Louis Delaville

Louis Delaville, né le à Jouy-sous-Thelle (Oise) et mort le à Lens (Pas-de-Calais)[1], est un sculpteur français, lauréat du prix de Rome de sculpture en 1798.

Biographie

Louis Delaville naît à Jouy-sous-Thelle[2] où son père, Quentin, est laboureur.

Élève de Louis Boizot et de Jacques-Louis David à l'École des beaux-arts de Paris, il est récompensé en 1798 par le premier prix de sculpture avec Marcellus fait embarquer tous les monuments d'art de Syracuse[3]. Bien que le règlement prévoit d'envoyer les élèves lauréats du grand prix à la villa Médicis à Rome pour y continuer leurs études au frais de la République, Delaville et ses condisciples ne se rendent pas en Italie[4]. Il se contente de percevoir sa pension de 2 400 francs.

Vers 1800, il s’établit définitivement à Lens. Il est en relation depuis longtemps avec Charles-Louis Corbet[5] et avec Philippe-Laurent Roland, originaires tous deux du Nord de la France et qui se sont essayés à la production de terre cuites. Il est lié d’amitié avec un négociant, Alexandre Boiron, dont le fils fabrique des tuiles à Lens, où il est donc assuré d’être bien accueilli. Son mariage en 1809 avec Marie-Jeanne Moreau, la veuve d’Alexandre Boiron, le fixe définitivement dans cette ville.

Dès lors, il se consacre exclusivement au modelage de terre cuites représentant des personnages de la vie quotidienne, comme Le Médecin, L’Huissier, Le Propriétaire, Les Soldats, Les Ouvriers des champs. En les traitant avec ironie, ses œuvres représentent souvent des saynètes amusantes. En 1807, il obtient une médaille d’argent à l’exposition de Douai.

Entré comme[Quoi ?] à l’économat de l’hospice de Lens en 1825, il en devient économe en 1837.

Il meurt à Lens, le .

Œuvres dans les collections publiques

Hugues-Adrien Joly, ancien garde des estampes de la Bibliothèque nationale (1797), Paris, Bibliothèque nationale de France.

Notes et références

  1. Archives départementales en ligne du Pas-de-Calais, état-civil de Lens, registre des décès de 1841, acte n° 4 (vue 513/1452).
  2. Son acte de naissance, dans cette commune de l’Oise est rédigé au nom de Laville.
  3. la transcription de la publication des lauréats, par Jussieu, le 15 vendémiaire de l’an VII, est au nom de de Laville.
  4. Joseph-Benoît Suvée, qui fut désigné comme directeur de l’École française de Rome en 1792, ne rejoignit son poste qu’en 1801
  5. Charles-Louis Corbet (Douai, 1758–Paris, 1808) auteur d’une sculpture sur l’arc de Triomphe du Carrousel, d’un buste de Bonaparte (palais des beaux-arts de Lille).
  6. « Le Temps », notice no 000SC019527, base Joconde, ministère français de la Culture.
  7. « Les Arrière-petits-enfants du peintre François Boucher jouant à la main chaude », notice no M5037010742, base Joconde, ministère français de la Culture.
  8. insecula.com.
  9. « Bonaparte en costume de Premier Consul », notice no 000SC027014, base Joconde, ministère français de la Culture.

Annexes

Bibliographie

  • Léonce Viltart, Mémoires de l'Académie des sciences, lettres et arts d'Arras (1871) : Louis Delaville (1763-1841).
  • Stanislas Lami, Dictionnaire des sculpteurs de l’école française au XVIIIe siècle, tome 1, p. 262.

Liens externes

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