Locharik
Le Locharik[3], AS-12 ou AS-31 (version modernisée du AS-12 de Classe Uniform)[1], projet 10831, est un petit sous-marin nucléaire en service dans la Marine russe depuis 2003. Il s'agirait d'un sous-marin destiné à des opérations spéciales[3], notamment l'interception des câbles de communication transocéaniques posés sur les fonds marins, et à des recherches et expérimentations de technologies sous-marines.
Locharik | |
Type | Sous-marin |
---|---|
Fonction | Militaire |
Histoire | |
A servi dans | Russe |
Constructeur | Sevmash, Severodvinsk |
Quille posée | 1988 |
Lancement | |
Statut | en service actif |
Équipage | |
Équipage | 25[1] |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | ~ 60 à 78 m |
Déplacement | ~ 2 000 t |
Propulsion | réacteur nucléaire naval E-17 |
Vitesse | ~ 30 nœuds[2] |
Profondeur | 1 100 ou 6 000 m |
Carrière | |
Pavillon | Russie |
Port d'attache | Severomorsk |
Historique
Son nom provient d'un personnage de dessin animé russe, Locharik (ru).
Sa conception par le GRU, le renseignement militaire national, remonterait à la fin de l'Union soviétique, soit au tout début des années 1990. Interrompue par manque d'argent, elle aurait été reprise dans les années 2000 pour une mise à l'eau en 2003[4].
En 2019, il n'existerait qu'un seul cliché connu de l'AS-31, pris accidentellement lors du tournage d'un épisode de la version russe de Top Gear, en 2015 à Arkhangelsk[5].
Caractéristiques
Il est catalogué comme « station nucléaire de plongée profonde de 1er rang », et dépend de la Direction principale des recherches en eaux profondes, un service autonome de la marine russe, rattaché au GRU. Il a la particularité de pouvoir être théoriquement mis en œuvre depuis un « vaisseau-mère », le BS-136 Orenbourg, un ancien SNLE de la classe Delta III ou le KC-329 Belgorod, un classe Oscar 2 modifié en essais depuis 2019[6].
On avance que sa structure interne est composée de sept sphères de titane. Il est doté d'un bras télémanipulateur et de patins lui permettant de se poser sur le fond[7]. On estime qu'il peut plonger à 1 100 m[8] voire 6 000 m de profondeur.
Accident
Le , le ministère russe de la Défense annonce que « Le , 14 marins dont 7 « capitaines de premier rang » (équivalent au grade français de capitaine de vaisseau) dont 2 « Héros de la fédération de Russie » sont morts en mer de Barents dans les eaux territoriales russes du fait de l’inhalation de produits de combustion à bord d’un véhicule submersible de recherche destiné à étudier le fond de la mer pour le compte de la marine russe ». L'incendie a été éteint grâce au « comportement héroïque » de l’équipage ; les cinq survivants ont maîtrisé le feu et fait remonter le sous-marin à la surface[1].
Le sous-marin a depuis rejoint son port d’attache, à Severomorsk, qui dépend de la flotte du Nord[3].
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov annonce que les informations détaillées - dont le nom du sous-marin victime de l'accident - ne sont pas rendues totalement publiques : « Elles se trouvent dans la catégorie du Secret d'État »
L'incendie a officiellement démarré dans le compartiment des batteries, sans toucher son réacteur nucléaire[9],[10],[1].
Notes et références
- Thomas Liabot, « Pourquoi l'incendie survenu dans un sous-marin russe embarrasse Vladimir Poutine », sur www.lejdd.fr, Lagardère Média News, (consulté le ).
- Nikolaï Litovkine, « Tout ce que l’on sait sur le sous-marin ultrasecret russe Locharik », sur rbth.com (consulté le ).
- « Incendie dans un sous-marin russe, 14 morts et silence du Kremlin », sur Le Monde.fr (consulté le ).
- Marine Benoit, « Ce que l'on peut dire du mystérieux sous-marin nucléaire russe dans lequel ont péri 14 hommes » , sur sciencesetavenir.fr, (consulté le ).
- Elena Holodny, « Top Gear Russia Magazine Accidentally Published An Image Of A Classified Submarine », sur businessinsider.fr, Business Insider France, (consulté le ).
- http://www.hisutton.com/images/Pr_08952_pptSTRETCH.jpg
- (en) « H I Sutton - Covert Shores », sur hisutton.com (consulté le ).
- (en) « Here's Everything We Know About The Deadly Russian Submarine Fire (Updated) », sur The Drive (consulté le ).
- « Sous-marin russe: l'incendie a démarré dans le compartiment à batteries », L'Express, (lire en ligne, consulté le ).
- Laurent Lagneau, « Le Kremlin impose le secret sur l’incident qui a fait 14 tués – dont 7 capitaines de vaisseau – à bord d’un sous-marin », sur OPEX360, (consulté le ).
Article connexe
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