Liste des familles françaises subsistantes les plus anciennes

Cette liste des familles françaises subsistantes les plus anciennes recense les familles françaises subsistantes au XXI^e siècle qui ont pu prouver leur filiation en ligne masculine, naturelle et légitime, sans interruption jusqu'à un premier ancêtre attesté par un acte antérieur à 1250. Il ne s'agit donc pas de la date de la plus ancienne mention de la famille. Les dates de filiation suivie retenues dans le présent article sont tirées d'une liste limitative d'ouvrages de référence, cités en bibliographie (voir en fin d'article).

Certaines familles ont hérité leur nom (principalement au cours du Moyen Âge) par le biais d'une filiation cognatique (de mère à fils). C'est cependant la filiation agnatique (de père à fils) qui est prise en compte, et non la filiation patronymique, généralement plus ancienne. Il existe, par ailleurs, des familles dont la filiation agnatique est plus ancienne que la filiation patronymique puisque leur ascendance paternelle est prouvée au-delà de la date d'adoption du patronyme.

Dès la première moitié du XIII^e siècle, ces familles appartenaient à la noblesse. Celles mentionnées comme anciennes dans certains des ouvrages de référence de la bibliographie, mais dont l'ancienneté est contredite par d'autres ouvrages de la même liste, sont classées dans une section distincte en fin d'article — où sont aussi rangées les familles dont la date de filiation suivie ne fait pas l'objet d'un consensus entre les auteurs.

Toutes les familles citées étaient françaises à la fin de l'Ancien Régime. D'anciennes familles d'origine française, éteintes en France mais subsistantes à l'étranger, ont été incluses dans la liste — bien qu'aujourd'hui tous leurs membres soient de nationalité étrangère —, considérant qu'elles ont été françaises pendant la plus grande partie de leur histoire.

Les familles françaises d'origine étrangère et reconnues nobles en France sous l'Ancien Régime ont dû, à l'époque, fournir aux généalogistes du roi les pièces prouvant leur filiation dans leur pays d'origine. Ces probations n'ont généralement pas fait l'objet d'un soin aussi rigoureux que pour les familles d'origine française ; aussi, aucune famille ancienne ou revendiquée ancienne d'origine étrangère[1], quelle que soit la date de sa naturalisation, ne figure dans la liste — au contraire des anciennes familles originaires des provinces intégrées au royaume de France jusqu'à la fin de l'Ancien Régime.

Liste par ancienneté

Sont suivis d'un astérisque (*) les noms des anciennes familles nobles françaises qui ne comptent plus aujourd'hui un seul membre jouissant de la nationalité française.

IX^e siècle

Maison capétienne — 852[N 1]^,[2], d'origine franque[3] (dynastie royale de France à partir de 987).

X^e siècle

Rochechouart (de) & Rochechouart de Mortemart (de) — 980[4] (branche cadette de la maison de Limoges), Limousin.

XI^e siècle

Rohan (de)* — 1008[5] (branche cadette des vicomtes de Porhoët), Bretagne, Autriche, États-Unis.
Mailly-Nesle (de) — 1050[6], Picardie.
Choiseul (de) — 1060[7], Champagne, Lorraine.
Maillé (de) — 1069[6], Touraine, Anjou.
Clermont-Tonnerre (de) — 1080[7], Dauphiné, Bourgogne, Picardie.
Castellane (de) — 1089[8], Provence.
Harcourt (d') — 1094[6], Normandie.

XII^e siècle

La Rochefoucauld (de) — 1110[N 2]^,[9], Angoumois, Auvergne, Limousin.
Gontaut-Biron (de) — 1147[6], Agenais, Périgord, Gascogne.
Montesquiou (de) — 1148[10], Gascogne, Guyenne.
Scorailles (de) — 1168[4]^,[11], Auvergne, Guyenne.
Ligniville (de) — 1172[6], Lorraine.
La Roche-Aymon (de) — 1179[12], Marche, Berry, Auvergne, Périgord.
Lévis-Mirepoix (de) — 1180[8], Ile-de-France, comté de Foix.
Villeneuve (de) — 1183[4], Languedoc.
Beauffort (de)* — 1186[13], Artois, Belgique.
Prunelé (de) — 1191[10], Beauce.

XIII^e siècle

Bauffremont (de) — 1202[14], Lorraine, Franche-Comté, Bourgogne
Polignac (de) — 1205[14], Velay (une branche, qui a relevé le nom de Grimaldi, est la famille princière de Monaco depuis 1949).
Goüyon (de) — 1209[14], Bretagne, Normandie (la branche aînée éteinte, qui avait relevé le nom de Grimaldi, a été la famille princière de Monaco de 1731 à 1949).
Argouges (d') — 1223[14], Normandie
Cosnac (de) — 1223[15], Limousin

Date incertaine ou ancienneté controversée

Regnauld de La Soudière (de) — 1189[10] ou 1213[14], Angoumois.
Scey-Montbéliard (de) — 1090[16]^,[17]^,[18]^,[19]^,[20] ou 1449[14], Franche-Comté.
Tournemire (de) — 1040 ou 1259, Auvergne.

Bibliographie

La présente bibliographie ne recense que des ouvrages postérieurs à 1890.

Sources internationales

Detlev Schwennicke, Europäische Stammtafeln, Neue Folge, 29 volumes, 1977-2012
Charles Cawley, site internet Medieval Lands, Foundation for Medieval Genealogy (FMG)

Nobiliaires nationaux

Régis Valette, Catalogue de la noblesse française, éditions Robert Laffont, Paris, 2007.
Dictionnaire de la vraie / fausse noblesse, éditions Tallandier, Paris, 2008.
Patrice du Puy de Clinchamps, Dictionnaire et Armorial de la Noblesse, 5 volumes, Patrice du Puy éditeur, Paris, 2005-2009.
Étienne de Séréville et Fernand de Saint-Simon, Dictionnaire de la noblesse française, 1975, et Dictionnaire de la noblesse française, supplément, 1977.
Philippe du Puy de Clinchamps, L'ancienne noblesse française, Les cahiers nobles, 1955, réédition en 2001, Patrice du Puy éditeur (ISBN 2-908003-12-0)
Henri Jougla de Morenas (4 vol.) et Raoul de Warren (3 vol.), Grand Armorial de France, 7 volumes, Paris, 1934-1952
Henry de Woëlmont de Brumagne, Notices généalogiques, 9 volumes, Paris, 1923-1935
Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, 20 volumes (lettres A à Gau), Evreux, 1903-1923
Albert Révérend, Annuaire de la noblesse de France, Paris, 1892-1910
Jean-François Houtart, Anciennes familles de Belgique, éd. OGHB, Bruxelles, 2008

Ouest

Paul Leportier, Familles médiévales normandes, 3 volumes, éd. Page de Garde, Elbeuf, 2005-2013
Pierre L'Estourmy, Recherche de La Galissonnière - Recherche de noblesse de 1666 pour la généralité de Rouen, 7 volumes, St-Pois, 1996-2005
Jérôme Floury et Éric Lorant, Catalogue généalogique de la Noblesse bretonnes, 2 volumes, Sajef, Rennes, 2000
Georges Le Gentil de Rosmorduc, La Noblesse de Bretagne devant la Chambre de Réformation, 4 volumes, St-Brieuc, 1896-1905
Abbé Alphonse Angot, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, 4 volumes, Laval, 1900-1910
Michèle Taillandier (dir.) et Association pour le dictionnaire des familles de l'Anjou, Dictionnaire généalogique des familles de l'Anjou, Angers (de A à L)
Bernard Mayaud, Recueils de généalogies angevines, 16 volumes, Nantes, 1981-1996
Henri Beauchet-Filleau et Charles de Chergé, Dictionnaire historique et généalogique des familles du Poitou (de A à L), Poitiers, 1909

Centre

Michel Popoff, Prosopographie des gens du Parlement de Paris 1266-1753, 2^e édition, Paris, 2003
Hugues-A. Desgranges, Nobiliaire du Berry, 3 volumes, St-Amand-Montrond, 1971-1989 (lettres A-B)
Adolphe de Villenaut, Nobiliaire de Nivernois, Nevers, 1900
George Richard de Soultrait, Armorial du Bourbonnais, 2^e édition, 2 volumes, Moulins, 1890

Est

Michel Parisse, Noblesse et chevalerie en Lorraine médiévale : les familles nobles du XIe au XIIIe siècle, Université de Nancy II, Nancy, 1982, 847 p.
Jean-Marie Thiébaud, Officiers seigneuriaux et anciennes familles de Franche-Comté, 3 volumes, Pontarlier, 1981-2010
Roger de Lurion, Nobiliaire de Franche-Comté, 1 volume, 890 p., Besançon, 1890, consulter en ligne
Alphonse Roserot, Dictionnaire historique de la Champagne méridionale (Aube), des origines à 1790, 3 volumes, Langres, 1942-1948

Sud-Ouest

Jean-Louis Ruchaud (dir.), Généalogies limousines et marchoises, 21 volumes, Éditions Régionales de l'Ouest, 1982-2019
Gilles Le Barbier de Blignières (dir.), Généalogies périgourdines, 3 volumes, Patrice du Puy éditeur, Paris, 2014-2019
Aymar d'Arlot de Saint-Saud, Généalogies périgourdines, 4 volumes, Bergerac, 1898-1942
Gontran du Mas des Bourboux, L'ancienne noblesse du Périgord subsistant en Dordogne, Périgueux, 2001

Sud-Est

François-Paul Blanc, Le second ordre provençal et les réformations de noblesse sous le règne de Louis XIV - Dict. gén. des familles maintenues nobles, Presses de l’Univ. Toulouse 1 Capitole, 2018, 747 p.
Scipion du Roure de Beaujeu, Les recherches de noblesse en Provence sous Louis XIV et Louis XV, éd. Honoré Champion, Paris, 1910
Scipion du Roure de Beaujeu, Les maintenues de noblesse en Provence, par Belleguise (1667-1669), 3 volumes, 1923
Hubert de Vergnette de Lamotte, Filiations languedociennes, 3 volumes, Mémodoc, Versailles, 2006
Charles de Lescure, Armorial du Gévaudan, 1 volume, Lyon, 1929
Louis de Ribier, Preuves de la noblesse d'Auvergne, 6 volumes, éd. Honoré Champion, Paris, 1907-1933
Gaston de Jourda de Vaux, Nobiliaire du Velay et de l'ancien diocèse du Puy, 7 volumes, Le Puy, 1924-1933

Notes et références

Notes

Issue de Robert le Fort, comte d'Anjou et duc de France, tué en 866
Première maison de La Rochefoucauld suivie depuis 1019 et éteinte au XII^e siècle ; nom relevé par Guy de Marthon, fils de Robert de Marthon (cité en 1110) et d'Emma de La Rochefoucauld

Références

Lire, là-dessus, Philippe du Puy de Clinchamps, La Noblesse, PUF, collection Que sais-je ? (n° 830), 1959, réédité en 1996.
Henri Jougla de Morenas, Grand Armorial de France, tome 1, 1934
Et, selon l’historien Karl Ferdinand Werner, la plus ancienne dynastie royale en succession masculine du monde. (Karl Ferdinand Werner, Avant les Capétiens : L’élection du chef de l’État en France de Hugues Capet à nos jours, Paris, 1988, p. 13.)
Raoul de Warren, Grand Armorial de France, tome 6, 1948
Dictionnaire de la vraie / fausse noblesse, éditions Tallandier, Paris, 2008
Henri Jougla de Morenas, Grand Armorial de France, tome 4, 1939
Henri Jougla de Morenas, Grand Armorial de France, tome 2, 1938
Philippe du Puy de Clinchamps, L'ancienne noblesse française en 1955, Les Cahiers nobles, 1955
André Debord, La société laïque dans les pays de la Charente : Xe-XIIe, Picard, 1984, page 511
Raoul de Warren, Grand Armorial de France, tome 5, 1948
Louis de Ribier, Preuves de la noblesse d'Auvergne, tome 1, p. 441-44 et 598, 1907
Henri Jougla de Morenas, Grand Armorial de France, tome 3, 1935
Jean-François Houtart, Anciennes familles de Belgique, éd. OGHB, Bruxelles, 2008
Régis Valette, Catalogue de la noblesse française, Paris, 2007
Jougla t.3 p.61.
Raoul de Warren, Grand Armorial de France, Frankelve, 1948, tome 6, p.188 : « Cette ancienne maison d’origine féodale remonte sa filiation suivie à Pierre de Ceys, alias de Scey, trouvé en 1090 ».
François Bluche, Les Honneurs de la Cour, ICC 1958, page 85
Roger de Lurion, Nobiliaire de Franche-Comté, Impr. de P. Jacquin, Besançon, 1890, page 732 : « On a la filiation suivie de ses descendants à partir de Pierre, sire de Scey nommé dans une charte de 1090 ou 1092 ».
L'Intermédiaire des chercheurs et curieux, Numéros 618 à 628, 2004
Julien Mauveaux, Armorial du Comté de Montbéliard et des seigneuries en dépendant, Société anonyme d'impr. montbéliardaise, 1913, page 111

Articles connexes

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[2] Issue de Robert le Fort, comte d'Anjou et duc de France, tué en 866

[10] Première maison de La Rochefoucauld suivie depuis 1019 et éteinte au XII^e siècle ; nom relevé par Guy de Marthon, fils de Robert de Marthon (cité en 1110) et d'Emma de La Rochefoucauld

[1] Lire, là-dessus, Philippe du Puy de Clinchamps, La Noblesse, PUF, collection Que sais-je ? (n° 830), 1959, réédité en 1996.

[Jougla_1-3] Henri Jougla de Morenas, Grand Armorial de France, tome 1, 1934

[4] Et, selon l’historien Karl Ferdinand Werner, la plus ancienne dynastie royale en succession masculine du monde. (Karl Ferdinand Werner, Avant les Capétiens : L’élection du chef de l’État en France de Hugues Capet à nos jours, Paris, 1988, p. 13.)

[Jougla_6-5] Raoul de Warren, Grand Armorial de France, tome 6, 1948

[Tallandier-6] Dictionnaire de la vraie / fausse noblesse, éditions Tallandier, Paris, 2008

[Jougla_4-7] Henri Jougla de Morenas, Grand Armorial de France, tome 4, 1939

[Jougla_2-8] Henri Jougla de Morenas, Grand Armorial de France, tome 2, 1938

[Clinchamps_1955-9] Philippe du Puy de Clinchamps, L'ancienne noblesse française en 1955, Les Cahiers nobles, 1955

[11] André Debord, La société laïque dans les pays de la Charente : Xe-XIIe, Picard, 1984, page 511

[Jougla_5-12] Raoul de Warren, Grand Armorial de France, tome 5, 1948

[13] Louis de Ribier, Preuves de la noblesse d'Auvergne, tome 1, p. 441-44 et 598, 1907

[Jougla_3-14] Henri Jougla de Morenas, Grand Armorial de France, tome 3, 1935

[15] Jean-François Houtart, Anciennes familles de Belgique, éd. OGHB, Bruxelles, 2008

[Valette-16] Régis Valette, Catalogue de la noblesse française, Paris, 2007

[Jougla_t.3p.61-17] Jougla t.3 p.61.

[18] Raoul de Warren, Grand Armorial de France, Frankelve, 1948, tome 6, p.188 : « Cette ancienne maison d’origine féodale remonte sa filiation suivie à Pierre de Ceys, alias de Scey, trouvé en 1090 ».

[19] François Bluche, Les Honneurs de la Cour, ICC 1958, page 85

[20] Roger de Lurion, Nobiliaire de Franche-Comté, Impr. de P. Jacquin, Besançon, 1890, page 732 : « On a la filiation suivie de ses descendants à partir de Pierre, sire de Scey nommé dans une charte de 1090 ou 1092 ».

[21] L'Intermédiaire des chercheurs et curieux, Numéros 618 à 628, 2004

[22] Julien Mauveaux, Armorial du Comté de Montbéliard et des seigneuries en dépendant, Société anonyme d'impr. montbéliardaise, 1913, page 111