Louis de La Haye-Saint-Hilaire
Louis Joseph Bénigne de La Haye-Saint-Hilaire (1766-1838) est issu d'une famille chevaleresque de Saint-Hilaire-des-Landes (Ille-et-Vilaine), anoblie en 1393 par le duc Jean IV de Bretagne. Le comte de Saint-Hilaire s'est distingué au cours de la période révolutionnaire dans les rangs de la Chouannerie Bretonne.
Louis de La Haye-Saint-Hilaire | ||
Surnom | Le Ulhan | |
---|---|---|
Naissance | Saint-Hilaire-des-Landes |
|
Décès | (à 71 ans) Saint-Hilaire-des-Landes[1] |
|
Origine | Français, Breton | |
Allégeance | Royaume de France Association bretonne Chouan |
|
Grade | Colonel | |
Commandement | Division de La Guerche | |
Conflits | Chouannerie | |
Faits d'armes | Virée de Galerne | |
Distinctions | Chevalier de Saint-Louis | |
Biographie
Louis-Joseph-Bénigne de la Haye, chevalier, comte de Saint-Hilaire, descendant de la famille de La Haye-Saint-Hilaire, est né à La Haye-Saint-Hilaire le . Il est élevé à l'Hôtel des Gentilshommes de Bretagne fondé à Rennes par l'abbé de Kergos. Sous-lieutenant au régiment de Penthièvre-infanterie le , il entre dans la conjuration du marquis de La Rouërie et il organise avec Jean-Louis Gavard les premières bandes de chouans. Il s'engage dès 1792 dans l'Association bretonne en Ille-et-Vilaine et participe aux combats contre les troupes républicaines en tant que colonel d'un régiment de Hussards de l'Armée Catholique et Royale d'Ille-et-Vilaine.
Parti en mission de liaison en Angleterre en , il est envoyé par les Princes en Vendée, rejoint l'armée vendéenne au passage de la Loire le . Il est blessé à la Bataille de Savenay, (Loire-Atlantique), en protégeant la retraite, se réfugie dans la forêt du Gâvre où il se rétablit. De 1794 à 1795, il commande la division royaliste de La Guerche de Bretagne, composée de 500 hommes et participe à toutes les batailles. En 1799, il est courrier des Princes dans les départements insurgés : il est fait prisonnier par les bleus, mais il parvient à s'évader de la tour de Lébat qui servait de prison dans la ville-Neuve à Rennes. Il tente de rejoindre l'Espagne à bord du corsaire malouin « Le Furet », commandé par Pierre François Etienne Bouvet de Maisonneuve. Mais le vaisseau est intercepté le par les Anglais qui le font prisonnier à leur tour. Il est échangé après six mois de captivité sur les pontons d'Angleterre, sur l'intervention d'Henri de Saint-Hilaire, son oncle, lieutenant-général en Espagne. Après avoir servi en Espagne sous les ordres du général de Saint-Hilaire, il se retire définitivement en 1801 dans son château de La Haye Saint-Hilaire. Il épouse en 1816 Gillette-Marie Le Bouc. Elle lui donne un fils, Louis-Hyacinthe-François-Xavier, né le , qui sera le futur représentant du « comte de Chambord » en Ille-et-Vilaine. Louis de La Haye-Saint-Hilaire meurt le .
Son rôle historique le plus connu est d'avoir, en 1793, envoyé par les Princes, servi de messager du marquis du Dresnay, pour informer l'armée catholique et royale que les renforts des émigrés de Jersey et d'Angleterre sont empêchés de débarquer sur les côtes françaises, car les britanniques exigent qu'au préalable les vendéens aient occupé un port[2]. Cette liaison, doublée par des messages émanant directement des Anglais, est à l'origine de la Virée de Galerne de l'Armée catholique et royale de Vendée.
La Virée de Galerne
À la suite de la Bataille de Cholet où les vendéens ont subi une défaite en , Louis de La Haye Saint-Hilaire est venu depuis Jersey pour transmettre un message des princes émigrés en Angleterre : Les Anglais promettent de débarquer des troupes en renfort, mais à la condition formelle que les vendéens s'emparent d'un port maritime. Les généraux répondent favorablement à cette proposition et l'armée catholique et royale traverse la Loire, en direction du port de Granville : C'est le début de la Virée de Galerne.
L'attaque lancée le sur Granville se traduit par un échec et les Anglais ne sont pas au rendez-vous. Les vendéens refluent sur l'intérieur des terres. La retraite des royalistes s'achève par une série de défaites et de misères pour les troupes vendéennes, encombrées d'une immense cohorte de blessés, de vieillards, de femmes et d'enfants. La virée de Galerne se solde en définitive par le désastre de la bataille du Mans, le .
Armoiries et devise
La famille de la Haye Saint-Hilaire porte d'argent, au lion de sable selon l'armorial de l'ANF et d'argent, au lion de sable armé et lampassé de gueules suivant l'armorial d'Hozier
- Armes ANF
- Armes d'Hozier
Sa devise est : Épargne le petit et ne crains pas le grand (en latin Parcere subjectis, debellare superbos).
Bibliographie
- Henri de La Messelière, Filiations bretonnes, Saint-Brieuc, éditions Prudhomme, 1914, Tomme III, p.56-58.
Articles connexes
Références
- Relevé généalogique sur Geneanet
- La même précaution a été prise, à la demande des Anglais, à Carnac le 25 juin 1795, avec l'occupation de 5 000 Chouans Débarquement de Quiberon.
- Portail de la Révolution française