Madeleine Sorel

Madeleine Sorel, née en 1904 et décédée, à Braine-le-Comte, le est une résistante et une professionnelle de la petite enfance qui sauva, à elle seule, soixante enfants juifs et plusieurs adultes. En 1994, elle fut déclarée Juste parmi les nations par l'institut Yad Vashem.

Madeleine Sorel
Alias
Mademoiselle ou « la Sorel »
Naissance
Décès
Braine-le-Comte
Nationalité Belgique
Pays de résidence Belgique
Autres activités
Résistante
Distinctions

Biographie

De 1930 à 1935, Madeleine Sorel est sous-directrice d'un Institut Médico-pédagogique. En 1935, elle fonde un home de l'Œuvre nationale de l'enfance. Le Home « Beau séjour » est situé au château de Linden près de Louvain. Elle y accueillera, à partir d'août 1942, soixante enfants juifs et plusieurs adultes. Les enfants lui étaient adressés par l'Œuvre nationale de l'enfance, la Croix-Rouge de Belgique et les réseaux de résistants. Elle fut à l'origine de l'engagement du Bénédictin, le P. Bruno Reynders et de l'abbé René Ceuppens, secrétaire particulier du Cardinal Van Roey dont ils bénéficiaient du soutien.

L'avenue des justes parmi les Nations - Yad Vashem - Israël

En mars 1944, la Wehrmacht réquisitionne le château de Linden. Madeleine Sorel, s'inquiétant du sort des enfants auprès de l'officier se vit répondre qu'il n'ignorait pas que ces enfants étaient juifs mais que cette situation n'était pas de son ressort. En un week-end, le transfert des enfants vers le château de Branchon fut organisé non sans l'appui des camions de l'entreprise Cockerill-Sambre[1].

En août 1944, c'est une colonne de blindés SS qui vient s'enquérir de la nationalité des jeunes pensionnaires. Il leur fut répondu qu'ils n'étaient certainement pas juifs ce qui mit un terme à leur enquête. Il est vrai que tous les efforts étaient faits pour qu'on les prenne pour des enfants catholiques : changement de nom, distribution d'images pieuses en guise de récompense… [2]

Après la guerre, Madeleine Sorel continua son action en faveur de la petite enfance en fonda à Coxyde l'école française ou elle œuvra jusqu'à sa retraite en 1977.

Madeleine Sorel ne parlait jamais de son passé de résistante et c'est suite aux actions entreprises par ses « enfants cachés » qu'elle fut reconnue juste parmi les nations en 1994 (cf. Reconnaissances).

Madeleine Sorel est décédée à Braine-le-Comte dans la nuit du 7 au . Ses funérailles furent célébrées en l'église Saint-Géry de Braine-le-Comte[3].

Reconnaissances

Bibliographie

Herman Nowak, Cyrille Berger, enfant caché (1942-1944), Paris-Bruxelles : Longue vue, 2000, 230 p., (ISBN 978-2-87121-090-0)

Références

  1. Le Soir, Christian Laporte, Vingt-cinq de ses petits protégés des années de guerre lui ont rendu un vibrant hommage, 20 septembre 1993, p. 11
  2. La Libre Belgique, Paul Vaute, Des couvents et des homes pour planches de salut, 23 janvier 2001
  3. Le Soir, Christian Laporte, Madeleine Sorel fut une héroïne très quotidienne, 10 novembre 1998, p. 18
  4. Centre communautaire laïc juif
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