Maison de Berghes-Saint-Winock

La Maison de Berghes-Saint-Winock est une ancienne famille de la noblesse française et belge.

Maison de Berghes-Saint-Winock

Armes

Blasonnement D'or au lion de gueules armé et lampassé d'azur.[1]

Elle remonte au IXe siècle, avec Gobert Ier de Berghes.

Histoire

La maison de Berghes-Saint-Winock, ville de Bergues actuelle, remonte au IXesiècle. Elle tient son origine dans la châtellenie de Bergues dont les membres de la famille sont châtelains vicomtes héréditaires.

La lettre d'érection en principauté de la terre de Râches le par le roi d'Espagne au profit d'Eugène de Berghes, comte de Râches, seigneur de Boubers, (branche de Berghes-Cassel ci-dessous) dit qu'elle est connue depuis 975. Elle a toujours servi ses princes. Elle a possédé à l'origine de nombreuses terres : châtellenie et vicomté de Berghes-Saint-Winock, Ardres, Bourbourg[2], Marquise, Colwede, Cohem, Beurs, Marquilly, Mesnil, Graincourt, Alhain, Boubers, Plantin, Râches, Étrée, Lumay, Nomain, Obrelieu La Tour, Arleux, Mouriez, Fromentel, etc. La famille s'est alliée avec toutes les premières familles de l'Artois et du comté de Flandre : familles de Saint-Pol, Guînes, Gand, Wavrin, Ghistelles, Saveuse, Créquy, Longueval, Hallewyn, Jausse, Mastaing, etc. [3].

Généalogie

Branche de Berghes-Cassel

La branche de Berghes-Cassel est la branche aînée de la Maison de Berghes-Saint-Winock. Le chef de cette branche était celui de la Maison tout entière. Elle est issue de Wildo de Berghes-Saint-Winoch (1132-1186), fils aîné de Gilbert Ier.

L'un de ses représentants, Eugène Louis de Berghes Saint Winock, comte de Râches, par lettres patentes du Roi Charles II d'Espagne du , obtint du même souverain l'érection de la terre en principauté de Râches, par lettres datées de Madrid le [4]. Le , Eugène de Berghes a prêté serment en tant que prince de Râches. Il meurt sans enfants et sans avoir fait le choix d'une terre pour lui appliquer le nom de principauté de Râches. Cette terre passe alors à son frère Charles Alexandre de Berghes, chevalier du conseil de guerre du roi, colonel d'un régiment d'infanterie allemande. Puis elle échet à sa fille Marie Françoise de Berghes, son unique héritière, nièce d'Eugène. Cette dame devenue princesse et comtesse de Râches, a épousé Philippe Ignace de Berghes, et déclare avec autorisation de son mari, appliquer le titre de principauté de Râches sur sa terre de Zetrud-Lumay au comté de Namur[3] en terre espagnole.

Philippe Ignace de Berghes, seigneur d'Olhain, Nomaing, , etc., obtint du Roi de France Louis XIV, par lettres données à Marly en août 1701, l'union de la terre de Boubers au comté de Râches, sous le titre de principauté de Râches [5] : en août 1701, des lettres, enregistrées le 19 octobre 1701, données à Marly, confirment le titre de principauté donnée à la terre de Râches, près de Douai, en faveur de Philippe Ignace de Berghes, prince de Râches et de Marie Françoise de Berghes, princesse de Râches, son épouse. Elles rappellent l'obtention de titre de prince par Eugène de Berghes, oncle de l'épouse en 1681 et la désignation en septembre 1698, par Philippe Ignace et sa femme de la terre de Zetrud-Lumay pour en porter le titre. Depuis, désirant vivre sous la domination du roi de France, ils demandent le transfert du titre sur leur comté de Râches, près de Douai, qui est un bourg paroisse ayant toutes les justices et de nombreux droits seigneuriaux ainsi que plusieurs fiefs qui en relèvent et qui, avec l'union de la terre de Boubers, sise au comté d'Artois et relevant du château d'Hesdin, en a fait une terre d'un revenu considérable et peut aisément soutenir le nom, titre et qualité de principauté[6].

En décembre 1731, sont données des lettres patentes, enregistrées le 20 mars 1732, qui réunissent les seigneuries de Fortel-en-Artois et la baronnie de Ligny-sur-Canche à la principauté de Râches et ordonnent qu'à défaut d'enfant mâle de Jean Joseph de Berghes et de Marie Josèphe Isabelle de Berghes, son épouse, il y ait substitution pour le titre de prince de Râches, en faveur de la fille qui se trouvera la plus proche, à la charge de celui avec qui elle sera mariée de prendre et porter les armes de Berghes-Râches. Jean Joseph de Berghes est le frère cadet de Philippe Ignace et Marie Joseph Isabelle de Berghes, son épouse est la fille et héritière du défunt Philippe Ignace, (Jean Joseph a donc épousé sa nièce). Les terres de Fortel-en-Artois et de Ligny-sur-Canche ont été acquises par Jean Joseph de Berghes et son épouse par retrait, (retrait lignager), comme lignage de dame Claude de Bourbon sa trisaïeule); Fortel-en-Artois est mouvante du roi à cause du château d'Hesdin, Ligny-sur-Canche relève de l'évêque d'Amiens. Il demandent aussi la substitution masculine, graduelle et perpétuelle portée par leur testament du 18 février 1729, ce qui leur est accordé[7].

Un de ses descendants, Charles Alphonse Désiré Eugène de Berghes Saint Winock, reçut du Roi de France Charles X, par ordonnance du , le titre de Pair de France héréditaire, puis, par lettres patentes du même souverain, le le titre de duc-pair héréditaire sur institution de majorat [8].

Cette branche s'est éteinte en 1907, à la mort du troisième et dernier duc, Ghislain de Berghes-Saint-Winock, sans descendance.

Branche de Berghes-Berghes

La branche de Berghes-Berghes, ou Van den Bergh, est une branche cadette de la maison de Berghes-Saint-Winock, issue d'Elbodon de Berghes-Saint-Winoch (1133-1188), fils cadet de Gilbert Ier. Cette branche s'établit en Gueldre, aux Pays-Bas, vers le XIIIe siècle. Ses représentants portèrent le titre de comtes souverains de Bergh.

Elle tire son deuxième nom de la ville de Bergh (Gueldre), mais la similitude de ce nom avec le nom de leur famille fit que les Van den Bergh furent appelés Berghes-Berghes en France.

Cette branche s'est éteinte en 1658, avec la mort sans descendance du dernier comte Guillaume-Henrik de Bergh.

Notes et références

  1. J. B. Rietstap, Armorial général précédé d'un dictionnaire des termes du blason. Lire en ligne.
  2. Érigée depuis en châtellenie indépendante en faveur de Thémard de Bourbourg, fils du châtelain de Bergues Gauthier (ou Gobert IV) vers 1090
  3. Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 52 (Lire en ligne)
  4. Baron de Woelmont de Brumagne, Notices Généalogiques, sixième série, Paris, Edouard Champion, , p. 160
  5. Le Père Anselme, Histoire Généalogique et chronologique de la Maison Royale de France, tome 8, Paris, Compagnie des Libraires associés, , p. 699
  6. Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 373, lire en ligne.
  7. Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 404, lire en ligne.
  8. Vicomte Albert Réverend, Titres anoblissements et Pairies de la Restauration, tome 1, Paris, Champion, 1901 rééd. 1974, p. 184-185

Bibliographie

  • Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des Familles Françaises, anciennes ou notables, à la fin du XIXe siècle, tome 3, 1904, p. 395-398.
  • Baron de Woelmont de Brumagne, Notices Généalogiques, sixième série, 1930, p. 159-168.
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