Loubna Abidar

Loubna Abidar, née le à Marrakech, est une actrice maroco-brésilienne[1],[2],[3]. Elle est connue pour son rôle dans le film Much Loved.

Loubna Abidar
Loubna Abidar au déjeuner des nommés des César du cinéma 2016.
Naissance
Marrakech
Nationalité Marocaine
Brésilienne
Profession Actrice
Films notables Much Loved

Biographie

Famille

Aînée d’une fratrie de trois enfants[4], Loubna Abidar est née au sein d'une famille d'origine du quartier de Qasba à Marrakech[5]. Son père est berbère et sa mère arabe[4]. Dans son autobiographie, elle dit avoir été violée par son père[6],[7] qui frappait violemment sa femme et ses enfants. Elle porte encore des cicatrices datant de son enfance[8].

Mariée à 17 ans, elle déménage à Paris avec son mari âgé de 61 ans, un français juif[4], afin de pouvoir poursuivre ses études jusqu'à ses 20 ans. Elle épouse en secondes noces un Brésilien avec qui elle a une fille[4].

Carrière

Elle débute, encore adolescente, comme danseuse orientale à Marrakech[8] puis après son séjour de quatre ans à Paris elle enseigne la danse au Maroc puis elle réussit par jouer au théâtre, à la télévision et dans des films secondaires[4]. Elle est alors découverte par le réalisateur Nabil Ayouch qui lui offre le premier rôle dans le film Much Loved[9] sélectionné au Festival de Cannes en 2015. Cependant, le film, interdit au Maroc pour avoir porté atteinte « aux mœurs et à l’intégrité morale des Marocains », est particulièrement vilipendé dans les milieux musulmans : la critique vise, en particulier, une scène de sexe nue[8]. Une association a par ailleurs annoncé son intention de porter plainte contre le réalisateur et Loubna Abidar pour avoir nui à l'image de Marrakech et plus largement à celle du Maroc[10].

En 2018, elle apparaît dans deux films français : Amin et À genoux les gars.

Divers

Le , Loubna Abidar est victime d'une violente agression à Casablanca[11],[12]. Le visage tuméfié et en sang, elle déclare n'avoir pas été autorisée à porter plainte[11], ce que dément la police de Casablanca[13]. Elle trouve ensuite refuge en France[14] avec un visa de tourisme, expiré à la date de la cérémonie des Césars 2016 où elle est en compétition pour le César de la meilleure actrice[15].

Filmographie

Publication
  • Loubna Abidar et Marion Van Renterghem, La Dangereuse, Paris, Stock, , 189 p. (ISBN 978-2-234-08122-2)

Distinctions

Récompenses

Nomination

Notes et références
  1. « Maroc: Nabil Ayouch & Co. devant la justice avant la fin du Ramadan », sur Article19.ma, (consulté le )
  2. « Loubna Abidar, parcours d'une courageuse », sur lejdd.fr, (consulté le )
  3. « Loubna Abidar la brésilienne tacle la presse marocaine et revient sur la "beauté de son accent" », sur Al HuffPost Maghreb, (consulté le )
  4. Clémentine Gallot, « Loubna Abidar, fière frondeuse », sur liberation.fr, (consulté le ) : « Mariée à 17 ans afin de pouvoir poursuivre des études, elle déménage à Paris avec son mari, juif français de 61 ans «très gentil», et vit en ménage dans la capitale jusqu’à 20 ans. »
  5. « PROFILE -Loubna Abidar, ou par qui « le scandale » serait arrivé… », sur www.article19.ma, (consulté le ).
  6. « Victimes de viol, ces stars témoignent » (consulté le )
  7. La dangereuse
  8. Cordélia Bonal, « Loubna Abidar : Femme libérée », sur Libération.fr, (consulté le )
  9. « Loubna Abidar: « Je n’ai pas peur de montrer mes fesses » », sur www.le360.ma, (consulté le ).
  10. « Much loved », film de Nabil Ayouch sur la prostitution, interdit au Maroc, Le Parisien, supplément La Parisienne, 26 mai 2015.
  11. « Loubna Abidar, star du film "Much Loved", victime d'une violente agression au Maroc », sur www.metronews.fr, (consulté le ).
  12. « Loubna Abidar », sur www.bladi.net (consulté le ).
  13. « Agression : La police dément les déclarations de Loubna Abidar », sur Telquel.ma (consulté le )
  14. Much Loved : après son agression, Loubna Abidar se réfugie en France, lefigaro.fr, 8 novembre 2015.
  15. Hugo-Pierre Gausserand, « Loubna Abidar : «Je suis en situation illégale en France» », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
  16. « Les transporteurs – Al hamala de Said Naciri » (consulté le )
  17. « "Much Loved", grand gagnant du Festival d'Angoulême », sur lepoint.fr/, (consulté le ).

Liens externes
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