Hôtel Frugès

L'hôtel Frugès ou maison Frugès est un hôtel particulier construit en 1878 dans le quartier Saint-Seurin à Bordeaux. L'industriel Henry Frugès l'achète en 1912 et décide de le réhabiliter afin d'y installer sa résidence et de créer un miroir des arts et techniques du début du XXe siècle.

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Les travaux seront réalisés entre 1913 et 1927, conçus et supervisés par l'architecte Pierre Ferret. De nombreux artistes et artisans, bordelais et parisiens, y participent tels que Gaston Schnegg, Robert Wlérick, Jean Dupas, René Buthaud, Jean Dunand, Lucien Cazieux, Edgar Brandt, René Lalique, Émile Brunet... Ainsi l'hôtel particulier correspond aux goûts éclectiques de Henry Frugès et présente une synthèse des styles Art nouveau et Art déco.

Origine

Henry Baronnet-Frugès (1879-1974), le maître d'ouvrage de l'opération, est un industriel sucrier possédant quatre usines à Bordeaux[note 1], peintre amateur et passionné d'art[1].

En 1912, Henry Frugès et sa femme rachètent l'ancien Hôtel Davergne, situé 63 allées Damour (aujourd'hui place des Martyrs de la Résistance) dans le quartier Saint-Seurin, pour en faire sa demeure. Il décide de le rénover en totalité et d'en faire un exemple de l'architecture contemporaine en rupture avec la « tradition du bon goût bordelais ». Mais son objectif dépasse l'ordre esthétique, il ambitionne de réaliser une œuvre représentative de l'excellence artistique et architecturale française.

Description

Les étapes de la construction

Après la signature de l'achat de l'immeuble, le , Pierre Ferret réalise les nouveaux plans intérieurs et ceux de la façade[2]. Les travaux commencent en avec l'entreprise Doucet Lambaye & Cie. Les travaux sont interrompus au début de la guerre mais peuvent reprendre en 1916. Ainsi pendant l'été 1918, Henry Frugès et sa famille s'installent dans leur nouvelle résidence bordelaise. La décoration de la demeure se poursuit jusqu'en 1927.

La façade

La décoration présente en particulier des lustres et luminaires par les verriers Daum, une frise et un masque du sculpteur Gaston Schnegg[3], des ferronneries par Edgar Brandt et des mosaïques par les céramistes Gentil & Bourdet[4].

La maison, y compris le jardin et son décor, ont été classés monument historique le [5].

Bibliographie

  • L'Hôtel Frugès à Bordeaux de Robert Coustet, Édition Le Festin, 2012, (ISBN 9-782360-620616).
  • Robert Coustet (photogr. Michel Dubau), « L'hôtel-musée d'Henry Frugès », Le Festin, no 83, , p. 44-47

Voir aussi

Articles connexes

Notes et références

Notes

  1. Ses raffineries de sucre furent vendues au groupe Béghin-Say dans les années 1930. Outre la maison Frugès de Bordeaux, l'industriel fit réaliser en 1924 par le jeune urbaniste Le Corbusier le lotissement de Lège et la cité Frugès à Pessac afin de loger le personnel de ses usines.

Références

  1. Les peintres bordelais
  2. Robert Coustet, L'Hôtel Frugès à Bordeaux, Bordeaux, Le Festin, , 93 p. (ISBN 978-2-36062-061-6)
  3. Hôtel Frugès Bordeaux.fr
  4. Hôtel Fruges Site Gentil et Bourdet, « La décoration éclectique et orientalisante comprend entre autres , [...].,des mosaïques (notamment la salle de bains) par G & B . " »
  5. Notice no PA00083404, base Mérimée, ministère français de la Culture
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