María Félix

María Félix est une actrice mexicaine, née le à Álamos (Mexique), et morte le à Mexico. Elle était surnommée, surtout vers la fin de sa carrière, La Doña, « la Dame ».

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Biographie

La date de naissance de María Félix est sujette à controverse. Il existe un certain consensus selon lequel elle serait née le plutôt qu'en 1914, date plus flatteuse qui figure dans son éloge funèbre du New York Times, et dont aucune preuve n'a été apportée. Son père, Bernardo Félix, était d'origine Yaqui et sa mère, Josefina Güereña, d'origine espagnole. Elle a été élevée dans un couvent à Pico Heights, en Californie.

Entre 1942 et 1971, elle joua dans quarante-sept films, au Mexique, en France et en Italie. Elle ne fut jamais célèbre aux États-Unis pour avoir refusé d'y jouer de petits rôles et avoir perdu le rôle de Pearl Chavez dans Duel au soleil, prévu pour elle; pour des questions de planning, elle fut remplacée par l'Américaine Jennifer Jones.

Elle a été mariée quatre fois, d'abord à trois Mexicainsː Enrique Álvarez avec qui elle eut son seul enfant (Enrique Álvarez Félix 1934-1996), le chanteur Agustín Lara, qui composa en son honneur plusieurs chansons (dont Maria Bonita, Aquel Amor, Noche de Ronda), le chanteur Jorge Negrete, et enfin le millionnaire français Alex Berger. Elle a également eu une liaison avec le peintre muraliste Diego Rivera qui voulait alors divorcer d'avec sa femme Frida Kahlo pour l'épouser.

De la fin 1950 au printemps 1954, María Félix a aussi vécu un amour passionné avec Suzanne Baulé dite Frede, qui dirigeait alors le cabaret « Le Carroll's », rue de Ponthieu à Paris. Les deux femmes ont habité ensemble à l'hôtel George-V, et Frede a suivi María Félix sur ses tournages à Buenos Aires et São Paulo. Leur violente rupture, en 1954, a donné lieu à un procès, María Félix voulant reprendre des bijoux qu'elle avait offerts à Frede et l'accusant de vol. María Félix a perdu son action en justice, et Frede a conservé les bijoux[1].

Carrière

La superbe María Félix s'impose comme une icône dans son pays dès son premier film en 1943. Elle se spécialise dans le (mélo)drame romantique, souvent métissé d'aventures, parfois inspiré de Stefan Zweig, Pierre Benoit, Alexandre Dumas fils ou Vicente Blasco Ibáñez. Chacune de ses compositions entre au panthéon cinématographique mexicain. La star tourne particulièrement avec Emilio Fernández et a pour partenaires des vedettes internationales : Pedro Armendáriz, Fernando Rey et Antonio Vilar.

En 1951, María Félix interprète deux films en Europe : La Couronne noire de Luis Saslavsky sur une histoire de Jean Cocteau aux côtés des Italiens Rossano Brazzi et Vittorio Gassman, et Messaline de Carmine Gallone face au Français Georges Marchal.

L'idole revient à son public hispanique, jouant notamment avec Carlos Thompson en Argentine et retrouvant Emilio Fernández pour Reportaje (1953) où elle incarne... une star de cinéma.

Elle revient en Europe pour incarner La Belle Otero, sous la direction de Richard Pottier, en 1954, d'après les mémoires de la célèbre danseuse, et surtout pour French Cancan de Jean Renoir avec pour principal partenaire Jean Gabin et pour rivale la juvénile Françoise Arnoul. María Félix enchaîne avec Les héros sont fatigués (1955) face à un autre monstre sacré : Yves Montand.

Fidèle à son principe d'alternance, l'actrice revient à des compositions mexicaines, notamment dans Faustina (1957), une adaptation libre du Faust de Goethe et dans une seconde adaptation de Vicente Blasco Ibáñez avec Jack Palance.

En 1959, plus active que jamais, la star s'illustre dans Sonatas de l'Espagnol Juan Antonio Bardem, au côté de Francisco Rabal dans La Cucaracha d'Ismael Rodríguez avec une autre icône mexicaine : Dolores del Río, et dans un autre sommet de sa carrière internationale : La fièvre monte à El Pao de Luis Buñuel aux côtés de Gérard Philipe.

Elle tourne ensuite, encore quelques films dans son pays, dont Amor y sexo (1964) de Luis Alcoriza (adaptation du roman Sapho d'Alphonse Daudet), et se retire en 1971.

Récompenses

Chevaux

En France, elle fut propriétaire de quelques très bons chevaux de courses comme le célèbre Nonoalco, vainqueur en France des prix suivants : Prix Yacowlef (1973), Prix Morny (1973), Prix de la Salamandre (1973), Prix Jacques Le Marois (1974) et Prix du Rond Point (1974). Caracolero, un autre bon cheval, remporta en 1974 le prix du Jockey Club.

Filmographie sélective

Notes et références

  1. Cosnard, Denis., Frede : belle de nuit, Paris, Équateurs, 234 p. (ISBN 978-2-84990-499-2, OCLC 989824609, lire en ligne)

Source

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