Sous-marin nucléaire

Un sous-marin nucléaire est un navire sous-marin à propulsion nucléaire navale.

Lors du lancement du sous-marin nucléaire d'attaque (SNA) USS Phoenix (SSN-702) de la classe Los Angeles le au chantier naval Electric Boat de Groton, on distingue les trois premiers SNLE de la classe Ohio à divers stades d'achèvement.

Terminologie

L'expression sous-marin nucléaire, qui désigne la source d'énergie du navire, est parfois confondue avec la nature de son armement ; un sous-marin à armement nucléaire est plutôt désigné comme sous-marin nucléaire lanceur d'engins (SNLE). Les sous-marins nucléaires destinés à un rôle de chasse et de renseignement sont des sous-marins nucléaire d'attaque. Le premier a été le USS Nautilus (SSN-571) entré en service en 1955.

Caractéristiques

Un projet 941 « Akula ». Anciennement le plus gros sous-marin du monde.

De fait de leur système de propulsion, leur autonomie est limitée essentiellement par la résistance de leur équipage et ses capacités de maintenance sans moyens extérieurs.

Les records de vitesse et de plongée pour des sous-marins de combat sont détenus par des navires soviétiques ayant une coque en titane. Un bateau nommé successivement K-18/K-162 puis K-222 (code OTAN : classe Papa) a battu lors de ces essais le record officiel avec 44,7 nœuds (82,78 km/h) le et a atteint de manière non officielle 44,85 nœuds (83,06 km/h) le [1] et le record de plongée est atteint par le K-278 Komsomolets le avec une immersion à 1 027 m [2].

Les six SNLE du projet 941 « Akula » (code OTAN : Classe Typhoon) mis en service entre 1981 et 1989 sont les plus imposants au monde avec un déplacement en surface d'environ 23 000 t[3].

La classe la plus prolifique a été la classe Los Angeles de l'United States Navy avec 62 unités mises en service entre 1976 et 1996.

Classification

Les sous-marins nucléaires sont groupés selon leur utilisation dans trois grandes catégories. On distingue :

Il existe également des sous-marins nucléaires expérimentaux ou dédiés à des missions spéciales, tels le NR-1 américain retiré du service en 2008 et les trois classes de submersibles soviétiques puis russes équivalentes[4] classés comme « station nucléaire de plongée profonde de 1er rang »[5].

Sous-marin nucléaire d'attaque

Le Saphir (S602) dans la rade de Toulon. La classe Rubis des Forces sous-marines françaises est la plus petite des SNA au monde.

Les sous-marins nucléaires d'attaque (SNA ou SSN) sont des sous-marins destinés à des missions de protection et de projection de puissance.

Sous-marin nucléaire lanceur d'engins

SNLE Type 094 de la marine chinoise avec ses puits de lancement ouvert.

Les sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE ou SSBN) sont de très grande taille et dotés de divers types de missiles à changement de milieu aérodynamique, dont des missiles balistiques stratégiques à charge nucléaire. Ces missiles peuvent être lancés en plongée.

Ce type de sous-marin est un outil essentiel de dissuasion nucléaire : naviguant silencieusement près des côtes ennemies ou loin dans les océans selon la portée de leurs missiles, il permet une frappe nucléaire de riposte.

Sous-marin nucléaire lanceur de missiles de croisière

Tir d'un P-5 Piatiorka depuis un bateau de la classe Echo II de la marine soviétique.

Les sous-marins nucléaires lanceurs de missiles de croisière (SNA ou SSGN) sont destinés à la protection des forces navales et la projection de puissance.

Notes et références

  1. (ru) < « K-18/K-162/K-222 », sur http://www.deepstorm.ru (consulté le ).
  2. (ru) Alexey Matveev, « Оборона укрепляется на уровне штабов », sur http://vpk-news.ru/, (consulté le ).
  3. « La marine russe conserve un dernier SNLE du type Typhoon< », sur meretmarine.com, (consulté le ).
  4. (en)Thomas Nilsen, Igor Kudrik, Alexandre Nikitin, « The Russian Northern Fleet Nuclear-powered vessels », sur Bellona, (consulté le ).
  5. « Mini sous-marins », sur Sous-marin soviétique (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

  • Portail des sous-marins
  • Portail du nucléaire
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.