Louis-Henri-Gabriel de Conflans d'Armentières
Le marquis Louis-Henri-Gabriel de Conflans d'Armentières, né à Paris le , où il est mort le [1], est un militaire français, fils aîné du maréchal de France Louis de Conflans d'Armentières, qui servit sous les règnes de Louis XV et Louis XVI.
Louis-Henri-Gabriel de Conflans marquis d'Armentières | |
Naissance | Paris |
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Décès | (à 53 ans) Paris |
Origine | Français |
Allégeance | Royaume de France |
Arme | Cavalerie |
Grade | Maréchal de camp |
Années de service | 1750 – 1789 |
Commandement | Chasseurs de Fischer, Légion de Conflans, Régiment de Conflans hussards |
Conflits | Guerre de Sept Ans |
Famille | Maison de Brienne |
Famille
Louis-Henri-Gabriel est le premier-né issu du premier mariage de Louis avec Adélaïde Jeanne Françoise de Bouterou d'Aubigny, née en et décédée le , à l'âge de 29 ans, de laquelle il eut deux autres enfants: Louis Charles, né le et Louise Gabrielle, née le . Il porte dans un premier temps le titre de Vicomte d'Oulchy[2]. Le , il épouse Marie-Antoinette Portail de Vaudreuil (cf. l'article Vatan), née le [3] et décédée en 1818 à l’âge de 80 ans. De cette union naîtront :
- Louise Marthe de Conflans 1759-1825 qui épousera François Marie Casimir, marquis de Coigny de Franquetot (1756-1816 ; fils du maréchal-duc François-Henri), d'où Auguste, duc de Coigny
- Louise Aglaë de Conflans 1763-1819 qui épousera Charles-Alain-Gabriel de Rohan, dernier duc de Montbazon de Rohan-Guéméné, duc de Montbazon (1764-1836)
Il eût pour demi-frère, après le second mariage de son père, Charles Louis Gabriel de Conflans d'Armentières, membre de la Chambre des pairs.
Carrière militaire
Mousquetaire en 1750[4], il est fait « Lieutenant au Régiment d'Orléans Cavalerie en avril 1752, Maréchal de camp en 1770[5] ».
Louis-Henri-Gabriel s'illustrera particulièrement pendant la Guerre de Sept Ans (1756-1763): « il est à Hastembeck en 1757[note 1], à Crevelt et à Lutzelberg, 1758. En Westphalie il se distingue sous les ordres de son père. Il se trouve aux affaires de Corback[note 2] et de Warbourg en 1760 [6] ». Il est promu « brigadier des armées du roi » le et en avril, il reçoit le corps des « Chasseurs de Fischer »[note 3]. Celui-ci prend alors le titre de « Dragons-chasseurs de Conflans » et prend part sous les ordres de son nouveau commandant à la fin de la guerre. « Le 31 juillet, il se trouve à l'affaire de Vilinghausen et se distingue par ses coups de main hardis. Détaché vers Osnabruck, il prend, dans cette ville, des magasins de farine et d'avoine et 400 chevaux, fait couper les jarrets à ceux qu'il ne peut emmener et conduire à Coësfeld 800 chariots chargés de subsistances. En 1762, il bat le prince héréditaire près de Reslinghausen, fait un grand nombre de prisonniers. Il a le même succès dans une affaire près de Smalemberg. Nommé maréchal de camp en 1762, le 25 juillet, il conserve son régiment sous le nom de Légion de Conflans[7],[note 4] ».
La Légion de Conflans disparaît en , sa cavalerie donnant naissance au « régiment de Conflans hussards » dont Louis-Henri-Gabriel reste colonel[7]. Après sa mort en 1789, le régiment prendra la nom de Hussards de Saxe.
Personnalité
Des chroniqueurs contemporains, comme le duc François Gaston de Lévis (Souvenirs et portraits) ou Félix comte d'Hézecques (1774-1835) (Levers et couchers de Louis XVI)[8], donnent Louis-Henri-Gabriel de Conflans comme une forte personnalité, haute en couleur mais portée de manière immodérée sur la boisson: « en tout, il paraissait né pour commander, car le ton de superiorité qu'il prenait toujours ne choquait personne ; il s'exprimait bien, allait droit au fait, et ses actions, ainsi que ses discours, avaient une aisance particulière ; ses manières étaient nobles et graves, ce qui rendait ses plaisanteries d'autant plus piquantes. Malheureusement ses mœurs étaient loin d'être irréprochables, et il ne s'enivrait que trop souvent dans un siècle où cette détestable manie était heureusement reléguée parmi le bas peuple. Il avait servi avec une grande distinction dans les troupes légères, et c'était là qu'il avait contracté cette mauvaise habitude ... il montait bien à cheval, et c'était un habile chasseur. Le roi [Louis XVI] qui avait la passion de la chasse, se prit d'affection pour le marquis de Conflans, dont la franchise plaisait d'ailleurs à sa bonhomie ; c'était même celui de ses courtisans qu'il aimait le plus ».
« ... ce marquis de Conflans, fils du maréchal d'Armentières, était un des plus beaux hommes de France, et le meilleur officier des troupes légères de l'armée... Très estimé du roi, en faveur chez la reine, il mourut subitement, en se lavant les mains pour se mettre à table, dans un âge encore peu avancé... »
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Henri Choppin, Trois colonels de hussards au XVIIIe siècle : le Marquis de Conflans, Le Comte d'Esterhazy, le duc de Lauzun, Paris, Berger-Levrault, .
- Henri Choppin, Les Hussards : les vieux régiments 1692-1792, Nancy, Berger-Levrault & Cie, (lire en ligne), p. 203 & suiv..
Notes et références
Notes
- Le 24 juillet 1757, après le franchissement de la Weser le 16, le Maréchal d'Estrées lance une vaste reconnaissance de cavalerie et de troupes légères en avant de son armée, dans la direction du futur champ de bataille, à laquelle participe le marquis d'Armentières. Voir Campagnes de Jacques de Mercoyrol de Beaulieu, capitaine au régiment de Picardie (1743-1763) (p.112).
- Forme francisée du nom de Korbach.
- Dans les chroniques des Campagnes de Jacques de Mercoyrol de Beaulieu, .. déjà citées, l'auteur note, pour la fin de l'année 1759: « Le corps de Fischer, aux ordres de M. de Voyer, occupoit un village sur le bord de la rivière, à sa rive gauche, intermédiaire de Dillenbourg à Herborn. J'observe ici qu'étoit avec Fischer le régiment d'Orléans cavalerie, dont étoit maître de camp M. le marquis de Conflans, fils de feu le maréchal d'Armentières, qui, par son amour des troupes légères, y avoit assimilé son régiment d'Orléans cavalerie » (p. 259), attestant ainsi que Louis-Henri-Gabriel avait déjà servi aux côtés de ce corps avant d'en prendre le commandement.
- L'unité prendra ce nom à partir de 1763.
Références
- Paris, État civil reconstitué, vue 30/36.
- histoire d'Oulchy-le-Château.
- François-Alexandre Aubert de la Chesnaye des Bois: Dictionnaire De La Noblesse, Tome III de la seconde édition, Paris, 1771, p. 218
- Choppin 1899, p. 203.
- François-Alexandre Aubert de la Chesnaye des Bois. H. Choppin donne le 25 juillet 1762 pour cette nomination
- Choppin 1899, p. 204.
- Choppin 1899, p. 205.
- Auteurs cités sur la fiche Geneanet in Liens externes.
Liens externes
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