Mahmoud Jibril
Mahmoud Jibril el-Warfalli (en arabe : محمود جبريل الورفلي), également retranscrit Jabril ou Jebril ou Gebril, né le à El-Beïda et mort le au Caire, est un homme d'État libyen.
Mahmoud Jibril محمود جبريل | |
Mahmoud Jibril en 2011. | |
Fonctions | |
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Président du Conseil exécutif du Conseil national de transition de Libye (chef du gouvernement) | |
– (7 mois) |
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Chef de l'État | Moustafa Abdel Jalil (président du Conseil national de transition) |
Prédécesseur | Baghdadi Mahmoudi (Secrétaire général du Comité général du peuple) |
Successeur | Ali Tarhouni (intérim) Abdel Rahim al-Kib |
Ministre des Affaires étrangères de la Libye | |
– (8 mois et 1 jour) |
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Chef de l'État | Moustafa Abdel Jalil (président du Conseil national de transition) |
Chef du gouvernement | Président du Conseil exécutif du Conseil national de transition : Lui-même Ali Tarhouni (intérim) |
Prédécesseur | Abdul Ati al-Obeidi |
Successeur | Achour Bin Hayal |
Biographie | |
Nom de naissance | Mahmoud Jibril el-Warfalli |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | El-Beïda (Libye) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Le Caire (Égypte) |
Nature du décès | Covid-19 |
Nationalité | libyenne |
Diplômé de | Université du Caire Université de Pittsburgh |
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Chefs du gouvernement libyen | |
Il est, du au , président du Conseil exécutif du Conseil national de transition (CNT), l'autorité politique de transition mise en place par la rébellion libyenne contre le régime de Mouammar Kadhafi.
Biographie
Jeunesse et formation
En 1975, Mahmoud Jibril sort diplômé en sciences économiques et politiques de l'université du Caire[1]. Il obtient ensuite une maîtrise en sciences politiques, en 1980, et un doctorat en sciences politiques, en 1985, à l'université de Pittsburgh[2]. Il enseigne la planification stratégique à Pittsburgh pendant plusieurs années et publie 10 livres sur ce sujet, ainsi que sur la prise de décision, dont Imagery and Ideology in U.S. Policy Toward Libya, 1969–1982[1].
Carrière professionnelle
De 2007 à fin 2010, Mahmoud Jibril officie dans le régime de Khadafi à la tête du bureau du développement économique national[3], un organisme chargé de mener les réformes économiques de la Jamahiriya arabe libyenne[4].
Conseil national de transition
Le , au début de l'insurrection libyenne, le Conseil national de transition (CNT) nomme Mahmoud Jibril à la tête du gouvernement de transition nouvellement créé[5].
Mahmoud Jibril est l'un des émissaires du CNT qui parcourt les capitales étrangères en vue d'obtenir le soutien de la communauté internationale. Il rencontre à plusieurs reprises le président Nicolas Sarkozy à Paris. Le , à l'issue d'une de ces rencontres, la France devient le premier pays à reconnaître officiellement le CNT comme étant le seul représentant légitime du peuple libyen[6]. Il rencontre également William Hague, secrétaire aux affaires étrangères du Royaume-Uni ainsi que Gene Cretz, ambassadeur des États-Unis en Libye, les persuadant de soutenir ouvertement le CNT[7].
Bien que la presse et la diplomatie internationale le qualifient souvent de « Premier ministre », « Premier ministre par intérim » ou plus simplement « numéro 2 du CNT », sa fonction officielle porte le nom de « président du Conseil exécutif et responsable des Affaires internationales. »
Le bureau exécutif est dissous le sur demande du CNT à la suite de l'assassinat du général Abdul Fatah Younis, le chef d’état-major de la rébellion. Les circonstances troublantes de cet événement avaient entraîné des rumeurs de dissensions internes, particulièrement gênantes pour le CNT en recherche de reconnaissance internationale. Mahmoud Jibril reste en poste et le président du CNT, Moustafa Abdel Jalil, le charge de constituer une nouvelle équipe[8],[9],[10].
Le , il quitte ses fonctions de chef du gouvernement de transition à la faveur de la proclamation de la libération de la Libye. Il est remplacé par Abdel Rahim al-Kib, élu le par 26 voix sur 51. Il demeure encore ministre des Affaires étrangères jusqu'au suivant, date à laquelle s'installe le nouveau gouvernement.
Élections législatives de 2012
En , Mahmoud Jibril prend la tête d'un nouveau parti politique, l'Alliance des forces nationales qui remporte les élections du Congrès général national du . Il n'obtient cependant pas la majorité absolue. Il brigue sans succès le poste de Premier ministre en septembre 2012.
En mai 2013, alors qu'il est député[11], une loi sur l'exclusion de la vie politique des personnes ayant occupé des responsabilités sous le régime de Kadhafi lui interdit d'exercer de nouvelles fonctions[12].
Tentative de retour en politique
En 2019, dans le contexte de la deuxième guerre civile libyenne qui oppose les forces de Khalifa Haftar à celles de Fayez el-Sarraj, il tente de relancer sa carrière politique[13].
Publications
- (en-US) el-Warfally, Mahmoud G., Imagery and Ideology in U.S. Policy Toward Libya, 1969-1982, University of Pittsburgh Press ; (1988), (ISBN 978-0-8229-3580-3)
Références
- (en) conseil national de transition, membres
- University of Pittsburgh Commencement, 1985, Pittsburgh, PA, Université de Pittsburgh, (lire en ligne), p. 22
- (en) « Wikileaks - 09TRIPOLI386 »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), hébergé par Politiken
- (it) Enrico Piovesana Il possibile successore di Gheddafi, peacereporter, 24/03/2011
- (en) « Libyan air force 'no longer exists' », Al Jazeera, (consulté le )
- « Libye : Paris adoube le Conseil national de transition », RTL, (lire en ligne, consulté le )
- (en) Daniel Schwartz, « Mahmoud Jibril: the international face of Libya's rebels », sur CBC News, (consulté le )
- (en) Kareem Fahim, « Libyan Rebels Dismiss Entire Cabinet », The New York Times, (lire en ligne, consulté le )
- AFP, « Libye. Le président du CNT limoge son gouvernement », Le Nouvel Observateur, (lire en ligne, consulté le )
- (en) « Libyan opposition dissolves leadership board », Al Jazeera English, (lire en ligne, consulté le )
- « Libye. Vote d'une loi d'exclusion des anciens collaborateurs du régime déchu ».
- « Libye: un ancien haut dirigeant de la rébellion anti-Kadhafi décède du coronavirus (parti) », sur Le Point, lepoint.fr, (consulté le ).
- « LIBYE : Mahmoud Jibril se rêve toujours en troisième homme - n° 1358 du 17/10/2019 - Maghreb Confidentiel », sur Maghreb Confidentiel, pagesMaghreb-Confidentiel176724679047872, (consulté le ).
Source
Liens externes
- Les articles du Nouvel Observateur citant Jibril
- (en) Mahmoud Gebril: The Rebel Who Could Run Libya, Vivienne Walt, Time,
- (en) Mahmoud Jibril: the international face of Libya's rebels, Daniel Schwartz, CBC News,
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