Ligne de Courtalain - Saint-Pellerin à Patay

La ligne de Courtalain-Saint-Pellerin à Patay est une ligne ferroviaire française principalement de l'Eure-et-Loir et en partie sur le Loiret, longue d'environ 50 km. Elle est totalement déferrée sur la première moitié, de la gare de Courtalain - Saint-Pellerin à celle de Châteaudun, et fermée au trafic voyageur mais partiellement ouverte au trafic marchandises sur la seconde moitié Châteaudun – Patay.

Ligne de
Courtalain - Saint-Pellerin à Patay

Gare de Civry - Saint-Cloud
Section de Châteaudun à Patay
Pays France
Historique
Fermeture 1943 (fermeture partielle)
Concessionnaires Orléans à Rouen (1871 1878)
État (non concédée) (1878 1937)
SNCF (1938 1997)
RFF (1997 2014)
SNCF (à partir de 2015)
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 558 000
Écartement standard (1,435 m)
Électrification Non électrifiée
Pente maximale
Nombre de voies Voie unique
Trafic
Propriétaire SNCF
Exploitant(s) SNCF
Trafic Fret

Elle constitue la ligne 558 000 du réseau ferré national.

Les principales correspondances existaient à l'origine aux trois points principaux :

Histoire

La section de ligne située dans le département du Loiret est concédée par une convention signée le entre le conseil général du Loiret et la Compagnie du chemin de fer d'Orléans à Rouen. La convention est approuvée, et la ligne déclarée d'utilité publique à titre d'intérêt local par un arrêté le [1].

La partie de ligne située dans le département d'Eure-et-Loir, partie d'un itinéraire de Patay à Nogent-le-Rotrou par Châteaudun, est concédée par une convention signée le entre le conseil général et la Compagnie du chemin de fer d'Orléans à Rouen. La convention est approuvée, et la ligne déclarée d'utilité publique à titre d'intérêt local par un décret le [2].

La ligne est incorporée dans le réseau d'intérêt général par une loi le . Cette même loi approuve la convention signée le entre le syndic de faillite de la Compagnie du chemin de fer d'Orléans à Rouen et l'État pour le rachat de la ligne par ce dernier[3].

Gares

Les trois principales gares, à correspondances, ont été ouvertes à différentes périodes :

La partie de Courtalain – Saint-Pellerin à Châteaudun est déferrée en 1943, à la suite d'un ordre des autorités allemandes par une machine Schienenwolf destinée à cela[4]. Une portion d'environ 500 mètres à la sortie sud de Châteaudun a été réutilisée par la suite, lors de la dernière modification du tracé de la RN 10.

À Patay, aiguille vers les gares de Châteaudun (à gauche) et Chartres (à droite)

La partie de Châteaudun à Patay est restée longtemps utilisée pour le fret, mais a été abandonnée progressivement par portions dès le début des années 2000. Celles fréquentées sont actuellement de Châteaudun à Lutz-en-Dunois, et d'une carrière (proche de Péronville) jusqu'à Patay. La portion entre les deux est non utilisée, sans pour autant être déclassée. Certaines des gares anciennes non utilisées ont été démolies.

Lors de l'utilisation complète, les gares et haltes concernées par cette ligne sont au nombre de huit :

Ces bâtiments ainsi que ceux de garde-barrières sont presque tous encore existants, parfois transformés en habitations. Ils sont cependant mieux conservés sur la portion déferrée (de Courtalain - Saint-Pellerin à Châteaudun) que sur celle utilisée encore récemment pour le fret (de Châteaudun à Patay) : sur celle-ci des silos de grande taille (toujours utilisés de nos jours) ont été construits à proximité de la gare.

Infrastructure

Principalement à voie unique (double à certaines gares ou haltes), la ligne comporte jusqu'à trois voire quatre voies dans certaines zones de fret entre Châteaudun et Patay. Une voie a aussi été rajoutée plus récemment à la frontière entre l'Eure-et-Loir et le Loiret pour le fret au niveau d'une carrière de calcaire.

Quelques ponts en pierre sont présents, permettant principalement de franchir des petits cours d'eau et occasionnellement des routes : ces derniers étaient plus nombreux sur la portion entre Châteaudun et Courtalain - Saint-Pellerin (tous y ont été démolis, il ne reste que des fondations), le Perche étant plus vallonné que la Beauce. De même, à ses débuts le tracé comporte beaucoup de virages, puis arrivé en Beauce le tracé devient très droit.

Horaires

En avril-mai 1883, tableau des horaires d'Orléans à Chartres, passant par Châteaudun et Brou :

matinmatinsoirmatinmatinsoirsoir
Orléans (départ)5h3511h055h05Chartres (arrivée)6h0011h057h19
Villeneuve d'Ingré5h5211h225h25La Taye6h1811h327h34
Bricy (halte)6h0311h335h36Bailleau-le-Pin6h3111h517h44
Patay (arrivée)6h1311h435h47Illiers6h4712h167h57
Péronville6h3512h226h04Vieuvicq (halte)7h0012h318h08
Civry-Saint-Cloud6h4812h436h17Brou (arrivée)
Brou (départ)
7h10
7h15
12h43
1h45
8h18
8h24
Lutz-en-Dunois (halte)6h5712h546h26Le Bois Mouchet (halte)7h282h018h37
Châteaudun (départ)
Châteaudun (arrivée)
7h10
7h16
1h10
2h05
6h39
7h10
Arrou7h412h198h48
Saint-Denis-les-Ponts (halte)7h282h177h22Courtalain - Saint-Pellerin (arrivée)7h482h278h54
Langey (halte)7h422h327h37Langey (halte)8h012h529h06
Courtalain - Saint-Pellerin (arrivée)7h512h427h46Saint-Denis-les-Ponts (halte)8h153h069h20
Arrou8h063h027h57Châteaudun (départ)
Châteaudun (arrivée)
8h26
8h31
3h17
3h46

7h08
9h31
Le Bois Mouchet (halte)8h173h158h09Lutz-en-Dunois (halte)8h454h027h19
Brou (arrivée)
Brou (départ)
8h29
8h34
3h30
3h42
8h23
8h35
Civry-Saint-Cloud8h514h147h28
Vieuvicq (halte)8h463h588h47Péronville9h074h317h41
Illiers8h574h228h58Patay (arrivée)9h214h477h55
Bailleau-le-Pin9h094h439h10Bricy (halte)9h395h108h19
La Taye9h184h599h19Villeneuve d'Ingré9h515h288h31
Chartres (arrivée)9h375h259h38Orléans (départ)10h105h498h49

Notes et références

  1. « N° 821 - Arrêté qui déclare d'utilité publique l'établissement d'un chemin de fer d'intérêt local d'Orléans à la limite du département d'Eure-et-Loir : 22 août 1871 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 4, no 77, , p. 8 - 25 (lire en ligne).
  2. « N° 940 - Décret qui déclare d'utilité publique l'établissement d'un chemin de fer d'intérêt local de la limite des départements du Loiret et d'Eure-et-Loir, vers Patay, à Nogent-le-Rotrou, par Châteaudun : 23 janvier 1872 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 4, no 84, , p. 193 - 211 (lire en ligne).
  3. « N° 7065 - Loi qui, 1° incorpore divers chemins de fer d'intérêt local dans le réseau d'intérêt général ; 2° approuve des conventions passées entre le Ministre des Travaux Publics et diverses Compagnies de Chemin de fer : 18 mai 1878 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 16, no 395, , p. 801 - 823 (lire en ligne).
  4. Vidéo de l'action d'une de ces machines, une forme de charrue puissante.

Articles connexes

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