Loin du paradis (film, 2002)

Loin du paradis (titre original : Far from Heaven) est un film franco-américain réalisé par Todd Haynes et sorti en 2002.

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Loin du paradis
Titre québécois Loin du paradis
Titre original Far from Heaven
Réalisation Todd Haynes
Scénario Todd Haynes
Musique Elmer Bernstein
Acteurs principaux
Sociétés de production Focus Features
Vulcan Productions
Killer Films
Section Eight
TF1 International
John Wells Productions
Pays d’origine États-Unis
France
Genre Film dramatique
Film romantique
Mélodrame
Durée 107 minutes
Sortie 2002


Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Dans l'État du Connecticut des années 1950, Cathy Whitaker est une mère et une femme au foyer modèle. Frank, son mari, a un travail important. Leur vie bourgeoise semble parfaite jusqu’au jour où Cathy surprend son mari échangeant un baiser avec un homme. L’homosexualité étant considérée comme une maladie, le couple consulte un médecin. Frank croit que la thérapie va lui permettre de surmonter sa « déviance sexuelle », mais reste taraudé par ses désirs et cède finalement aux avances d’un jeune homme. Le mariage du couple s’effondre et Frank quitte le domicile conjugal pour vivre avec son compagnon. Cathy s’évertue à garder un sourire de façade pour faire front à la désapprobation générale, mais souffre intensément. En parallèle, lors d’une exposition de peinture, elle se découvre des affinités avec Raymond, son jardinier noir sensible et cultivé. Celui-ci ressent le désarroi de Cathy et lui témoigne sa profonde amitié. C’est plus cette relation conjuguant différences de classe et de couleur de peau qui jette l’opprobre sur Cathy. Rien n’y fera ; jusqu'à ce qu’elle cesse de fréquenter Raymond, lui-même contraint d’aller s’établir dans un autre État pour protéger sa fille et lui-même, Cathy demeure isolée, bannie par la société bien pensante.

Fiche technique

Distribution

Légende : VF = Version française[réf. nécessaire] et VQ = Version québécoise[2]

Production

Tournage

Extérieurs :

Musiques et chansons

  • Ballet Piece, musique composée et interprétée au piano par Cynthia Millar.
  • Eagan's Jukebox, musique de Max Avery Lichtenstein (en), interprété par Camphor.
  • Auld Lang Syne (Ce n'est qu'un au revoir), paroles anglaises de Robert Burns, chant traditionnel écossais (1788), interprété par un groupe lors du réveillon de la Saint-Sylvestre.
  • Autumn in Connecticut, musique d'Elmer Bernstein.

Distinctions

Note : quelques-unes des principales distinctions (le film en a reçu plus d'une centaine[3]).

Récompenses

Nominations

Une référence à Douglas Sirk

Loin du paradis se rapproche grandement du mélodrame sirkien, tant au point de vue narratif que stylistique.

La trame narrative fait directement référence à Tout ce que le ciel permet : une femme de la bourgeoisie américaine devient amoureuse de son jardinier. Haynes reprend le principe d'antithèse chez Sirk, mais en l'adaptant aux préoccupations de l'époque. En effet, dans le film de Sirk, le jardinier était plus jeune qu'elle. Dans le film de Haynes, ce n'est pas l'âge qui sépare les deux individus, mais la couleur de peau. Haynes reprend un thème important chez Sirk : celui du racisme (notamment vu dans Mirage de la vie). Il reprend également le thème de l'homosexualité, qui était plus latent chez Sirk (Rock Hudson et Ross Hunter, acteurs fétiches de Sirk, étaient homosexuels).

Tout comme Sirk, Haynes fonde son histoire sur les antithèses : ville/campagne, passé/modernité, riches/pauvres, mari/femme, individu/société, Blancs/Noirs, personne tragique/personnage fort.

Pour ce qui est de l'esthétique, Haynes reprend les couleurs flamboyantes de Sirk qui répètent les motifs thématiques et émotionnels. Il exploite également les décors symboliques sirkiens, tout particulièrement les escaliers (qui évoquent la tentation de s'élever) ; et les fenêtres et miroirs, qui révèlent le vrai visage des individus.

[réf. souhaitée]

Bibliographie

  • Gabbie Corrente et Jérôme Gagnon, Far from heaven, Alliance Atlantis Vivafilm, 2002.
  • Jean-Sébastien Chauvin et Olivier Joyard, Ceci n'est pas un cinéma postmoderne : Rencontre avec Todd Haynes. Cahiers du cinéma, no 577 (), p. 47-49.
  • Frédéric Favre, Flamboyance du mélodrame in L'Art du cinéma, no 42-45 (printemps 2004), p. 135-158.

Notes et références

  1. Source : Box Office sur l'IMDb
  2. (fr) Fiche du doublage québécois du film sur Doublage Québec, consulté le 21 mars 2015.
  3. Récompenses et nominations sur l'IMDb

Voir aussi

Liens externes

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