Longaulnay

Longaulnay est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine en région Bretagne, peuplée de 614 habitants[Note 1].

Longaulnay

L'église Saint-Lubin.

Blason
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Ille-et-Vilaine
Arrondissement Saint-Malo
Intercommunalité Communauté de communes Bretagne Romantique
Maire
Mandat
David Buisset
2020-2026
Code postal 35190
Code commune 35156
Démographie
Population
municipale
614 hab. (2018 en diminution de 1,44 % par rapport à 2013)
Densité 82 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 18′ 36″ nord, 1° 56′ 23″ ouest
Altitude Min. 65 m
Max. 191 m
Superficie 7,52 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Rennes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Combourg
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Longaulnay
Liens
Site web www.longaulnay.fr

    Géographie

    Longaulnay est situé entre Rennes et Dinan, à km de Bécherel. Son bourg se trouve à 34 km au nord-ouest de Rennes où l'on se rend en 25 min, à 20 km de Dinan (20 min) et à 45 km de Saint-Malo (30 min). Ce petit bourg de pleine campagne est ainsi aussi proche de la ville que de la mer.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 11,2 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,6 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 12,5 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 778 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,7 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,4 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Le Quiou », sur la commune du Quiou, mise en service en 1985[7] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,8 °C et la hauteur de précipitations de 714,9 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Dinard », sur la commune de Pleurtuit, mise en service en 1950 et à 31 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,4 °C pour la période 1971-2000[11], à 11,6 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,9 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Longaulnay est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rennes, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 183 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (52,8 %), prairies (25,9 %), zones agricoles hétérogènes (15,8 %), forêts (3 %), zones urbanisées (2,5 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

    Toponymie

    L'abbé Bossard atteste les formes suivantes [21] : Capella sancti Leobini de Longo alneto (1137), [Guillaume de] Lonc Aunay (1381), Longalnay (1385), Longaulnoy (1426), Longaunay (1513), Longaulnay (1516), Longaulné (1602) et Paroisse de Lanquannay (1701).

    La prononciation locale en gallo était Lonquaunâ, ce que confirment la mention qu'on peut lire dans le Gargantua[22] de Rabelais qui vante les "saulcisses de Lonquaulnay" et les graphies de 1381 et 1701.

    Selon Albert Dauzat[23] et Ernest Nègre[24], Longaulnay est un composé roman formé du nom aulnaie (alnetum < aunoi/aunay) et de l'adjectif long. Le nom de plusieurs écarts de la commune (Launay Biheul, Launay Chauvin, Launay Peigné) tend à le confirmer.

    Jacques Lacroix[25] propose, pour le premier élément, une autre hypothèse en reliant l'élément longo- à deux vocables gaulois probablement apparentés : lo(n)ga: qui peut signifier « tombe », « urne » ou « vase » et longo-, « navire »[26]. Ces deux mots ont en commun l'idée de creux, ce qui correspond bien au site de Longaulnay.

    Histoire

    Longaulnay est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Plouasne.

    Donald, évêque d'Alet (de 1120 à 1143) confirme les religieux de Marmoutiers (Touraine) dans la possession de Plouasne et de ses chapelles, entre autres celle de Saint-Lubin[27] de Longaulnay. À partir du XIIIe siècle, le village de Longaulnay est une paroisse à part entière, dépendant de l'ancien évêché de Saint-Malo.

    Au XVIe siècle, le territoire de Longaulnay appartient aux seigneurs de Beaumont. La seigneurie s'unit en 1776 à la famille de Caradeuc.

    Transformée en succursale en 1803, la paroisse de Longaulnay retrouve son indépendance par ordonnance royale du 10 juin 1820.

    Une maladrerie se trouvait autrefois au lieu-dit la Madeleine.

    Le village de la Barre pourrait être l'emplacement du château primitif de Bécherel. Le prieuré de Saint-Jacques est fondé en 1164 ou 1167 près de l'emplacement de ce château. Sa chapelle est convertie en cellier. Le prieuré avait un colombier et possédait jadis un droit de haute justice.

    Héraldique

    Blasonnement :
    D'azur au sautoir d'argent[28].

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    Longaulnay appartient à l'arrondissement de Saint-Malo et au canton de Combourg depuis le redécoupage cantonal de 2014. Avant cette date, elle faisait partie du canton de Tinténiac.

    Pour l'élection des députés, la commune fait partie de la troisième circonscription d'Ille-et-Vilaine, représentée depuis par Claudia Rouaux (PS), suppléante de François André décédé en cours de mandat.

    Intercommunalité

    Depuis le , Longaulnay appartient à la communauté de communes Bretagne Romantique.

    Administration municipale

    Le nombre d'habitants au dernier recensement étant compris entre 500 et 1 499, le nombre de membres du conseil municipal est de 15[29].

    Liste des maires

    La mairie.
    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    1958 mars 1989 Joseph Joubeaux   Retraité de l'agriculture, maire honoraire
    Réélu en 1971, 1977 et 1983
    mars 1989 juin 1995[30] Étienne Huet   Chauffeur retraité
    juin 1995[30] mars 2014 Danielle Demay   Agricultrice
    mars 2014 En cours
    (au 27 mai 2020)
    David Buisset[31] SE-DVD Juriste
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[33].

    En 2018, la commune comptait 614 habitants[Note 7], en diminution de 1,44 % par rapport à 2013 (Ille-et-Vilaine : +4,83 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    900813776883866774843833772
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    818822737712741720702679718
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    679658610524510482471454461
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    455413363327303340536564615
    2017 2018 - - - - - - -
    616614-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[34] puis Insee à partir de 2006[35].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    • Ressources et productions : bovins, porcins.

    Lieux et monuments

    L'église paroissiale Saint-Lubin.
    • Église Saint-Lubin (1580), remaniée au XVIe siècle et en 1620 (du temps du recteur Geffroy Guerro). Elle comprend une nef à chevet droit et un croisillon au sud : une fenêtre flamboyante à deux meneaux est percée dans le chevet. Une des sablières du chœur est datée de 1580. L'église conserve des fonts octogonaux et possède deux cloches de 1778.
    Elle est bâtie en granite de Bécherel avec du granite de Languédias pour les portes sud et ouest[36].
    • Ancien hospice de la Madeleine, situé route de Dinan à La Chapelle-Chaussée. Il s'agit d'une ancienne léproserie. Sa chapelle était en ruines dès 1727.
    • Ancienne chapelle privative (XVIIe siècle) du manoir de Launay-Biheul.

    Activité et manifestations

    • Aire de pique-nique près de l'étang, aux abords de l'église.
    • Nombreux circuits de randonnées dans le pays (deux à Longaulnay : circuit de la Baussaine et le sentier des collines)[37].
    • Base de loisirs, à Bétineuc (10 km).

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2018, légale en 2021.
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Le Quiou - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Longaulnay et Le Quiou », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Le Quiou - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Longaulnay et Pleurtuit », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Dinard - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Dinard - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Dinard - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    21. Bossard (Abbé), Dictionnaire topographique du département d'Ille-e-Vilaine, Rennes, Non édité. Manuscrit déposé et numérisé aux Archives départementales d'Ille-et-Vilaine (Fg3)..
    22. Chapitre III
    23. Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, éd. Guénégaud, 1963.
    24. Toponymie générale de la France, vol. 2 (22 823).
    25. Le thème gaulois longo- dans les noms de lieux in Nouvelle Revue d'onomastique, n° 45-46.
    26. Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, Errance, (ISBN 9782877722377).
    27. Fiche d'inventaire préliminaire
    28. « 35 156 - Longaulnay (Ille et Vilaine) », sur L'Armorial des villes et des villages de France (consulté le ).
    29. Art L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales.
    30. « Après 25 ans de vie municipale, Danielle Demay arrête », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    31. « David Buisset, nouveau maire de Longaulnay », Ouest-France, 2 avril 2014.
    32. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    33. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    34. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    35. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    36. Louis Chauris, Le calcaire du Quiou-Tréfumel ou « pierre de jauge », dans Le Pays de Dinan, 2006, p. 319-339.
    37. Topo-guide de l'Ille-et-Vilaine édité par la FFRP (Fédération française de randonnée pédestre.

    Sources

    Voir aussi

    Liens externes

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