Louis Lazare Dajot
Louis-Lazare Dajot ou d'Ajot, né le à Lille et mort le au château de Bel-Ombre à Dammarie-lès-Lys, est un ingénieur et militaire français.
Origine et descendance
Fils de Lazare Dajot, capitaine au régiment de La Fère, "Famille bourgeoise fixée en Flandres au début du XVIIIe siècle (peut-être d'origine bourguignonne) et de Madeleine Guillard.
Il se marie à Lille le , avec Philippine Bataille de Sapignies 1725-1800, dont :
- Marie-Louise d'Ajot (1752-1831) mariée le avec Pierre de Fremond, sieur de La Merveillère (1737-1805), officier du corps royal du génie, dont descendance Fremond de La Merveillère.
- Auguste d'Ajot, lieutenant au régiment de Brie.
Biographie sommaire
Enseigne en 1728, puis lieutenant en 1730, il servit pendant 6 ans dans le régiment d’infanterie de la Fère puis entra dans l’armée du génie.
- Diplômé ingénieur en 1734, affecté à Lille
- Promu capitaine en 1744
- Fait chevalier de Saint-Louis en 1746
- Nommé Ingénieur en chef en second à Béthune en 1753, en premier à Dunkerque en 1755
- Promu lieutenant-colonel en 1758
- Promu colonel en 1763 et envoyé à Vienne pour servir l'impératrice Marie-Thérèse dans sa guerre contre le roi Frédéric II de Prusse
- Nommé directeur des fortifications de Flandres en 1768
- Nommé directeur des fortifications de Bretagne en 1772, en résidence à Brest
- Nommé directeur des fortifications d'Aunis en 1779, en résidence à Niort
- Promu maréchal de camp en 1780
- Directeur des fortifications de Picardie en 1783, en résidence à Saint-Omer
Les papiers personnels de Louis Lazare Dajot sont conservés aux Archives nationales sous la cote 125AP[1].
Le cours Dajot
Directeur des fortifications de Bretagne, il proposa en 1769 la construction le long du rempart sud-est des fortifications de la ville de Brest construites par Vauban d'une promenade publique. Les premiers ormes furent plantés dès 1775 et fut terminé en 1800.
La promenade, initialement appelée cours de la Réunion, et désormais cours Dajot, surplombe le quartier de Porstrein et le port de commerce ; on y jouit d'une vue splendide sur la rade ; deux squares ont été aménagés sur chacun des bastions aux extrémités du rempart. Au milieu, la Tour rose est un mémorial élevé en 1927 par l’American Battle Monuments Commission pour commémorer l'accueil réservé aux Américains durant la Première Guerre mondiale. Détruite en 1941 lors de la Seconde Guerre mondiale, elle sera reconstruite à l'identique en 1958, sur un terrain appartenant aux États-Unis (voir description sur le site de l'ABMC : ).