Le Mystère von Bülow
Le Mystère von Bülow (Reversal of Fortune) est un film dramatique américain réalisé par Barbet Schroeder et sorti en 1990.
Titre original | Reversal of Fortune |
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Réalisation | Barbet Schroeder |
Scénario | Nicholas Kazan |
Musique | Mark Isham |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Reversal Films Sovereign Pictures |
Pays d’origine | États-Unis |
Genre | Drame |
Durée | 111 minutes |
Sortie | 1990 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Il s'agit de l'adaptation cinématographique du livre Reversal of Fortune: Inside the von Bülow Case du professeur Alan M. Dershowitz (1985) sur l'histoire vraie de Sunny von Bülow (en). Cette riche héritière américaine est plongée dans le coma à la suite d'une surdose d'insuline. Elle en mourra, sans en être sortie, vingt-huit ans plus tard. Le film revient sur le procès de son époux Claus von Bülow dans les années 1980.
Le film est bien accueilli par la critique qui plébiscite notamment la performance de Jeremy Irons, qui obtient notamment l'Oscar du meilleur acteur.
Synopsis
Sunny et Claus von Bülow forment un couple de milliardaires distingués. Mais un jour de décembre 1980, Sunny est retrouvée dans un coma profond provoqué par une surdose d'insuline. C'est son second coma et tous les soupçons se portent sur son époux. Déclaré coupable de deux tentatives de meurtre lors d'un premier procès, Claus von Bülow fait appel et obtient, pour préparer le second procès le concours de l'avocat Alan Dershowitz, lequel n'est pourtant pas spécialisé dans ce genre d'affaires. Devant la complexité du dossier et les délais impartis, Alan Dershowitz fait travailler sur le dossier une véritable équipe composée de professionnels et de ses élèves.
Fiche technique
- Titre original : Reversal of Fortune
- Titre français et québécois : Le Mystère von Bülow
- Réalisation : Barbet Schroeder
- Scénario : Nicholas Kazan, d'après l'ouvrage non-fictionnel Le Mystère von Bülow (Reversal of Fortune: Inside the von Bülow Case) d'Alan Dershowitz
- Direction artistique : Dan Davis
- Décors : Mel Bourne
- Costumes : Judianna Makovsky
- Photographie : Luciano Tovoli
- Montage : Lee Percy
- Musique : Mark Isham
- Production : Edward R. Pressman et Oliver Stone
- Sociétés de production : Reversal Films et Sovereign Pictures
- Sociétés de distribution : Warner Bros. (États-Unis), Les Films Ariane (France)
- Pays d'origine : États-Unis
- Langue originale : anglais
- Format : couleur (Technicolor) – 1.85 : 1 – 35 mm – son Dolby
- Genre : drame, biographique, procès
- Durée : 111 minutes
- Dates de sortie[1] :
Distribution
- Glenn Close (VF : Evelyn Séléna ; VQ : Anne Caron) : Sunny von Bülow (en)
- Jeremy Irons (VF : Bernard Tiphaine ; VQ : Léo Ilial) : Claus von Bülow
- Ron Silver (VF: Philippe Ogouz ; VQ : Marc Bellier) : Alan Dershowitz
- Annabella Sciorra (VF : Laurence Crouzet ; VQ : Johanne Léveillé) : Sarah
- Uta Hagen (VQ : Yolande Roy) : Maria
- Fisher Stevens (VF : Emmanuel Jacomy ; VQ : Sébastien Dhavernas) : David Marriott
- Jack Gilpin (VF : Thierry Ragueneau ; VQ : Jacques Brouillet) : Peter MacIntosh
- Stephen Mailer (VQ : Jacques Lussier) : Elon Dershowitz
- Christine Dunford (VQ : Geneviève De Rocray) : Ellen
- Christine Baranski : Andrea Reynolds
- Felicity Huffman : Minnie
- Gay Hamilton : Mary Lisa
- Julie Hagerty : Alexandra Isles
- Johann Carlo : Nancy
- Mitchelle Whitfield : Curly
- Tom Wright : Jack
- Gordon Joseph Weiss : Tom Berman
- Michael Lord : Ed
- Bill Camp : Bill
- JD Cullum : John
- Frederick Neumann (VF : Edmond Bernard) : le juge
Production
Le tournage a lieu d'août à octobre 1989. il se déroule dans le Rhode Island (Newport), dans l'État de New York (Tarrytown, Cinquième Avenue de Manhattan, manoir Knole à Long Island) et dans le New Jersey (Montclair)[2].
Accueil
Le film reçoit des critiques globalement positives. Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, il récolte 92% d'opinions favorables pour 51 critiques et une note moyenne de 7,90⁄10. Le consensus du site est « Avec des performances exceptionnelles et un scénario rusé, Reversal of Fortune se double d'un mystère alléchant et d'une satire impitoyable des riches »[3]. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 93⁄100 pour 18 critiques[4].
Côté box-office, le film récolte 15 445 131 $ sur le sol américain[5]. En France, le film attire 397 479 spectateurs en salles[6].
Distinctions
Récompenses
- Los Angeles Film Critics Association 1990
- Meilleur acteur (Jeremy Irons)
- Meilleur scénario (Nicholas Kazan)
- 63e cérémonie des Oscars 1991
- Boston Society of Film Critics 1991
- Meilleur acteur (Jeremy Irons)
- Meilleur scénario (Nicholas Kazan)
- Chicago Film Critics Association 1991
- Meilleur acteur (Jeremy Irons)
- Prix David di Donatello 1991
- Meilleur acteur étranger (Jeremy Irons)
- Golden Globes 1991 :
- Meilleur acteur dans un film dramatique (Jeremy Irons)
- Kansas City Film Critics Circle 1991
- Meilleur acteur (Jeremy Irons)
- National Society of Film Critics 1991
- Meilleur acteur (Jeremy Irons)
Nominations
- 63e cérémonie des Oscars 1991 :
- Casting Society of America 1991
- Meilleure distribution du film dramatique
- Golden Globes 1991 :
- Meilleur réalisateur (Barbet Schroeder)
- Meilleur film dramatique
- Meilleur scénario (Nicholas Kazan)
Commentaire
Le film est basé sur l'histoire réelle du couple von Bülow. Lors de la naissance de leur fille Cosima (en) en 1967, l'accouchement se passe mal et Sunny von Bülow devient frigide. Elle aurait autorisé son époux désargenté à avoir des maîtresses mais, possessive, anxieuse et alcoolique, elle l'oblige à abandonner son poste d'assistant du milliardaire Jean Paul Getty pour devenir son propre secrétaire personnel et ne se consacrer qu'à elle. En contrepartie, elle le couche sur son testament à hauteur de 14 millions de dollars. Claus accepte le pacte mais rencontre une actrice de soap, Alexandra Isles qui lui demande de divorcer. C'est alors que Sunny est retrouvée dans le coma le et meurt 28 ans après, étant restée dans cet état végétatif. Les analyses sanguines révèlent une surdose d'insuline, si bien que Claus est arrêté en 1982 et accusé de meurtre[7]. Le , le tribunal de New-York condamne Claus Von Bülow à trente ans de prison. Il fait appel de cette décision et il est libéré contre une caution de 1 million de dollars, rassemblée avec l'aide du fils du milliardaire Jean Paul Getty. En , son nouvel avocat, professeur de droit à Harvard, Alan Dershowitz, reprend le dossier, engage une équipe de jeunes juristes (parmi lesquels Eliot Spitzer). Cette équipe parvient à trouver un vice de forme au sujet des indices matériels qui ont entraîné la condamnation : la trousse noire contenant des seringues, du Valium, du Seconal et surtout de l'insuline découverts dans la penderie de von Bülow. Un détective à la solde de l'accusation a forcé illégalement cette penderie. La défense remet en cause le test de l'insuline qui aurait dû être répété deux fois et suggère que Sunny, dépressive, buvait, prenait de nombreux médicaments, et serait morte d'une asphyxie causée par ses propres vomissements. Claus von Bülow est acquitté par le tribunal de Providence le [8]. Les enfants de Sunny déposent plainte au civil et réclament 56 millions de dollars. Les deux parties parviennent à un accord avant le procès : Claus von Bülow accepte de divorcer et d'abandonner l'héritage, reçoit en échange un million de dollars, et part s'installer en Angleterre[9].
Sortie en vidéo
Le film sort en DVD/Blu-ray chez L'Atelier d'Images le 3 mars 2020, avec en complément une interview du réalisateur Barbet Shroeder et une interview de Jeremy Irons (issue de l'émission Cinéma Cinéma).
Notes et références
- (en) Release info sur l’Internet Movie Database
- (en) Locations sur l’Internet Movie Database
- (en) « Reversal of Fortune (1990) », sur Rotten Tomatoes, Fandango Media (consulté le )
- (en) « Reversal of Fortune Reviews », sur Metacritic, CBS Interactive (consulté le )
- (en) « Reversal of Fortune », sur Box Office Mojo (consulté le )
- « Le Mystère von Bülow », sur JP's Box-office (consulté le )
- (en) William Wright, The Von Bülow Affair, Open Road Media, , p. 51
- Jacques Vergès, Dictionnaire amoureux de la justice, Plon, , p. 47
- (en) John Aquino, Truth and Lives on Film, McFarland & Company, , p. 145
Liens externes
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