Le Thour

Le Thour est une commune française, située dans le département des Ardennes en région Grand Est.

Le Thour (Le Tour)

Église Saint-Nicolas.
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Ardennes
Arrondissement Rethel
Intercommunalité Communauté de communes du Pays Rethélois
Maire
Mandat
Ingrid Boucher
2020-2026
Code postal 08190
Code commune 08451
Démographie
Population
municipale
390 hab. (2018 )
Densité 23 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 32′ 23″ nord, 4° 05′ 25″ est
Superficie 16,62 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Reims
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Château-Porcien
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Le Thour (Le Tour)
Géolocalisation sur la carte : Ardennes
Le Thour (Le Tour)
Géolocalisation sur la carte : France
Le Thour (Le Tour)
Géolocalisation sur la carte : France
Le Thour (Le Tour)

    Géographie

    Le Thour est un village de plus de 300 habitants situé dans le sud ouest des Ardennes à environ 300 m du département de l'Aisne ainsi que de la Région Hauts-de-France. Ce village est à l'intersection de deux grandes villes, Rethel (22 km), Laon (34 km) et d'une métropole, Reims (35 km). Le collège de secteur est le collège multisite d'Asfeld/Château-Porcien situé à Asfeld. Les lycées de secteurs sont à Rethel :

    • Lycée agricole
    • Lycée Verlaine

    Les élèves peuvent également se rendre dans les lycées à Reims ou autres mais avec dérogation. Les commerces les plus proches se trouvent à Saint-Germainmont. Carrefour est le magasin le plus proche situé à Asfeld près de la gendarmerie nationale.

    Urbanisme

    Typologie

    Le Thour est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Reims, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 295 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (93,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (91 %), forêts (3,3 %), zones urbanisées (3 %), zones agricoles hétérogènes (2,7 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Au temps de Charles le Simple, cette localité — connue sous le nom de Turrus, Turrum, Turnum, Tour, Tur — était une villa royale. A l’époque féodale, elle comptait un château fort, dont il ne reste aucun vestige.  C’est là que se retire Sybille de Porcien, après avoir été répudiée par Godefroid Ier (1067-1139), comte de Namur. La terre de Thour avait le titre de baronnie.

    En 1182, Bauduin V, comte de Hainaut, en guerre avec le duc de Brabant, compte, entre autres, parmi ses auxiliaires, Raoul de Tur (de la famille alliée aux Rumigny), Rainald et Baudouin de Donchéry, Manassès, comte de Rethel, l’évêque de Laon et son frère, Rainald de Rozoy, Raoul, comte de Soissons…

    Dans une charte de l’abbaye de Signy de 1141, il est question de Raoul du Thour, d’Élisabeth, son épouse, et de Raoul, leur fils. Ce dernier étant parti en croisade en 1189, meurt deux ans plus tard en Terre sainte. Après lui, la terre et châtellenie du Thour passe dans la maison de Chimay (Belgique)[8].

    Pendant la Première Guerre mondiale, le village est occupé de 1914 à 1918, tout en étant bien souvent proche de la ligne de front. Dans les dernières semaines du conflit, la bataille de la ligne Hindenburg se révèle désastreuse pour cette partie méridionale du département des Ardennes.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1876 après 1877 Sorlet[9]    
    avant 1981  ? Paul Boucher    
    mars 2001 2014 Jean-Jacques Boucher[10]    
    mars 2014 En cours Ingrid Boucher[11] DVD Employée du secteur privé, conseillère départementale depuis 2021
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[13].

    En 2018, la commune comptait 390 habitants[Note 3], en augmentation de 3,45 % par rapport à 2013 (Ardennes : −3,23 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    394506545544659707708708728
    1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
    702630610581568563545552549
    1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
    534379487515495514529442377
    1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014 2018 -
    333303351317327330393390-
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Transports

    Il y deux arrêts scolaires, le premier, sur la place de la mairie, et le second, en face du monument aux morts (en haut du village).

    Lieux et monuments

    L'église et la place centrale avec la mairie et l'école.

    Comme toute la partie méridionale des Ardennes, le village de Le Thour souffre particulièrement durant la Première Guerre mondiale, et tout particulièrement dans les dernières semaines de guerre : le village sort dévasté du conflit, et l'église est détruite[16].

    Elle est reconstruite dans l'entre-deux-guerres. La nouvelle église est assez intéressante avec son clocher-porche, s'élevant au-dessus d'une composition d'ensemble marquée par l'association de la brique rouge et de carreaux de craie blanche de la région, avec des décors géométriques entre ces deux matériaux, sur toutes les façades. Ces deux matériaux ont également été utilisés pour reconstituer le bâti du village[17]. L'intérieur est simple, avec quelques éléments travaillés avec élégance, les vitraux aux damiers bleus et jaunes, la charpente, les grilles du baptistère, etc[18]...

    Le Thour disposait d'une gare reconvertie en maison à ce jour, une gare en brique rouge, de forme rectangulaire avec une triple voie ferrée se situant en face du quai. Le chemin de fer traversait la Grande rue en passant par le chemin de la Culée ou à l'inverse, en passant par le chemin du Pré-Didier, continuant sur Saint-Germainmont.

    Économie

    Éoliennes en hauteur, près du village.

    La commune du Thour comprend plusieurs éoliennes sur son territoire, les premières étant mises en service le et inaugurées le . Chaque pale fait 56 mètres. L'envergure de ces pales leur permettent de démarrer avec des vents de 10 km/h[19]. Ces trois éoliennes font partie d'un parc éolien appelé La Motelle comptant huit éoliennes au total : trois à Saint-Quentin-le-Petit et deux à Banogne-Recouvrance.

    Ce parc couvre les besoins en électricité de 24 000 personnes.

    Détails :

    • Production électrique: 60 GWh/an
    • Modèle éolienne: VESTAS v112-3MW
    • Puissance installée: 24 Mw
    • Hauteur du mât: 94 m
    • Longueur des pales: 56 m

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Chanoine C-G. Roland, Histoire généalogique de la Maison de Rumiginy-Florennes, Annales de la Sté Archéologique de Namur, tome 19, 1891 — réédition de 1982, pp 142-144.
    9. Almanach historique administratif et commercial de la Marne de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine, Reims, 1877, p234.
    10. Conseil général des Ardennes consulté le 23 juin 2008 (fichier au format PDF)
    11. Conseil général des Ardennes consulté le 03 avril 2014 (fichier au format PDF)
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    16. Philippe Nivet, La France occupée: 1914-1918, Éditions Armand Colin, (lire en ligne)
    17. Michel Coistia et Jean-Marie Lecomte, Les églises des reconstructions dans les Ardennes, Editions Terres Noires, , p. 40-41
    18. Michel Coistia et Jean-Marie Lecomte, Les églises des reconstructions dans les Ardennes, Editions Terres Noires, , p. 42-45
    19. « Dis, c'est comment dans une éolienne? Dans les plus hautes éoliennes de France, au Thour, dans les Ardennes. », sur le site de FR3 Champagne-Ardenne.

    Liens externes

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