Maisoncelles (Sarthe)

Maisoncelles est une commune française, située dans le département de la Sarthe en région Pays de la Loire, peuplée de 192 habitants[Note 1].

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Maisoncelles

Église Notre-Dame-de-la-Visitation.
Administration
Pays France
Région Pays de la Loire
Département Sarthe
Arrondissement Mamers
Intercommunalité Communauté de communes Le Gesnois Bilurien
Maire
Mandat
Dominique Drouet
2020-2026
Code postal 72440
Code commune 72178
Démographie
Gentilé Maisoncellois
Population
municipale
192 hab. (2018 )
Densité 17 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 56′ 09″ nord, 0° 34′ 13″ est
Altitude Min. 129 m
Max. 171 m
Superficie 11,10 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Saint-Calais
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
Maisoncelles
Géolocalisation sur la carte : Sarthe
Maisoncelles
Géolocalisation sur la carte : France
Maisoncelles
Géolocalisation sur la carte : France
Maisoncelles

    La commune fait partie de la province historique du Maine[1], et se situe dans le Haut-Maine.

    Géographie

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Maisoncelles
    Bouloire
    Saint-Mars-de-Locquenay Écorpain
    Tresson Évaillé

    Urbanisme

    Typologie

    Maisoncelles est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[2],[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (57,4 %), terres arables (37,7 %), forêts (2,5 %), zones agricoles hétérogènes (2,4 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Le gentilé est Maisoncellois.

    Histoire

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    Maisoncelles se trouve sur le tracé de l'importance voie antique qui relie Vindunum (Le Mans) à Genabum (Orléans). La via lugdunensis (route de Lyon) traverse la commune de la Janverie (Bouloire) jusqu'à Marchesas (Écorpain). Connue aussi sous le nom « d'ancien chemin des romains » ou « chemin rouge » à cause des matériaux utilisés pour le remblaiement (scories de fer), la route, son emprise, sa technique de construction ont été décrits par l'abbé Voisin dans les années 1840[Où ?].

    Nous trouvons [Où ?] l'origine du nom du lieu (mancionnis cellae, mesuncellis...). Il s'agissait d'une maison ou d'une ferme qui jouait le rôle d'une réserve de fourrage et nourriture, sans doute un de ces relais qui jalonnaient le chemin tous les quarante kilomètres environ, un endroit où les troupes et voyageurs trouvaient moyens et subsistances nécessaires pour continuer la route.

    À l'époque médiévale, la châtellenie de Maisoncelles est un fief complètement organisé, l'un des plus considérables de la baronnie de Saint-Calais. Sa juridiction s'étend jusqu'au bords de la Braye et du Loir. Les seigneurs de Maisoncelles sont des personnages très importants, on en trouve cités dans des actes datés de 1075, 1084, 1154, 1217, 1239, 1242.

    Au XIVe, la seigneurie appartient à la famille d'Illiers. En 1367, Geoffroy d'Illiers tue un habitant d’Écorpain qui l'avait insulté à la première porte du fort de Maisoncelles. Guillaume V d'Illiers est enterré le dans l’église de Maisoncelles , son fils Pierre instituera, en faveur de cette église, en 1424, une rente appuyée sur la terre des Petites Bruyères.

    En 1432, le château de Maisoncelles sert de prison.

    Des brigands, gens de guerre en rupture de campagne, sillonnent le Maine. Il est fréquent que des voyageurs, souvent simples particuliers, soient capturés et gardés dans un cachot de telle ou telle place forte de la région, dans l'attende du versement d'une rançon. Cette pratique courante est illustrée par un document provenant de l'évêché. L'évêque du Mans accorde des secours aux familles qui se trouvent dans des situations trop douloureuses. Le receveur/comptable de l'évêché tient une liste très précise de ses « aumosnes », il note les montants, les bénéficiaires et les lieux de détention. C'est ainsi que nous savons qu'une vingtaine de prisonniers, parmi ceux qui sont détenus à Maisoncelles, ont reçu une aide cette année-là. Le propre secrétaire de l’évêque et son écuyer furent menés à Maisoncelles par les brigands qui les ont arrêtés à Lucé où « ils étaient allés du commandement de Monseigneur pour pourchasser la délivrance de quatre bœufs et une jument ». Une somme de 17 sols et 6 deniers fut accordée à Olivier Boisbic et Jehan Telaye.

    Après 1440, le seigneur de Maisoncelles est Florent d'Illiers, chambellan du roi Louis XI, gouverneur de Châteaudun, capitaine et bailli de Chartres. Compagnon de Jeanne d'Arc, Florent s’était illustré en , quand il entra dans Orléans assiégé, à la tête de 400 lances. Il contribuera ensuite à chasser l'anglais du Vendômois et du Perche.

    La châtellenie appartient ensuite à Magdeleine, puis à Antoinette d'Illiers, connues sous le nom de « dames de Maisoncelles ». Magdeleine épousera Jacques de Daillon , seigneur du Lude, cité comme chevalier Sieur de Maisoncelles en 1501. Antoinette se mariera quatre fois, ce qui ne l’empêchera pas de vivre jusqu'à environ 80 ans. De sa troisième union naîtront Paul Chabot, seigneur de Maisoncelles en 1559 et 1570, puis Anne Chabot dont le mariage avec Jehan de Maillé de la Tour Landry débouchera sur le rassemblement des seigneuries de Bouloire et de Maisoncelles au profit de leurs fils, Francois puis Jehan II. C 'est en récompense des services de Jehan II de Maillé de la Tour Landry, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, qu'Henri IV réunira officiellement , en 1593, les châtellenies de Bouloire, Maisoncelles et Ecorpain au sein de la baronnie de Bouloire. Des lors le destin de Maisoncelles se trouve scellé.

    Il est vrai que, déjà depuis un siècle au moins, le château de Bouloire avait été choisi comme résidence par les seigneurs, exposant celui de Maisoncelles à un abandon propice à la destruction.

    Le château de Maisoncelles est connu par des actes datés de 1408, 1457, 1488, 1529. Situé sur une motte à environ 225 m au sud de l’église, il comprenait « basse cour, courtilz (jardins), vergers, maison, douves, pont-levis et autre chose en un tenant joignant de toutes pars à mes terres, boys et étangs... ». Il était protégé à l'ouest par l'etangsort qui coulait en contrebas. Il a certainement connu une histoire bien tourmentée notamment entre 1360 et 1450 quand la région fut le théâtre de combats, pillages et exactions les plus divers, à l'occasion des luttes contre l'envahisseur anglais. Le château n'a pas résisté aux décennies qui suivirent. Nous noterons pour conclure que le , le jeune Louis de Ronsard, seigneur de la Chapelle Gauguin et de la Possonnière, neveu de l'illustre poète, « se présente devant les ruines du château de Maisoncelles »où il vient rendre hommage à Messire Paul Chabot, châtelain du lieu.

    L'histoire des seigneurs de Maisoncelles se confond ensuite avec celle des châtelains de Bouloire.

    Politique et administration

    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1989 mars 2001 René Cosnard PCF  
    mars 2001[9] mars 2008 Michel Cochon    
    mars 2008 mars 2014 Robert Forgeard SE  
    mars 2014[10] En cours Dominique Drouet[11] SE Technicien territorial
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[13].

    En 2018, la commune comptait 192 habitants[Note 3], en augmentation de 3,78 % par rapport à 2013 (Sarthe : −0,54 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    378406457511536487481474451
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    444472444433446431413403402
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    425422401375355340372347312
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    290242200204177204199198182
    2017 2018 - - - - - - -
    193192-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • Église Notre-Dame-de-la-Visitation.

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2018.
    2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Claude-Marin Saugrain, Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne et de la Nouvelle France, vol. 2, , p. 456
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. « Michel Cochon, candidat de dernière minute », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    10. « De nouveaux maires et adjoints élus dès ce vendredi soir », Le Maine libre, (consulté le ).
    11. Réélection 2020 : Répertoire national des élus : les maires (data.gouv.fr, téléchargement du 18 juillet 2020) )),
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.

    Liens externes

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