Mémorandum de Budapest
Le mémorandum de Budapest est un accord, signé le , par lequel l’Ukraine accepte de se défaire de l'énorme stock d'armes nucléaires dont elle a hérité à la dislocation de l'URSS et d'adhérer au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires. Les têtes nucléaires (1 900) sont envoyées en Russie pour démantèlement au cours des deux années suivantes.
En contrepartie, l'Ukraine obtient de la Russie, des États-Unis et du Royaume-Uni, rejoints plus tard par la Chine et la France, des garanties pour sa sécurité, son indépendance et son intégrité territoriale[1].
Lors de la crise de Crimée de 2014, l'Ukraine s'est référée à ce traité pour rappeler à la Russie qu'elle s'est engagée à respecter les frontières ukrainiennes, et aux autres signataires qu'ils en sont garants[2].
Contenu de l'accord
Selon le mémorandum, la Russie, les États-Unis et le Royaume-Uni s'engagent, en contrepartie de l'adhésion de l'Ukraine au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et du transfert de son arsenal nucléaire à la Russie à :
- Respecter l'indépendance et de la souveraineté ukrainienne dans ses frontières actuelles.
- S'abstenir de toute menace ou usage de la force contre l'Ukraine.
- S'abstenir d'utiliser la pression économique sur l'Ukraine en vue d'influencer sa politique.
- Demander l'aval du Conseil de sécurité des Nations unies si des armes nucléaires sont utilisées contre l'Ukraine.
- S'abstenir d'utiliser des armes nucléaires contre l'Ukraine.
- Consulter les autres parties prenantes si des questions se posent au sujet de ces engagements.
Articles connexes
Notes et références
- (en) « Budapest Memorandums on Security Assurances, 1994 », Council on Foreign Relations, (consulté le )
- « Kiev appelle à l’aide, le Maïdan prêche l’unité », Libération, 2 mars 2014
Liens externes
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