

Proche de Susana Díaz, elle est choisie par celle-ci pour devenir la numéro trois de la fédération andalouse du PSOE à partir du congrès de et devient responsable du domaine de la politique municipale, au détriment de Rafaela Crespín[14].

Notes et références

  1. (es) Mariluz Ariza, « María Jesús Serrano, alcaldesa de Baena : "Es momento de arrimar el hombro y trabajar por los problemas de la ciudadanos". », sur diariocordoba.com, (consulté le ).
  2. (es) « María Jesús Serrano, de alcaldesa de Baena a gestionar el territorio andaluz. », sur diariocordoba.com, (consulté le ).
  3. (es) « Serrano apuesta por el diálago con agentes sociales y ayuntamientos como prioridad del Gobierno andaluz en política ambiental y territorial. », sur juntadeandalucia.es, (consulté le ).
  4. (es) « María Jesús Serrano: "Podemos crear mucho 'empleo verde' en Andalucía". », sur cordopolis.es, (consulté le ).
  5. (es) « El Gobierno andaluz da luz verde al plan para regularizar unas 20.000 viviendas ilegales. », sur elmundo.es, (consulté le ).
  6. (es) « Serrano aboga por una gestión pública del agua como “garantía del bienestar”. », sur elmundo.es, (consulté le ).
  7. (es) « Susana Díaz destituye a los consejeros de Izquierda Unida. », sur elmundo.es, (consulté le ).
  8. (es) « María Jesús Serrano está "a disposición" del PSOE si se la requiere para ir en la lista por Córdoba. », sur europapress.es, (consulté le ).
  9. (es) « Durán y Serrano lideran la lista del PSOE por Córdoba con el alcalde de Montoro. », sur abc.es, (consulté le ).
  10. (es) « María Jesús Serrano, cabeza de lista del PSOE al Congreso. », sur diariocordoba.com, (consulté le ).
  11. (es) « Cuatro diputados dejarán el Parlamento andaluz si logran este domingo escaño en el Congreso. », sur eldiario.es, (consulté le ).
  12. (es) « Los críticos tumban a Pedro Sánchez en un bochornoso Comité Federal. », sur elmundo.es, (consulté le ).
  13. (es) « La exalcaldesa de Baena, María Jesús Serrano, en la Comisión Gestora del PSOE. », sur abc.es, (consulté le ).
  14. (es) « María Jesús Serrano, número tres del PSOE andaluz. », sur ahoracordoba.es, (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Fiche sur le site du Parti socialiste ouvrier espagnol.
  • Fiche sur le site du Parlement d'Andalousie : Xe législature.
  • Fiche sur le site du Congrès des députés : XIe, XIIe législatures.
  • Fiche sur le site du Sénat : XIIIe, XIVe législatures.
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