Le Mesnil-Aubry

Le Mesnil-Aubry est une commune française du Val-d'Oise située dans le Pays de France, à environ 20 km au nord de Paris. Ses habitants sont les Mesnilois(es).

Le Mesnil-Aubry

La mairie.
Administration
Pays France
Région Île-de-France
Département Val-d'Oise
Arrondissement Sarcelles
Intercommunalité CA Roissy Pays de France
Maire
Mandat
Martine Bidel
2020-2026
Code postal 95720
Code commune 95395
Démographie
Gentilé Mesnilois
Population
municipale
910 hab. (2018 )
Densité 137 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 03′ 00″ nord, 2° 24′ 00″ est
Altitude 106 m
Min. 89 m
Max. 127 m
Superficie 6,64 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Fosses
Législatives 7e circonscription du Val-d'Oise
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
Le Mesnil-Aubry
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Le Mesnil-Aubry
Liens
Site web https://www.le-mesnil-aubry.fr/

    Ce village-rue a conservé des maisons anciennes autour de l'église Notre-Dame, flanquée d'un imposant clocher.

    Géographie

    Le Mesnil-Aubry est un village-rue situé sur la route Paris-Chantilly, au cœur de la Plaine de France.

    La commune est limitrophe d'Écouen, Ézanville, Attainville, Villiers-le-Sec, Mareil-en-France, Fontenay-en-Parisis et Le Plessis-Gassot.


    Urbanisme

    Typologie

    Le Mesnil-Aubry est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[6],[7].

    Toponymie

    Mesnillum Alberici au XVIe siècle, Maisnilum Auberti[8].

    « Mesnil », est un toponyme très répandu en France. À partir de Mansionem, le bas latin a créé un nouveau terme dérivé du mot latin mansionile[9], diminutif de mansio, demeure, habitation, maison. Le vocable est devenu en français médiéval maisnil, mesnil, « maison avec terrain »[10]. La seconde partie du nom provient de l'anthroponyme Albéric, Albéric Maunourry ayant obtenu en 1150 de l'évêché de Paris la jouissance d'une terre labourable sur le site de l'actuelle commune[11].

    Histoire

    Le territoire de la commune conserve des traces d'occupation dès la période gauloise.

    Un village, possession de l'abbaye Saint-Martin-des-Champs, est attesté au XIIIe siècle. Domaine de la Couronne au XVIe siècle, la seigneurie est cédée au connétable Anne de Montmorency en 1554 qui y laissera une profonde empreinte. Au XIXe siècle, le village vit essentiellement de la culture céréalière.

    Jehan Pluyette fut curé du Mesnil-Aubry de 1456 à 1474.

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    Le Mesnil-Aubry fait partie de la juridiction d’instance de Gonesse (depuis la suppression du tribunal d'instance d'Écouen en [12]), et de grande instance ainsi que de commerce de Pontoise[13],[14].

    Rattachements administratifs

    Antérieurement à la loi du 10 juillet 1964[15], la commune faisait partie du département de Seine-et-Oise. La réorganisation de la région parisienne en 1964 fit que la commune appartient désormais au département du Val-d'Oise et à son arrondissement de Sarcelles après un transfert administratif effectif au .

    Elle faisait partie depuis 1793 du canton d'Écouen de Seine-et-Oise puis du Val-d'Oise[16]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

    Rattachements électoraux

    Pour les élections départementales, la commune est membre depuis 2014 du canton de Fosses

    Pour l'élection des députés, elle fait partie de la septième circonscription du Val-d'Oise.

    Intercommunalité

    Le_Mesnil-Aubry était membre de la communauté d'agglomération Roissy Porte de France, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 1994 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.

    Dans le cadre de la mise en œuvre de la loi MAPAM du 27 janvier 2014, qui prévoit la généralisation de l'intercommunalité à l'ensemble des communes et la création d'intercommunalités de taille importante, notamment et seconde couronne parisienne, afin d'être capable de dialoguer avec la métropole du Grand Paris créée par cette même loi, cette intercommunalité a fusionné avec sa voisine pour former, le , la communauté d'agglomération Roissy Porte de France dont est désormais membre la commune.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[17]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
      Avant 1849 Pierre Alexandre Victor Billouard    
    mai 1925   Ad. Bizouard    
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 juillet 2020 Hervé Dezobry[18],[19]    
    2020[20] En cours
    (au 24 juin 2021[21])
    Martine Bidel SE  

    Politique de développement durable

    Un projet de méthaniseur porté par quatre fermes du Val-d’Oise est envisagé vers 2023 sur un site de 3 à 4 ha entre les communes d’Attainville et du Mesnil-Aubry, destiné à produire du biométhane à partir de céréales comme l’orge et le maïs.

    Craignant les nuisance de cet équipement, et critiquant le développelent de ces cultures destinées à faire fonctionner le méthaniseur en consommant de l'eau, et sans bénéfice pour les habitants de la commune, non raccordée au gaz de ville, la municipalité s'y oppose en juin 2019, rappelant les nuisances déjà subies par le graffic de la RD 316, l’épandage sur les terres agricoles, les dépôts sauvages du Grand Paris et les couloirs aériens[21].

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[23].

    En 2018, la commune comptait 910 habitants[Note 3], en diminution de 0,76 % par rapport à 2013 (Val-d'Oise : +3,67 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    651626631621550543513501512
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    424462418376384449446473437
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    463421408449466504490498556
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    511509477500693757924924927
    2018 - - - - - - - -
    910--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[24].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    L'église de la Nativité-de-la-Vierge ou Notre-Dame.

    Le Mesnil-Aubrycompte un monument historique sur son territoire.

    L'église de la Nativité-de-la-Vierge (classée monument historique par liste de 1840[25]) se compose : d'une haute nef aveugle de quatre travées avec deux collatéraux ; d'un chœur polygonal sans collatéraux ; et d'un clocher latéral s'élevant au-dessus de la première travée du collatéral nord.
    L'église, de dimensions très généreuses par rapport à la faible importance du village, a été construite au XVIe siècle, en deux campagnes de travaux distinctes : une première phase commencée en 1531, typique de la première Renaissance et encore influencée par le style gothique flamboyant ; puis une seconde phase de 1554 à 1582, commanditée par le connétable Anne de Montmorency.
    De ce fait, il n'est pas étonnant que le premier niveau de la façade soit une citation de l'avant-corps central de l'aile nord de son château d'Écouen, principale réalisation Renaissance dans la région. La seconde campagne est attribuée au maître-maçon Nicolas de Saint-Michel : la nef et le bas-côté sud sont couverts de voûtes à liernes et tiercerons, le chœur est voûté en étoile. Le clocher se présente comme une grosse tour carrée massive typique de la seconde Renaissance, élevée à gauche du portail, flanquée de contreforts et couronnée d'une balustrade plus tardive. Le chevet à cinq pans est pourvue de hautes fenêtres en plein cintre, alors que les baies des collatéraux sont encore ogivales.
    À l'intérieur, les voûtes en étoile, sont particulièrement belles avec leurs nervures croisées[26],[27],[28]. Des dalles funéraires datant du XVe au XVIIIe siècle sont disposées sur le sol et contre les murs. Parmi le mobilier classé, l'on peut citer une Vierge allaitante de la fin du XIVe siècle[29], une dalle funéraire gravée datée de 1422[30] et un banc d'œuvre du XVIIe siècle[31]. Une série de six vitraux du XVIe siècle représentent la Cène, le connétable de Montmorency et ses fils, sa patronne sainte Anne et son épouse Madeleine de Savoie, entourée de ses sept filles[32].

    La commune compte plusieurs fermes, dont certaines datent au moins en partie, du XVIIe siècle, qui sont faites de brique et de pierre. Pour la plupart d'entre elles, la façade sur rue correspond au logis. Rue des Marronniers se trouve une ferme dans la cour de laquelle a été construit un colombier des XVIIIe et XIXe siècles, et une autre qui présente un four doté d'une haute cheminée en brique datant du XIXe siècle[33].

    La mairie, bâtie en calcaire et enduit de béton, a été construite au XIXe siècle sur un schéma assez simple. Un clocheton a été ajouté ultérieurement sur son toit, à l'aplomb de la travée centrale[33]. Après la déviation de la nationale, les commerces ont périclité. Le seul café restant, le « café de la Mairie », a été construit vers 1900. Son toit présente un croupe arrondie. L'hôtel des postes a quant à lui été bâti vers 1930, en pierre meulière et brique vernissée[34].

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Pauline Mathon, Jean-Claude Cavard et Daniel Baduel (photogr. Claude Adam), « Le Mesnil-Aubry », dans Le patrimoine des communes du Val-d’Oise, vol. I, Paris, Flohic Éditions, coll. « Le Patrimoine des Communes de France », (ISBN 2-84234-056-6), p. 223-227.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Communes limitrophes du Mesnil-Aubry » sur Géoportail..
    2. « Communes limitrophes du Mesnil-Aubry » sur Géoportail..
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Liste des communes composant l'aire d'attraction duParis », sur insee.fr (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. Hippolyte Cocheris, Anciens noms des communes de Seine-et-Oise, 1874, ouvrage mis en ligne par le Corpus Etampois.
    9. Albert Dauzat, Les noms de lieux, origine et évolution, Libraire Delagrave, Paris, 1926, p. 153.
    10. Marianne Mulon, Noms de lieux d’Île-de-France, Paris, Bonneton, , 231 p. (ISBN 2862532207).
    11. « Historique », mairie du Mesnil-Aubry (consulté le ).
    12. Décret du 15 février 2008 publié au Journal Officiel du 17 février 2008
    13. Site du Conseil général - Administration du Val-d'Oise
    14. Ministère de la justice - Conseil Départemental de l'Accès au Droit du Val-d'Oise
    15. Loi no 64-707 du 10 juillet 1964 portant réorganisation de la région parisienne, JORF no 162 du 12 juillet 1964, p. 6204–6209, fac-similé sur Légifrance.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. « Les maires de Mesnil-Aubry (Le) », sur http://www.francegenweb.org (consulté le ).
    18. Réélu pour le mandat 2008-2014 : Site officiel de la préfecture du Val d‘Oise-liste des maires, 3 août 2009 [PDF])
    19. Réélu pour le mandat 2014-2020 : « Les maires du Val-d'Oise » [PDF], Les élus du Val-d'Oise, Préfecture du Val-d'Oise, (consulté le ).
    20. « Répertoire national des maires » [txt], Répertoire national des élus, sur https://www.data.gouv.fr, (consulté le ).
    21. Julie Olagnol, « une nouvelle commune s’oppose à l’implantation d’un méthaniseur sur son territoire : Après Attainville cet automne, c’est la commune du Mesnil-Aubry qui est ciblée par un projet d’usine de méthanisation destiné à produire de l’énergie à partir de cultures agricoles. La mairie s’y oppose et organise une réunion publique ce vendredi. En réaction, les exploitants porteurs du projet distribuent des flyers aux habitants », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).
    22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2017 et 2018.
    25. Notice no PA00080126, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    26. Dominique Foussard, « Le Mesnil-Aubry -Nativité de la Vierge », Églises du Val-d’Oise : Pays de France, vallée de Montmorency, Gonesse, Société d’histoire et d’archéologie de Gonesse et du Pays de France, , p. 185-189 (ISBN 9782953155402).
    27. Mathon, Cavard et Baduel 1999, p. 224.
    28. « L’église Notre-Dame », sur Le Mesnil-Aubry (site officiel) (consulté le ).
    29. « Vierge à l'Enfant allaitante », notice no PM95000441, base Palissy, ministère français de la Culture.
    30. « Dalle funéraire de Blanche de Popincourt, dame du Mesnil-Aubry », notice no PM95000435, base Palissy, ministère français de la Culture.
    31. « Dossier et super-ciel du banc d'œuvre », notice no PM95000440, base Palissy, ministère français de la Culture.
    32. « Série de six vitraux », notice no PM95000434, base Palissy, ministère français de la Culture.
    33. Mathon, Cavard et Baduel 1999, p. 226.
    34. Mathon, Cavard et Baduel 1999, p. 227.
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