Louis Bernard de Saint-Affrique

Louis Bernard dit Louis Bernard-Saint-Affrique ou Bernard de Saint-Affrique, né à Valleraugue (Gard) le , mort à Belmont-sur-Rance (Aveyron) le [1], fut membre de la Convention et député au Conseil des Cinq-Cents.

Pour les articles homonymes, voir Affrique et Bernard.

Louis Bernard de Saint-Affrique
Fonctions
Député de l'Aveyron

(3 ans, 1 mois et 19 jours)
Gouvernement Convention nationale
Député au Conseil des Cinq-Cents

(4 ans, 2 mois et 10 jours)
Gouvernement Conseil des Cinq-Cents
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Valleraugue (Gard)
Date de décès
Lieu de décès Belmont-sur-Rance (Aveyron)
Nationalité française
Parti politique Modérés
Profession Ministre protestant
Députés de l'Aveyron

Famille

Fils de Jacques Bernard et de Marguerite Fesquet, il avait épousé en 1770 Madame Mathieu née Jeanne de Barrau de Muratel (1742-1827).

Tous deux sont les parents de Pierre Louis Bernard, intendant militaire de la garde du roi de Naples en 1806, inspecteur aux revues en 1815, chevalier de la Légion d'honneur et de Saint-Louis, autorisé le à ajouter à son nom celui de Saint-Affrique[2], anobli le , fait baron de Saint-Affrique le avec institution d'un majorat[3].

Il est l'ancêtre de Lorrain Bernard de Saint-Affrique, dit Lorrain de Saint Affrique, et d'Antoine Bernard de Saint-Affrique.

Biographie

Louis Bernard, était pasteur protestant à Saint-Affrique, d'où son surnom, et se montra partisan d'une révolution favorable à la liberté de ses croyances. Élu député à la Convention par le département de l'Aveyron le , avec 321 voix sur 513 votants, il siégea parmi les modérés, et, dans le procès de Louis XVI, répondit au troisième appel nominal : « Je demande que Louis soit enfermé dans un lieu sûr pendant la durée de la guerre, pour être banni ensuite. » Il fit partie d'un grand nombre de commissions, remplit une courte mission à l'armée du Nord, et mit parfois son inépuisable bienveillance au service de causes singulières : le 8 ventôse an III, le fameux marquis de Sade, ruiné, s'adressa à lui pour «obtenir une place quelconque; on ne doit pas douter, écrivait-il, que les effets de ma reconnaissance n’animent alors dans mon cœur le foyer de toutes les vertus qui caractérisent un républicain. ». Bernard de Saint-Affrique[4] apostilla bravement la lettre en ces termes : « J'appuie avec une entière confiance la réclamation du citoyen Sade », et le « citoyen Sade » fut nommé secrétaire de la section de la place Vendôme.

Le 23 vendémiaire an IV, Bernard fut élu député de l'Aveyron au Conseil des Cinq-Cents par 165 voix sur 296 votants, et devint secrétaire, puis président de cette assemblée, de messidor an V à floréal an VI. Après cette législature, il renonça aux fonctions publiques et vécut étranger à la politique.

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Pierfit, « Généalogie de Louis Bernard », sur gw.geneanet.org (consulté le )
  2. Anobli par Joseph Bonaparte, roi de Naples, avec autorisation d'ajouter à son nom le suffixe « de Saint-Affrique », surnom de son père, le 27 octobre 1819.
  3. Bernard de Saint-Affrique.
  4. Pour éviter les confusions avec les trois autres Bernard élus à la Convention, il est couramment appelé "Bernard de Saint-Affrique", y compris dans les textes officiels. Les trois autres sont André-Antoine Bernard dit Bernard de Saintes, élu de Charente-Inférieure, Marc-Antoine Bernard dit Bernard des Bouches-du-Rhône, élu des Bouches-du-Rhône et Claude Bernard des Sablons, élu de Seine-et-Marne. C'est ce surnom "de Saint-Affrique" que son fils fera officialiser en obtenant un titre de noblesse.
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